L'AMC, à laquelle s'est jointe l'Association des médecins de langue française du Canada, a présenté l'argument suivant : «À plusieurs occasions déjà, on a attiré l'attention sur la position privilégiée des membres de régimes enregistrés de retraite qui ont l'avantage de pouvoir reporter l'impôt sur leurs cotisations et celles de leur employeur. Nous croyons que le moment est maintenant bien choisi pour étendre ce privilège aux membres des professions libérales et à d'autres contribuables qui, à cause de la nature de leur travail, ne peuvent adhérer à des régimes enregistrés de retraite.» Le magazine Maclean s a reconnu récemment que les médecins avaient été une force déterminante des efforts de lobbying à l'origine des REER, mais souligne que l'on a fait peu de cas de l'événement à l'époque. «La grande nouvelle dans le budget fédéral de 1957, c'était l'élimination d'une taxe de 10 % sur les friandises, les boissons gazeuses et la gomme à mâcher, y signale-t-on. On a à peu près passé sous silence dans le dernier budget du gouvernement Saint-Laurent la mise en oeuvre de ce que le ministre libéral des Finances Walter Harris a qualifié de "rente de retraite enregistrée". C'est ce que nous appelons aujourd'hui un REER.» «Maintenant, nous recevons régulièrement des visiteurs d'associations médicales de l'étranger qui nous demandent comment nous avons fait, parce que l'AMC est la seule au monde à avoir remporté autant de succès dans la prestation de services financiers, déclare le Dr McMiilan. J'ai toujours dit que j'aimerais en prendre le crédit, mais il appartient aux gens qui m'ont précédé et à la vision qu'ils nous ont léguée.»