Toutes les activités motrices s’organisent en fonction de la tâche à réaliser et sont dépendantes de l’environnement. La position podale est donc directement associée au contrôle postural. Le fait que cette dernière soit standardisée ou naturelle influence-t-elle la performance posturale? Notre hypothèse étant que ce contrôle suscite chez les sujets des stratégies de contrôle moteurs différents suivant le positionnement des pieds. Un groupe de 61 étudiants, d’un âge moyen de 23,5 ans (34 femmes et 27 hommes), ont réalisé des tests d’évaluation posturale en position naturelle (libre écartement des pieds) et position standardisée sur une plateforme de force (statokinésigramme côté droit et gauche) avec les yeux ouverts et dans l’obscurité. En position naturelle, les paramètres observés possèdent des valeurs significativement plus faibles que la position standardisée (longueur, vitesse surface, p≤0,05). En position naturelle, le sujet est plus stable dans le plan frontal, axe médiolatéral que dans le plan sagittal, axe antéropostérieur (p≤0,05). Ce constat n’est pas significatif dans la position standardisée. Il existe une différence en termes de stabilité entre ces deux positions, et la position naturelle la plus stable pour les sujets s’organise de manière plus précise et plus sélective malgré un polygone de sustentation que peu modifié. En termes d’analyse de sujets pathologiques, cela semble déterminant pour une prise en charge thérapeutique appropriée et des exercices rééducatifs bien contrôlés.