Christine Hamdoune Il y a près d’un an à présent, le 12 mai 2019, Christine Hamdoune (née en 1950) nous quittait au détour d’un sentier de randonnée, dans ces montagnes du Maroc qu’elle aimait tant, ...dans ce pays où elle s’était installée et avait travaillé pendant plus de trente ans. Elle avait d’abord enseigné au lycée français de Marrakech en tant qu’agrégée d’histoire géographie, puis, à la suite de sa thèse de 3e cycle préparée sous la direction d’André Chastagnol, et soutenue en 1990 à ...
Les informations sur les piétés africaines livrées par les sources classiques pâtissent de plusieurs handicaps : le point de vue externe (grec ou romain) des témoignages puisque nous ne disposons ...d’aucun récit émanant d’un auteur de culture africaine ; les projets d’écriture, qui ne sont jamais centrés sur le sujet des religions ; enfin les récits sont marqués par deux biais, qui déforment les realia ou les inventent : le topos de la barbarie, particulièrement à l’encontre de Carthage punique, et la pratique de l’ interpretatio graeca et latina.
On entend aujourd’hui par « monde romain » un vaste ensemble de territoires avec lesquels Rome entretenait des relations plus ou moins étroites au sein du monde connu, l’oikoumène (spatium orbis). On ...y reconnaît deux espaces principaux. D’une part, l’empire romain au sens strict du terme constitué de l’Italie et des provinces ; d’autre part, les peuples voisins, situés autour de la Méditerranée et dans ses périphéries immédiates. La domination des Romains y prenait la forme de liens diplomatiques, clientélaires et économiques qui ont évolué au cours de la période considérée jusqu’à l’intégration de ces peuples au sein de nouvelles provinces. L’élaboration d’un empire universel, qui a vu progressivement coïncider empire romain et monde romain, est le résultat d’un processus idéologique, politique et scientifique, en relation étroite avec les grandes mutations que connut Rome, à la fin de la République et au début du Principat.
The “Roman world” is nowadays understood as a vast collection of territories with which Rome enjoyed more or less close relations within the known world, i.e. the oikoumene (spatium orbis). Two main ...spaces composed the Roman world. First, the Roman Empire, strictly speaking, formed by Italy and its provinces; second, the neighbouring peoples located around the Mediterranean Sea and in its immediate vicinities. The Romans’ domination took the form of diplomatic, client and economic ties, which have evolved along the period taken in consideration until the integration of those peoples within the new provinces. The elaboration of a universal empire – which has progressively seen the Roman Empire and the Roman World coinciding – results from an ideological, political and scientific process in close relation with the great mutations that Rome experienced at the end of the Republic and in the beginning of the Principate.
La présente chronique fait suite aux bibliographies parues sous les signatures de J. Desanges et S. Lancel, d’abord dans le Bulletin d’Archéologie Algérienne (I, 1962-1965, à III, 1968, pour les ...publications des années 1961 à 1966), et ensuite en fascicules séparés (de IV, 1970, pour 1967, à XIX, 1989, pour les années 1984 et 1985). Cette entreprise a été poursuivie, à la demande de J. Desanges et de S. Lancel, par Y. Le Bohec, avec la collaboration de J.-M. Lassère, à partir du fasc. XX, 1991, pour les publications de l'année 1986, jusqu’à XXX, 2001, pour 1996. J.-M. Lassère et Y. Le Bohec ont également publié, en 1998, à l’ÉFR, un volume indépendant, Bibliographie analytique de l’Afrique antique, Index des fascicules I (1962-1963) à XXVII (1993). Puis J. Debergh a rejoint Y. Le Bohec à partir de XXXII, 1998, en 2003 jusqu’à XXXVIII, 2004, en 2011. Ces derniers nous ont associées à la publication des fascicules XXXVII (2003), 2009 et XXXVIII (2004), 2011, puis nous ont demandé d’assurer la publication de la BAAA à partir de 2012 (fasc. XXXIX, 2005). Depuis 2014 (fasc. XLII, 2008), nous avons associé à notre tour Lluís Pons Pujol au titre de collaborateur, et depuis 2017 (fasc. XLV, 2011), l’équipe s’est enrichie de nouveaux collaborateurs, Laurent Callegarin, Mathilde Cazeaux, Elsa Rocca, remplacée cette année par Hernán González Bordas, Thomas Villey et Stéphanie Guédon. Depuis le volume XLVI (2012), 2018, celle-ci fait désormais partie des rédacteurs.
L’éventail des articles qui ont examiné les problématiques liées à la traduction est particulièrement large : du point de vue chronologique, puisqu’ils intéressent des pratiques observées depuis ...l’époque suméro-akkadienne (ier millénaire avant J.-C.) jusqu’au xxe siècle ; du point de vue typologique, dans le sens où ils concernent des textes religieux, littéraires, médicaux, des récits de voyage ou des manuels d’acquisition des langues étrangères comme des documents épigraphiques de l’Antiquité romaine ; enfin les objectifs qui sous-tendaient leur existence étaient aussi bien scientifiques que politiques et, dans tous les cas, les enjeux dépassaient largement le simple souci de trouver le mot juste et le désir de toucher un public autre que celui de la « langue source ».
L’étude est consacrée au registre du thauma, qui traduisait depuis Homère la faculté intellectuelle de l’étonnement, de la curiosité, de l’enquête, mais aussi celle de la fantaisie et de ...l’hypertrophie romanesque. Pourquoi Cassius Dion, cet historien des institutions romaines et de l’expansion de l’Empire, a-t-il adopté cette notion polymorphe et comment l’a-t-il adaptée à son projet historique ? L’étude cherche à mettre en lumière sa position personnelle, entre fidélité au modèle ancien du thauma, recours à une écriture économe des effets faciles et attachement à une histoire «exemplaire » .
The study focuses on the register of thauma, which was the traduction, since Homer, of intellectual capacities symbolizing amazement, curiosity and investigation but also fantasy and romanesque hypertrophy. Why a historian of Roman institutions and of Empire expansion such as Cassius Dion adopted this polymorphic notion and how did he adapt it to his historical project ? The study highlights his personal position between faith to the old model of thauma, the use of a writing that avoids easy styling and commitment to a exemplary history.