Introductionles complications infectieuses constituent la première cause de morbi-mortalité chez le drépanocytaire surtout avant l´âge de 5 ans. Le but de cette étude est de ressortir les aspects ...épidémiologiques, les étiologies et la prise en charge des infections ostéo-articulaires chez les drépanocytaires à Lubumbashi.Méthodesil s´agissait d´une étude descriptive transversale et rétrospective réalisée au centre de recherche de drépanocytose de Lubumbashi (CRDL) sur une période de trois ans soit de juin 2014 à juin 2017. Elle a porté sur tous les patients drépanocytaires suivis au CDRL ayant développé une infection ostéo-articulaire. La récolte des données s´était réalisée sur base d´une fiche d´enquête reprenant comme paramètres d´étude l´âge du patient, l´âge de la première consultation, le sexe, le motif de consultation, les antécédents, les signes physiques, le diagnostic posé, les bilans paracliniques, le traitement.Résultatsnous avions répertorié 35 cas d´infections ostéo-articulaires sur un total de 380 patients drépanocytaires soit une fréquence 9,2%. La tranche d´âge la plus touchée était celle de moins de 5 ans (37,1%); l´âge moyen était de 10,9±9,5 ans pour des extrêmes de 8 mois et 37 ans. Il y a une légère prédominance féminine avec 51,4% des cas (sexe ratio de 1,06 en faveur des femmes). Les antécédents majeurs étaient la transfusion (16,6%) et la splénectomie (8,6%). Le motif de consultation était dominé par la douleur des membres (84%). Vingt patients (57,1%) avaient des conjonctives bulbaires ictériques et 26 (74,3%) étaient pâles. A l´inspection, la tuméfaction des membres et la plaie étaient retrouvées respectivement chez 27 patients (77,1%) et 19 patients (54,3%). La splénomégalie cliniquement palpée chez 6 patients (17,1%). Trois types d´infections ostéo-articulaires avaient été décelés, dominés par l´ostéomyélite avec 24 cas (68,57%) suivi de l´ostéite avec 7 cas (20%) et l´arthrite suppurée avec 4 cas (11,43%). Sur les 24 cas d´ostéomyélites, 18 étaient aiguës (75%) et 6 étaient chroniques (25%) dont 4 hyperostosantes et 2 fistulisantes. Le tibia a été l´os le plus touché (18 cas), la radiographie était dominée par des images d´ostéolyse avec 27 cas (77,1%) puis de réaction périostée avec 15 cas (42,9%). Le type homozygote était retrouvé chez 88,6% des cas. L´hémoculture a été réalisée chez 17 patients sur les 35 et la salmonelle a été isolée dans 15 cultures sur les 17 soit 88,23% alors que la pyoculture réalisée chez 10 patients avaient isolé également d´autres germes. Le bilan inflammatoire avait été réalisé chez 21 patients dont 15 avaient une hyperleucocytose, 13 une formule leucocytaire pathologique, tous avaient une vitesse de sédimentation accélérée (supérieure à 20mm à la 1ère heure). Concernant le calendrier vaccinal, les vaccins du PEV étaient suivis par 62,86% des patients alors que le taux de vaccination spécifique pour les drépanocytaires était de 17,14%. Sur le plan thérapeutique, tous nos patients avaient reçu un traitement médical, 6 chirurgicaux (17,14%) ayant consisté en une séquestrectomie et la majorité des patients avaient été traités orthopédiquement (25 cas). Conclusion: l´infection osseuse chez les drépanocytaires reste une réalité très préoccupante dans notre milieu pauvre ou la plupart n´ont pas une vaccination préventive spécifique aux drépanocytaires.
Introductionla drépanocytose est une maladie génétique de transmission autosomique liée à une anomalie de structure de l'hémoglobine qui aboutit à la formation de l'hémoglobine S. Le but de notre ...étude est de colliger les cas de pathologies digestives rencontrées chez les drépanocytaires de Lubumbashi et d'en ressortir les caractéristiques épidémiologiques et cliniques.Méthodesil s'agit d'une étude rétrospective, descriptive transversale réalisée au Centre de Recherche de la Drépanocytose de Lubumbashi. Elle a concerné les dossiers des patients suivi pour drépanocytose ayant présenté une pathologie digestive au cours de notre période de 3 ans (de janvier 2015 à décembre 2017). Le recueil des données s'est fait grâce à une fiche d'enquête comportant différents paramètres d'étude comprenant: l'âge, le sexe, le motif de consultation, le diagnostic, le type de crise vaso-occlusive, les examens paracliniques réalisés, le traitement à l'hydroxyurée.Résultatsnous avons colligé 206 dossiers (N=206) des patients drépanocytaires ayant fait une pathologie digestive sur un total de 403 dossiers examinés, ce qui représente une fréquence de 51,11% des pathologies digestives chez les drépanocytaires. Les 2 sexes sont représentés avec une légère prédominance féminine (51,94%) et un sexe ratio H/F: 0,92. La tranche d'âge la plus représentée est celle comprise entre 1 et 6 ans (32,52%), la moyenne d'âge: 11,8ans; écart-type: 21,9; âges extrêmes: 13 mois et 38 ans. Le motif de consultation est dominé par la fièvre (60,67%), la douleur abdominale (44,66%) et les troubles digestifs (30,09%). Les crises vaso-occlusives abdominales sont retrouvées chez 65 patients (31,55%) parmi lesquels 36 patients ont présenté 1 seule crise, 24 en ont présenté 2 et 5 patients en ont présenté 3. Les pathologies intestinales étaient présentes chez 121 patients (69,41%) dominées par la parasitose intestinale (retrouvée chez 58 patients dont l'examen des selles a mis en évidence 4 parasites: le Yersinia enterocolitis, l'entamoeba histolytica, le Giardia intestinalis et le clostridium difficile); les pathologies gastriques retrouvées chez 105 patients (50,97%) reparties en ulcère gastro-duodénal (45 patients) et gastrite (60 patients); la pathologie vésiculo-biliaire présente chez 40 patients (19,41%) comprenant la lithiase vésiculaire sans cholécystite 32 patients, la cholécystite lithiasique 5 patients et 3 cas de lithiase de la voie biliaire principale; 1 seul cas de pancréatite aigue diagnostiquée. Les pathologies associées les plus retrouvées dans notre étude sont respiratoires avec 169 cas (82,03%), oto-rhino-laryngologiques avec 157 cas (76,21%), les crises vaso-occlusives osseuses (146 cas soit 70,87%), pathologies uro-génitales avec 64 cas (31,06%) et le paludisme chez 51 patients (24,75%). Les atteintes spléniques et hépatiques ont constitué chacun 47 cas (22,81%) et 18 cas (8,73%). L'échographie a était demandé chez 79 patients mais seulement 31 d'entre-eux l'ont réalisé, faute de moyen financier car il coute sur place 20 dollars américains. En cas de splénomégalie cliniquement évidente, le corps de Jolly a été demandé chez 23 patients mais seulement 2 patients l'ont réalisé vu qu'il coute 10 dollars américains. L'hémogramme de routine fait de l'hémoglobine, hématocrite, bilan inflammatoire et la goutte épaisse a été réalisée chez tous nos patients mais le bilan hépatique, les examens des selles, des urines sont préconisés en fonction de la plainte. Sur nos 206 patients, 60 seulement d'entre eux étaient sous traitement à l'hydroxyurée (29,16%).Conclusionles pathologies digestives sont fréquentes chez les drépanocytaires et représentent quasiment la moitié de l'effectif drépanocytaire. Malheureusement, la meilleure prise en charge reste butée à la pauvreté manifeste de la population limitants les examens paracliniques très utiles dans la pathologie digestive rencontrée chez le drépanocytaire.
Introductionles prostatites aiguës sont une entité fréquente en urologie. L'objectif de cette étude était d'analyser les aspects épidémio-cliniques et thérapeutiques des prostatites aiguës sur des ...prostates non tumorales aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi.Méthodesil s'est agi d'une étude descriptive transversale et rétrospective rapportant une série de 25 patients souffrant de prostatite aiguë documentée et pris en charge aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi durant une période de quatre ans soit de 2015 à 2018. Tous les patients porteurs de tumeurs prostatiques ont été exclus de notre étude. Les données ont été recueillies sur base d´une fiche d´enquête reprenant différents paramètres d´étude répartis en 3 catégories à savoir les données épidémiologiques comprenant l´âge, la période d´étude, la résidence, les données cliniques reprenant les signes subjectifs, les signes objectifs, l´état général, les éléments du toucher rectal ainsi que les données paracliniques réparties en laboratoires et imagerie.Résultatsla prostatite aiguë sur prostate non tumorale a représenté 1,27% de l´ensemble de la pathologie chirurgicale et 7,66% en urologie. La tranche d´âge la plus touchée était celle de 19 à 37 ans avec 64% des cas, l´âge moyen est de 33,16±2,4 ans. Dix-sept patients (68%) étaient suivis en ambulatoires et 8 (32%) en hospitalisation. Sur le plan clinique, la fièvre au-delà de 38,5°celsius était retrouvée chez 15 patients (60%), la dysurie chez 11 patients (44%), rétention aiguë d´urine chez 3 patients (12%), les brulures mictionnelles chez 8 patients (32%), syndrome douloureux chez 21 patients (84%), la sensibilité prostatique au toucher rectal chez 18 patients (72%). Sur le plan de l´imagerie, l´échographie a été le seul examen réalisé et ce, chez 16 patients (64%). Sur le plan biologique, le bilan inflammatoire était quasi-systématique chez tous nos patients (100%) comprenant la NFS, la VS, la CRP; l´hémoculture réalisée chez 4 patients (16%) parmi lesquels 3 étaient positives. Tous nos patients avaient réalisé l´examen cytobactériologique des urines ou des sécrétions prostatiques recueillies par un massage prostatique. La culture d´urine était stérile chez 6 patients (24%) et positive chez 19 patients (76%) avec Escherichia coli comme germe le plus retrouvé, chez 16 patients sur les 19 (84,21%). Tous nos patients ont été mis sous anti-inflammatoire en intra-rectale et les fluoroquinolones ont été les antibiotiques les plus utilisés dans notre série chez 18 patients (64%) parmi lesquels 12 en monothérapie. Six cas sur les 25 (24%) étaient associés à une orchi-épidydimite. La durée de traitement allait de 2 semaines à 4 semaines avec comme critère d´arrêt de traitement soit la stérilisation des sécrétions ou des urines soit la disparition de la leucocyturie. Ainsi, sur les 19 patients avec culture positive à l´admission, 14 ont réalisé une deuxième culture (73,68%) à 2 semaines de traitement parmi lesquels 3 (12%) étaient encore positives et ont dû réaliser une troisième culture 4 semaines après le début de traitement. L´évolution était bonne chez 22 patients (88%) avec une rémission complète des signes cliniques et biologiques et 3 cas (12%) ont évolué vers une persistance des signes et un passage à la chronicité, aucun cas d´évolution vers un abcès prostatique.Conclusionla prostatite aiguë sur prostate non tumorale reste une entité nosologique urologique très préoccupante dont la prise en charge doit être rigoureuse d´autant plus que la population à risque est celle en période d´intense activité sexuelle. L´usage de l´échographie endorectale, la proscription du massage prostatique doivent s´intégrer dans la prise en charge aux cliniques universitaires de Lubumbashi.
Notre travail vise à rapporter un cas de carcinome urothelial vésical qui est une tumeur rare chez les sujets de moins de 40 ans, et apporter notre expérience thérapeutique, cela à travers ...l'observation d'un patient âgé de 37 ans, avec antécédent d'infection urinaire et un séjour dans une région riveraine (bilharziose) ayant consulté pour hypogastralgie et hématurie totale macroscopique. Le bilan clinique et paraclinique, mettait en évidence une volumineuse masse tumorale vésicale d'allure infiltrante, sans envahissement ganglionnaire ou organique local ou à distance. Sa prise en charge chirurgicale a consisté en une exérèse biopsique tumorale vésicale suivie d'une cystectomie totale, avec enterocystoplastie iléale de substitution. Les suites opératoires ont été simples. Il avait bénéficié également d'une chimiothérapie adjuvante et une vitaminothérapie B12. Les contrôles cliniques et paracliniques effectués 6 et 12 mois ne montraient aucune récidive.
Les malformations anorectales (MAR) sont des dysgénésies de la filière anogénitale comprenant plusieurs variétés anatomopathologiques. Leur diagnostic précoce permet une prise en charge précoce, ...laquelle réduit la morbi-mortalité y associée, surtout dans les pays en développement. L´objectif de cette étude est d´analyser les aspects épidémio-cliniques, thérapeutiques et évolutifs des malformations anorectales (MAR) aux Cliniques Universitaires de Lubumbashi. Il s´agit d´une étude descriptive transversale, ayant concerné 24 patients de 0 à 1 an admis dans notre service pour MAR. Sont exclus para cliniques dans notre série, les patients âgés de plus d'une année et non porteurs des examens demandés. Les données ont été recueillies sur base d´une fiche d´enquête reprenant les différents paramètres: l´âge au moment de la consultation, le sexe, le poids de naissance, la circonstance de découverte, la variété anatomique, le type de traitement et évolution des malades. La fréquence était de 24 cas (20,68%) des MAR sur 116 cas des malformations congénitales. L´âge médian était de 2 jours, le sexe-ratio de 1/3 en faveur des filles. L´occlusion intestinale était le diagnostic à l´admission le plus fréquent (50%). Les MAR basses étaient les plus fréquentes (11 patients soit 45,7%) dont 10 sans fistule. L´atrésie intestinale a été la malformation associée la plus fréquente (3 patients). L´anoplastie par abaissement abdomino-périnéal couplée aux dilatations anales postopératoires a été faite chez 13 patients, soit dans 54,1% des cas. Six patients sont décédés de causes inconnues et 6 autres ont été perdus de vues. Pour le résultat fonctionnel, sur les 12 des 24 patients pris en charge qui se sont présentés à la réévaluation 3 mois après sortie de l´hôpital, 3 d´entre eux ont présenté des signes d´incontinence, et 9 d´entre eux étaient continents parmi lesquels 8 étaient diagnostiqués avec MAR basse et 1 avec MAR haute. Les MAR sont une réalité dans notre milieu, cependant, le diagnostic n´est majoritairement posé qu´au décours des occlusions intestinales. Le taux des décès reste élevé et des mesures devrait être prises pour permettre des évaluations à long terme, lesquelles sont encore difficiles à faire vu le nombre des perdus de vue.
L´angiosarcome est une tumeur rare à multiples localisations mais celle cutanée est la plus fréquente faisant de sa symptomatologie un polymorphisme clinique. C´est une tumeur de mauvais pronostic à ...cause de sa grande propension à la récidive locale et aux métastases à distances précoce. Nous rapportons un cas de découverte fortuite d´un angiosarcome de l´épaule sur un ancien foyer de traumatisme direct datant d´une année chez un patient de 72 ans, venu consulter pour douleur persistante en regard d´une tuméfaction à la face postérieure de l´épaule contemporaine au traumatisme. L´examen clinique conclu en un hématome ancien partiellement calcifié soutenu par la ponction de la masse ayant ramené 5 cc de sang d´aspect noirâtre et renforcé par une échographie. La radiographie de l´épaule n´étant pas pathologique, une exploration de la tuméfaction a été entreprise. Celle-ci a permis de mettre en évidence et reséquer des tissus friables, d´aspect rougeâtre, avec un saignement important difficilement maitrisé pendant deux jours compliqué d´une anémie non tolérée corrigée par deux transfusions sanguines. L´anatomie pathologique des tissus réséqués a conclu en un angiosarcome moyennement différentié avec malheureusement des berges non saines. Un bilan d´extension a été réalisé à la recherche des métastases. Pas de récidive locale sur trois mois et le patient a été transféré dans un centre spécialisé à Lusaka pour la radiothérapie complémentaire. L´objectif du présent travail est de présenter un cas rare d´angiosarcome de découverte fortuite sur un antécédent de traumatisme de l´épaule gauche et de ressortir les aspects thérapeutiques en passant en faisant une revue de la littérature.
Cancers of the oral cavity and the pharynx represent 75% of cancers of the head and neck and are the 4th most cancer in men. Histologically the epidermal carcinoma is the most common. The ...alcohol-smoking couple is widely accused of its occurrence, justifying its highfrequency in men, althoughthere is currently an increasein the female population following the feminization of the two main risk factors. We present a rare case of epidermal carcinoma of the veil of the obstructive palate in a 48-year old patient who came to consult the university clinics of Lubumbashi at the stage of dysphagia and dyspnea after having crisscrossed for five years in different medical centers and traditional healers. The extension assessment did not reveal any metastasis or any lymph node. The surgical management consisted in a total removal of the tumor in intraoral with curettage of the infiltrated right maxillary sinus. The immediate post-surgery follow-ups were simple and the iatrogenic cleft palate created was covered by the use of palatal plate allowing the patient to feed quickly. The patient had thus been transferred to Lusaka (Zambia) for post-adjuvant radiotherapy. After six months of follow-up, the patient was still alive and had no metastases. The aim of this work was to share our experience on this type of surgery, which is practically not practiced in our city for lake of specialist, and to encourage practitioners on the early transfer of theses patient because the prognosis depend on it.
Chancre mou Agharbi, Fatima-Zahra
The Pan African medical journal,
07/2019, Letnik:
33, Številka:
185
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Notre travail vise à rapporter un cas de carcinome urothelial vésical qui est une tumeur rare chez les sujets de moins de 40 ans, et apporter notre expérience thérapeutique, cela à travers ...l'observation d'un patient âgé de 37 ans, avec antécédent d'infection urinaire et un séjour dans une région riveraine (bilharziose) ayant consulté pour hypogastralgie et hématurie totale macroscopique. Le bilan clinique et paraclinique, mettait en évidence une volumineuse masse tumorale vésicale d'allure infiltrante, sans envahissement ganglionnaire ou organique local ou à distance. Sa prise en charge chirurgicale a consisté en une exérèse biopsique tumorale vésicale suivie d'une cystectomie totale, avec enterocystoplastie iléale de substitution. Les suites opératoires ont été simples. Il avait bénéficié egalement d'une chimiothérapie adjuvante et une vitaminothérapie B12. Les contrôles cliniques et paracliniques effectués 6 et 12 mois ne montraient aucune récidive.