Aux origines On ne saurait se livrer, en cette année 2009, à quelque réflexion que ce soit sur l’archéologie du château en France sans évoquer le cinquantenaire de la création du Centre de recherches ...en archéologie médiévale de Caen par le doyen Michel de Boüard. Lui qui a le plus précocement contribué à asseoir la reconnaissance académique de l’archéologie médiévale française était dans le même temps l’archéologue du château de Caen, de Doué-la-Fontaine... Une approche réellement archéologiq...
Préface Faure-Boucharlat, Élise; Pariente, Anne
2021
Book
Depuis qu’elle a fait irruption sur les chantiers de restauration des monuments anciens dans les années 1980, en France, l’archéologie du bâti ou des élévations a toujours éprouvé la nécessité de ...justifier son existence. Cette archéologie « en marge du droit », « pas tout à fait comme les autres », « du troisième type », a en effet donné lieu à de nombreux écrits et à l’expression de positions de principe, parfois percutantes. La mobilisation pour l’archéologie du bâti ne visait pas seulement...
Avant de conclure la table ronde de Luxeuil (25-26 avril 2008) consacrée à « La présentation et à la mise en valeur des sites archéologiques religieux en milieu urbain », tout en gardant à l’esprit ...les cas d’école présentés au cours de ces deux journées,je propose de nous arrêter quelques instants sur les pratiques qui ont, en France, au fil du temps, présidé à la préservation d’un échantillon plus ou moins représentatif du patrimoine archéologique et de réfléchir aux processus scientifiques,...
Quelque vingt ans après la sortie de « Pots et potiers en Rhône-Alpes, époque médiévale, époque moderne », les Documents d'archéologie en Rhône-Alpes et Auvergne (DARA) récidivent en publiant cet ...impressionnant volume intitulé « Poteries du quotidien en Rhône-Alpes.XVIe, XVIIe, XVIIIe siècles. Un panorama des techniques, des formes et des décors ». Nulle inadvertance d'éditeur dans cette affaire mais, au contraire, la volonté de refléter les étapes de la recherche régionale et d'offrir aux ch...
Les fouilles réalisées ces trente dernières années dans la région Rhône-Alpes ont permis de constituer une exceptionnelle collection de poteries des xvie, xviie et xviiie siècles. Les archéologues ...céramologues se sont attachés à établir l'inventaire de ces milliers de fragments, à reconstituer le catalogue des récipients auxquels ils appartenaient, à établir leur chronologie précise, à reconnaître leur modes de fabrication et à rechercher les ateliers dont ils provenaient. À partir de l'étude approfondie de plus d'une cinquantaine d'ensembles archéologiques, l'auteur livre ici une synthèse aussi impressionnante qu'utile des connaissances acquises à ce jour sur ces témoins omniprésents de l'équipement domestique que sont les vaisselles de terre. L'ouvrage est conçu comme un manuel apte à offrir différentes entrées en fonction des préoccupations des lecteurs. La première partie s'intéresse plus particulièrement aux techniques de fabrication durant la période considérée en déterminant les groupes techniques ou types de production : des plus simples céramiques grises, d'allure encore médiévale, aux porcelaines sophistiquées des temps modernes, l'étude fait ressortir la diversité et l'évolution des techniques et des décors sur près de trois siècles ; les céramiques engobées glaçurées et les faïences se taillent alors une place de choix dans les intérieurs régionaux. L'illustration graphique et photographique revêt la forme d'un « tessonnier » de référence pour les recherches à venir. La deuxième partie regroupe les sources archéologiques puisque le travail est fondé sur une analyse méthodique du mobilier issu des fouilles conduites en particulier à Lyon et en Lyonnais, mais aussi en Dauphiné, Savoie, Forez, Dombes et Bugey. Les assemblages de types et de formes de récipient sont ainsi reconnus et datés au plus près des informations du terrain. Dans ce vaste espace, le vaisselier domestique témoigne de phénomènes commerciaux et culturels très proches : les foyers sont approvisionnés en majorité par des officines régionales florissantes, mais un commerce plus large, notamment avec l'Europe du Sud, apporte sa part de diversité et d'exotisme. Forte de cette masse d'informations, la troisième partie brosse le panorama de trois cents ans de céramiques à travers les fonctions et usages des récipients replacés dans leur contexte quotidien et humain. Un riche dictionnaire illustré des formes répertoriées du xvie au xviiie siècle dans la région Rhône-Alpes clôt l'ouvrage. Il est certes assuré que les professionnels adopteront cette publication comme un formidable outil pour la recherche, mais, plus largement, tout un chacun trouvera intérêt et plaisir à sa consultation tant la richesse et la qualité de l'illustration colorée font la part belle à l'esthétique de ces objets à la fois modestes et décoratifs. C'est aussi un bel hommage à ceux qui les ont conçus comme à ceux qui les ont utilisés.
La sortie du présent ouvrage conclut un très long processus entamé en 1995 avec une première fouille archéologique préventive, sous la responsabilité d’Yves Henigfeld, suivie d’une seconde opération ...en 1999, sous la responsabilité de Philippe Kuchler, toutes deux nécessitées par les travaux de réhabilitation et d’extension du palais de justice. Les rapports d’opération remis en 1996 et 2001 sanctionnaient la première étape de restitution des données. Les autres étapes, celles de la préparatio...
À l’inverse de celui des châteaux, des cathédrales et des villes, le monde rural du Moyen Âge ne suscite guère d’image en nous. Bien que regroupant plus de 80 % de la population et affairé à produire ...nourriture, cuir, laine ou bois si nécessaires à tous, il reste encore très mal connu. Et pour cause : les textes sont presque muets sur ces humbles, et les données concrètes sur leur cadre de vie font largement défaut, en particulier pour ces âges que l’on dit encore volontiers obscurs, entre les Grandes Invasions et l’an mil ! Lacune qui tend aujourd’hui à se combler : les opérations archéologiques préventives suscitées ces vingt dernières années dans la plaine du Lyonnais, la Bresse lyonnaise ou le Dauphiné septentrional par les grands travaux (TGV, autoroutes, zones d’aménagement concerté, etc.) ont livré quantité d’informations, aussi bien sur l’habitat, l’alimentation, l’outillage ou les pratiques agricoles de ces paysans que sur l’évolution de leur mode de vie ou les transformations de leur environnement. Voici désormais accessible cette documentation considérable restée jusque-là en grande partie inédite. Sous la direction d’Élise Faure-Boucharlat, à qui l’on doit déjà Pots et potiers en Rhône- Alpes, l’équipe de publication rassemble une vingtaine de personnes qui ont contribué à restituer les divers aspects de la vie matérielle des populations paysannes. Afin d’ouvrir des perspectives d’interprétation historique, l’ouvrage repose sur une double démarche : présenter ces données archéologiques de façon relativement détaillée et les replacer dans une perspective élargie, sous forme de synthèse thématique. Sur les questions encore en débat, il a paru intéressant d’exposer la diversité des points de vue. Ainsi sont abordés aussi bien l’héritage antique - rupture ou continuité ? - le cadre et l’évolution du peuplement, que la révision des critères traditionnels de datation du haut Moyen Âge ou la part respective du bois et de la pierre dans la construction rurale.
J’ai eu la chance et le privilège de suivre de bout en bout le déroulement de la fouille du Parc Saint-Georges, place Benoît-Crépu à Lyon, dans le cadre peu conventionnel mais ô combien stimulant ...d’une sorte de compagnonnage archéologique. Grégoire Ayala et son équipe m’ont souvent conviée à visiter le terrain au gré de la progression des travaux et des découvertes majeures, à discuter des méthodes et des pistes de recherche ou à examiner telle ou telle série d’objets… Notre compagnonnage s’e...
Ce volume est le fruit d’un long travail initié il y a une dizaine d’années par un collectif d’archéologues d’Auvergne-Rhône-Alpes, toutes institutions réunies, impliqués dans l’archéologie des ...édifices conservés en élévation. Exerçant l’archéologie du bâti dans une région française réputée pionnière en la matière, notamment dans le centre ancien de Lyon dès les années 1980, les participants souhaitaient établir un bilan scientifique régional et s’interroger sur l’état de cette spécialité près de quarante ans après ces premières opérations. La publication s’attache donc à promouvoir un champ de la recherche archéologique parfois mal compris, voire controversé, et à en valoriser les résultats de manière très concrète. Au-delà de la communauté scientifique, les auteurs ont cherché à toucher un auditoire élargi, amateurs d’architecture ou acteurs de la protection et de la restauration du patrimoine, en accueillant les exposés de divers protagonistes, architectes, conservateurs, restaurateurs, amenés à fréquenter les archéologues au cours des chantiers. L’Atlas, placé en première partie de l’ouvrage, réunit plus de quatre-vingt notices monographiques d’édifices médiévaux et modernes pour lesquels l’archéologie du bâti constitue la source prioritaire d’information. Ils se répartissent essentiellement dans la Drôme, la Loire, la Haute-Loire, le Puy-de-Dôme et le Rhône et, dans une moindre mesure, dans l’Ain et la Haute-Savoie. Suit, organisé en trois chapitres, une forme de manuel et de traité des idées établis à partir de la somme des observations, expériences et réflexions des chercheurs : méthodes d’analyse, références régionales, cadre pratique de l’archéologie du bâti. Index, glossaires et autre dispositif de renvoi entre l’atlas et les chapitres guident le lecteur à travers une abondante documentation écrite et graphique. Ce copieux volume, très attendu, contribuera de manière éminente à la diffusion des résultats de l’archéologie du bâti dans cette vaste région.