Les grands singes d’Afrique sont les réservoirs du VIH et HTLV responsables d’épidémies et de pandémies. Cependant, chez les bonobos, un grand singe endémique de la RDC, peu de données sont ...disponibles sur les infections rétrovirales. Cette étude vise à caractériser les rétrovirus simiens de bonobos sauvages en RDC, pays où l'épidémie de VIH a commencé.Entre 2010 et 2012, des échantillons de matières fécales de bonobos (P. paniscus) sauvages ont été recueillis sur du RNAlater® dans les différentes forêts de la RDC. La confirmation des espèces a été faite par l’analyse de l’ADN mitochondrial. La recherche des anticorps anti-SIV/VIH a été réalisée en utilisant le test INNO-LIA VIH. L’infection SIV a été confirmée par PCR et séquençage d'un fragment du gène pol (400bp) pour SIV. L'infection STLV a été recherchée en utilisant des amorces spécifiques universelles du gène tax (200pb) ainsi que des LTR (450bp), suivis par les analyses phylogénétiques des séquences obtenues en utilisant la méthode de maximum de vraisemblance. Un total de 633 échantillons de selles a été prélevé et l’analyse de l’ADN mitochondrial a confirmé que tous les échantillons provenaient de bonobos. Huit (1,2 %) des 633 échantillons ont donné une amplification positive du fragment de tax de STLV. Parmi eux, six échantillons ont été identifiés comme STLV-2 et deux comme STLV-3 par l'analyse phylogénétique. Les analyses phylogénétiques de tax de LTR ont montré que le nouveau STLV-2 à partir de bonobos sauvages se regroupe avec les souches STLV-2 décrites précédemment chez les bonobos en captivité. Les STLV-3 identifiés chez les bonobos dans cette étude se regroupaient avec STLV-3 de petits singes vivant dans la même région. Par ailleurs, tous les échantillons fécaux ont été négatifs pour les anticorps croisés SIV/VIH. Notre étude a confirmé pour la première fois l’infection STLV-2 et 3 chez les bonobos sauvages en RDC et a montré que les bonobos, contrairement aux autres grands singes d’Afrique, ne semblent pas être infectés par le SIV, l’ancêtre du VIH.
In the Democratic Republic of Congo (DRC), the practice of blood transfusion is common with more than two hundred thousand one million blood donation per year has been made between 2007 and 2011. ...However, no report on iron deficiency and iron deficiency anemia as a result of a donation blood in DS is available in this country. This study aimed to estimate the extend of iron deficiency, anemia and iron deficiency anemia in volunteer blood donors (DS) in the National Blood Transfusion Center (CNTS) in Kinshasa, DRC.
A cross-sectional study was conducted in CNTS where Kinshasa volunteer blood donors were included. Socio demographic information and blood samples were collected. Hematological parameters and Serum ferritin was assessed using respectively standard colorimetric and ELISA techniques.
A total of 386 DS were included in this study. The prevalence of iron deficiency and iron deficiency anemia were respectively 63.2% (244/386) and 25.9% (100/386) of DS. Anemia was found in 36.5% (141/386) at the time of blood donation.
Anemia, iron deficiency and iron-deficiency anemia are highly prevalent among blood donors in Kinshasa, DRC. Hence the needs to review the screening tests for the selection of blood donors and also include serum ferritin measurement for the routine assessment of blood donors, especially among regular blood donors.
De nombreux primates d'Afrique sont infectés par les SIV et SLTV en particulier par ceux reconnus comme les ancêtres du VIH et HTLV à l'origine de graves épidémies chez l'homme. Des humains en ...Afrique continuent d'être exposés à ces virus lors des activités liées à la chasse. Ainsi le risque de transmissions inter-espèces des rétrovirus des primates aux humains persiste toujours dans cette région. Nous avons montré que le mangabey agile est infecté par un SIVagi phylogénétiquement très proche du SIVrcm infectant le mangabey à collier blanc au Cameroun. Nous avons montré aussi que les SIVdeb infectant les cercopithèques de Brazza se regroupent phylogénétiquement selon leurs régions géographiques d'origine non seulement à travers l'Afrique Equatoriale mais aussi à l'intérieur même du Cameroun. Nous avons adapté et validé un outil sérologique (Luminex) qui permet de tester près de 34 antigènes SIV/HIV simultanément. Cet outil et d'autres nous ont permis ensuite de documenter une prévalence globale élevée d'infection SIV et STLV chez les singes chassés pour la viande de brousse en RDC, particulièrement chez les espèces les plus consommées. De nouvelles lignées de SIV et STLV ont aussi été décrites. Par ailleurs, nous avons montré pour la première fois que les fécès peuvent être utilisés pour la détection des STLV chez les bonobos qui sont naturellemnt infectés par les STLV-2 et 3. En revanche, aucune évidence d'infection SIV chez les bonobos n'a été observée. Les travaux de cette thèse contribuent à l'amélioration des connaissances sur les infections rétrovirales chez les primates non humains au Cameroun et en RDC, complètent les informations disponibles sur les réservoirs du VIH-1 et HTLV et enfin fournissent des éléments d'appréciation du risque de transmission de ces virus à l'homme en RDC et au Cameroun.
SIVs and SLTVs infecting apes and monkeys in Africa are the progenitors of HIV and HTLV. Numerous African non-human primates are infected with SIV and STLV and humans continue to be exposed to these viruses by hunting and handling of primate bushmeat. Therefore the risk of cross-species transmissions from primates to humans is still persistent. We showed that SIVagi infecting captive agile mangabey is most closely related to SIVrcm from a wild-caught red capped mangabey from Cameroon. We observed also phylogeographic clustering among SIVdeb strains from Cameroon, DRC and Uganda, but also among distinct areas in Cameroon. We adapted and evaluated a novel high troughput immune assay that included 34 different HIV and SIV antigens in a single well. Using this tool and others, we found a high SIV and STLV prevalence especially among the most hunted monkeys in DRC. We identified also new SIV and STLV lineages. On the other hand, we did not find any evidence of SIV infection in bonobos. However, we showed, for the first time, that fecal samples could be used to detect STLV infection in bonobos that are naturally infected with STLV-2 and 3. The results obtained during this thesis contribute to the improvement of our knowledge on retroviral infections in nonhuman primates from Central Africa, complete information on HIV and HTLV reservoirs and provide background information on human transmission risk of these infections in central Africa especially in DRC.