Introduction : La septicémie est une affection grave et fréquente dans le monde avec une mortalité élevée elle est considéré par l’OMS comme une priorité de santé publique. En outre la mortalité ...attribuable à la résistance est estimée plus élevée en Afrique subsaharienne occidentale soit 27,3 décès pour 100 000 infections. La présente étude visait á identifier les bactéries responsables des septicémies aux Mali de 2000-2020 et leur sensibilité aux antibiotiques. Méthodologie : Une métaanalyse a été conduite à partir des données recueillies dans les bibliothèques numériques de certaines universités d’Afrique de l’Ouest, sur Pub Med et Medline. Résultats : sept études sur les hémocultures ont été retenues. La positivité des hémocultures variait entre 7% à 38% (taux combiné = 22%). Les bactéries fréquemment isolées étaient Streptococcus pneumoniae (18%), Salmonella enterica (11,5%) et Haemophilus influenza B (10,1%). Chez les enfants, la fréquence de Salmonella enterica est passée de 14% à 0% et celle de Haemophilus influenza B de 12,8% à 3,2% entre 2008 et 2020. S. pneumoniae étaient plus sensible à l’ampicilline, la ceftriaxone et l’érythromycine. S. enterica était plus sensible à l’amikacine, la ceftazidime, la cefotaxime, à la ceftriaxone, l’acide nalidixique, la ciprofloxacine et l’Imipénème. H. influenza B était plus sensible à l’ampicilline, la ceftriaxone, chloramphénicol et la ciprofloxacine. Conclusion : les données de cette étude permettent une meilleure compréhension, une prise en charge adéquate des septicémies et des résistances aux antibiotiques au Mali
But : Ce travail vise à contribuer à l'évaluation des pratiques d'hygiène et de prevention de la maladie à coronavirus covid 19 dans les centres d'isolement et de traitement du Centre Hospitalier ...Universitaire du Point G (CHU-PG) au Mali. Matériel et méthodes : Il s'agit d'une étude transversale descriptive qui s'est déroulée d'avril à juin 2020. Elle a concerné les centres d'isolement et de traitement de la covid 19. Résultats : Au total 63 agents des deux centres d'isolement et de traitement du covid19 de l'hôpital ont été enquêtés. Il s'agit des médecins spécialistes (3,2%), des médecins généralistes (30,2%), des médecins en cours de spécialisation (DES) 3,2%, des techniciens supérieurs de santé 3,2%, et des infirmiers 60,3%. Parmi ce personnel, 66,7% ont suivi une formation sur le lavage des mains et la prévention des infections liées aux soins, tandis que seulement 30,2 l'ont été sur la préparation de la solution hydro alcoolique. Certaines insuffisances ont été constatées dans la pratique du lavage des mains, l'observation des gestes barrières. Par endroit, le déficit dans le port des équipements de protection individuelle et la mauvaise qualité du matériel de nettoyage ont été rappelés. La gestion des déchets demeure problématique du fait de la qualité du personnel et du non-respect des procédures. Conclusion, le respect des mesures d'hygiène et de prevention de la covid 19 pose un problème à l'hôpital du point G et fait ressortir des manquements liés à la formation, l'utilisation des dispositifs de protection et de prevention, l'organisation des services, la gestion des déchets. Nous recommandons à la direction de l'hôpital, la mise en place d'un service d'hygiène hospitalière doté de compétences et de moyens, le renforcement de la formation du personnel. Le comité d'hygiène et de salubrité doit constituer une sorte de veille des pratiques d'hygiène et de prevention.
Objectif : déterminer les facteurs associés aux décès chez les patients atteints de tétanos, hospitalisés au service des Maladies Infectieuses du CHU du Point-G.Matériels et méthode : il s'agit d'une ...étude rétro-prospective chez les malades atteints de tétanos, hospitalisés dans le service de Maladies Infectieuses du CHU du Point G de janvier 2013 à avril 2015. Les dossiers de tous les cas de tétanos âgés de 18 ans et plus répondant aux critères d'inclusion ont été inclus. Les données ont été saisies sur Word et analysées sous le logiciel SPSS. Le test X² a été utilisé pour la comparaison des variables qualitatives avec un seuil de significativité p≤0,05.Résultats : trente-cinq cas de tétanos ont été colligés sur 972 hospitalisations soit une prévalence de 3,6%. La totalité des patients était des hommes. Aucun patient n'avait un calendrier vaccinal à jour. La majorité des portes d'entrée tégumentaires était causée par des accidents de la voie publique (soit 31,7%). Les cultivateurs étaient les plus exposés avec 37,1%. Les comorbidités (15 cas) étaient le paludisme, l'hypertension artérielle et le diabète avec respectivement 53,3% ; 33,3% ; et 13,3%. La létalité du tétanos était de 25,7%. Les facteurs associés de façon significative à la mortalité était l'hypertension artérielle, les complications pulmonaires et les fausses routes.Conclusion : Cette étude montre que les comorbidités et les complications ont majoré la létalité du tétanos. La prise en charge rapide et correcte des complications et des comorbidités pourra avoir un impact positif sur le pronostic des patients atteints de tétanos.
Nous assistons de plus en plus à l'émergence de certaines maladies, comme les fièvres hémorragiques virales (FHV). Certaines de ces maladies se transmettent de personne à personne par contact direct ...ou indirect avec des patients symptomatiques. Les vecteurs ou les réservoirs sont des moyens de transmission faciles pour ces fièvres hémorragiques virales. La fièvre de Lassa, a été révélée au Mali en 2009 chez l'homme. Depuis plusieurs études ont été menées sur les rongeurs avec une séroprévalence qui atteint parfois 50% au sud du Mali. Chez l'homme, la prévalence allait de 14,5 à 44% et une incidence de 6,3%. Pour la Fièvre Hémorragique de Crimée Congo, les auteurs ont retrouvés une séroprévalence humaine de 4,5%. Chez les bovins, des traces sérologiques ont été retrouvées dans tout le pays allant de 15% à 95%. Le Mali a connue deux incursions séparées de la Maladie à virus Ebola à partir de la Guinée Conakry. Le diagnostic des 103 échantillons de cas suspects a été réalisé au Laboratoire SEREFO/UCRC avec 10 cas positif au virus Ebola. La dengue était présente avec une séroprévalence allant de 40% à 93%. Un cas humain de la Fièvre de la Vallée du Rift a été identifié au Mali en 2017, mais la maladie est présente chez les bovins surtout dans les régions septentrionales du pays. Le diagnostic a été réalisé surtout par la méthode ELISA (recherche d'IgG ou d'IgM). La biologie moléculaire a été utilisée dans certains cas
Objectifs : La pathogénie du paludisme dépend de l'interaction du plasmodium et le système immunitaire de son hôte. L'objectif de cette étude était d'évaluer la relation entre la parasitémie et le ...titre des Immunoglobulines de classe G anti-Plasmodium falciparum.Patients et Méthodes : Cette étude transversale a concerné 37 enfants âgés de 0 à15 ans souffrant de paludisme grave ayant été consultés au service de pédiatrie du centre hospitalier universitaire de Yopougon en Côte d'Ivoire. Le titre des IgG anti-P. falciparum a été évalué par immunofluorescence indirecte.Résultats : La parasitémie variait entre 360 et 400000 trophozoites avec une moyenne de 48525 trophozoites/mm3. La concentration en hémoglobine variait entre 3,4 et 10,7 g/dL avec une moyenne de 6,28 g/dL. Les plaquettes variaient entre 17 et 506 .103/mm3 avec une moyenne de 110,18.103/mm3. Le titre des IgG anti- P. falciparum variait entre 40 et 320 avec une moyenne de 220. L'hyperparasitémie (parasitémie ≥ 100000 trophozoites/mm3) était présente uniquement chez les patients de 0 à 5 ans. La moyenne du titre des IgG anti-P. falciparum était significativement plus élevée chez les sujets ayant une parasitémie < 100000 trophozoites/mm3 comparés à ceux présentant une parasitémie ≥ 100000 (110 vs 233,3) p = 0,017 test U de Mann-Withney.Conclusions : Le paludisme grave et l'hyperparasitémie (≥ 100000 trophozoites/mm3) sont plus fréquents chez les enfants de 0 à 5 ans et touche plus les garçons que les filles. Les anticorps IgG anti-P.falciparum ont été retrouvés chez tous les patients.Mots clé : P. falciparum, Paludisme grave, Titre Immunoglobuline G.
Résumé
Il s’agit d’une étude rétrospective sur une cohorte de 811 patients adultes mis sous antirétroviraux entre janvier 2004 et décembre 2011 à l’hôpital Nianankoro Fomba de Ségou au Mali, afin de ...décrire leur profil épidémio-clinique et évolutif au 48
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mois de suivi. L’âgemoyen des patients était de 35,2 ± 9,4 ans. Le sex-ratio H/F était de 0,6. 58,3 % des patients venaient du milieu rural. Le VIH1 concernait 95,8 % des cas. La fièvre prolongée, l’amaigrissement et la diarrhée chronique étaient les principauxmotifs de dépistage. Lamajorité des patients (64,5 %) était au stade III de l’OMS. La moyenne de lymphocytes CD4 était de 144 ± 135,8/mm
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au dépistage. L’évolution clinique et immunologique était favorable sous antirétroviraux. Le taux de survie à 48 mois de suivi était de 78 % 64,1 %–81,3 %. Les patients suivis dans la structure sont en majorité des ruraux, de sexe féminin et d’âge jeune. Ils sont dépistés au stade avancé de l’infection à VIH. Le traitement antirétroviral a permis le renforcement du système immunitaire et l’amélioration des paramètres cliniques avec un taux de survie à 78 %.
La stérilisation est essentielle dans la prévention des infections nosocomiales et pour la sécurité des patients. Cette étude a pour objectif d'évaluer le respect des normes du processus de ...stérilisation des dispositifs médicaux et textiles opératoires dans hôpitaux du Mali et du Sénégal, en Afrique de l'ouest. Il s'agissait d'une étude prospective descriptive réalisée sur une période de quatre mois. Les données ont été recueillies par entretien avec les surveillants des unités de stérilisation centrale et par observation directe des pratiques de stérilisation. Elles ont été saisies et analysées avec le logiciel Epi info3.3.2. Des produits de nettoyage et de désinfection conformes aux normes en vigueur étaient disponibles dans 3 des 7 hôpitaux enquêtés. L'usage d'un emballage secondaire était pratiqué dans 2 hôpitaux au Sénégal. Au Mali, la moitié des hôpitaux stérilisait leurs dispositifs métalliques à la vapeur d'eau tandis qu'au Sénégal tous les hôpitaux le faisaient. Les unités de stérilisation évaluées dans les deux pays n'avaient pas encore mis en place un système d'assurance qualité. Dans 6 des hôpitaux, la place du pharmacien en unité de stérilisation était occultée et le personnel n'avait pas bénéficié de formation selon les bonnes pratiques de Stérilisation. Les insuffisances relevées ont permis de formuler des recommandations pour une meilleure pratique de la stérilisation et partant, l'amélioration de la qualité des soins dans les deux pays.Mots clés : Stérilisation, Dispositif médical, Textile opératoire, Hôpital, Mali, Sénégal
Objectifs : Déterminer l'incidence et décrire le profil bactériologique des infections nosocomiales (IN) à bactéries multirésistantes au centre hospitalier universitaire de Fann à Dakar. Méthode : ...Enquête de surveillance prospective menée du 1erseptembre au 31 décembre 2010. Ont été inclus tous les patients hospitalisés depuis au moins 48 heures et ayant présenté une infection à bactérie multirésistante (BMR). L'analyse des données a éé effectuée grâce au logiciel SPSS16.0 Résultats : Durant la période d'étude, nous avons colligé 97 cas d'IN à BMR. L'incidence globale était de 5,5% avec une densité d'incidence de 5 cas pour 1000 patient-jours. Les densités les plus élevées étaient observées dans les services de Maladies Infectieuses (9,3 cas /1000 patient-jours) et de Pneumologie (7cas /1000 patient-jours). Les infections urinaires (53 %) et les bactériémies (21 %) étaient prédominantes. Les germes les plus fréquemment isolés étaient : entérobactéries productrices de bêtalactamase à spectre élargi (EBLSE) (62 %), Pseudomonas aeruginosa (13 %) et les staphylocoques à coagulase négative (12 %). Toutes les souches d'EBLSE étaient sensibles à l'imipénème et à la colistine. Aucune souche de staphylocoque n'était résistante à la vancomycine. La létalité était de 46 %. Conclusion : L'incidence des IN à BMR est élevée au CHNU de Fann. Les activités de prévention doivent être renforcées afin de réduire la morbidité et la mortalité liées à ces infections.