Introduction Évaluer l’évolution de la prévalence des traitements antidiabétiques entre 1997 et 2007 dans une large population française non sélectionnée, avec une attention particulière sur ...l’évolution de la prévalence des traitements antidiabétiques et des facteurs associés entre les périodes 2001–2002 et 2006–2007. Matériels et méthodes La prévalence du traitement antidiabétique a été évaluée dans une large population de sujets volontaires pour un examen de santé au Centre IPC entre 1997 et 2007. Les caractéristiques et le profil de risques des sujets ont été comparés entre les périodes 2001–2002 et 2006–2007. Résultats Entre 1997 et 2007, la prévalence des sujets traités a augmenté de 0,75 % à 1,73 % chez les hommes et de 0,70 % à 2,28 % chez les femmes. Comparativement à 2001–2002, en 2006–2007, le risque de prendre un traitement antidiabétique était 1,54 (1,28–1,86) chez les hommes et 1,59 (1,26–2,03) chez les femmes après ajustement sur l’âge, l’indice de masse corporelle (IMC) et le niveau d’études. Entre les deux périodes, une diminution plus importante de la pression artérielle, du cholestérol et de la glycémie a été observée chez les patients traités. Une amélioration du score de stress et de dépression a été également observée. En revanche, chez les sujets traités, l’IMC augmente entre les deux périodes et l’activité physique diminue ; elle n’est pas modifiée dans la population générale Conclusion La prévalence des sujets traités pour le diabète a nettement augmenté en France. Malgré une diminution plus importante des facteurs associés au diabète chez les sujets traités que dans la population générale, l’IMC et l’activité physique restent défavorables.
Objectif Évaluer le risque de survenue d’un diabète selon le degré de précarité chez des sujets non diabétiques. Matériels et méthodes 12 991 sujets 7 441 non précaires (NP) et 5 550 précaires (P) ...ayant eu au moins deux bilans de santé entre janvier 2003 et décembre 2010. Les NP et P ont un âge moyen respectivement de 46,3 ± 12,1 et 42,2 ± 13,3 ans ; le délai moyen entre les deux visites (V1 et V2) est de 4,94 ± 1,76 (NP) et 3,09 ± 2,0 ans (P). Les précaires ont un score EPICES ≥ 30. Le diabète a été défini par : glycémie à jeun ≥ 1,26 g/l ou un traitement antidiabétique. Trois groupes ont été constitués en fonction de la glycémie à jeun : < 1 g/l, entre 1 et 1,25 g/l et ≥ 1,26 g/l. Les diabétiques à V1 ont été exclus de l’analyse. Les risques de diabète entre NP et P ont été évalués à partir d’analyses de variance et de régressions logistiques incluant âge, sexe, BMI, activité physique, tabac, corpulence (BMI), pression artérielle, glycémie à V1, cholestérol, gamma-Gt, état psychologique et le délai entre V1 et V2. Résultats Après ajustement, le risque de diabète à V2 chez les P est plus élevé que chez les NP OR (95% IC) : 1,89 (1,30–2,74) ; p < 0,0001). Chez les sujets ayant une glycémie à V1 < 1 g/l, le risque de diabète ou de glycémie intermédiaire à V2 est identique chez les P et NP. En revanche, le risque de diabète à V2 augmente chez les sujets précaires 1,62 (1,06–2,47) ; p < 0,03) en cas de glycémie intermédiaire à V1 Conclusion Après un suivi moyen de 4 ans, le risque de devenir diabétique augmente chez les P par rapport aux NP indépendamment des différences entre les deux groupes. Les sujets précaires avec une glycémie intermédiaire doivent faire l’objet d’une surveillance et de conseils hygiéno-diététiques ciblés.
Objectif Évaluer la relation entre événements cardiovasculaires (CV) et HbA1c chez des patients DT2 ayant débuté une insulinothérapie « en vie réelle » (étude Cardiovascular Risk Évaluation in people ...with Type 2 Diabetes on Insulin Therapy, CREDIT). Les données étant recueillies à partir des rapports des médecins. Patients et méthodes 2 999 patients ont été étudiés pendant 4 ans en Europe, Amérique du Nord et Asie. Le critère de jugement principal était composé de: décès d’origine C V, infarctus du myocarde (IM) ou AVC non mortels (événements évalués à l’aveugle par un comité d’experts). Les risques d’événements CV ont été calculés à partir du modèle de Cox, comprenant les facteurs de risque du patient et l’HbA1c moyenne comme variable dépendante du temps. La relation entre hypoglycémie sévère et symptomatique (6 derniers mois avant consultations annuelles) avec la mortalité CV et la mortalité toutes causes confondues a été analysée. Résultats Au total, 147 événements composant le critère principal ont été observés pendant le suivi à 4 ans (60 décès C V, 44 IM non mortels et 57 AVC non mortels) avec 148 décès toutes causes confondues. L’analyse a montré une association positive entre le critère de jugement principal et l’HbA1c moyenne (hazard ratio (HR) = 1,25, IC95 % = 1,12-1,40, p < 0,0001). Les décès d’origine CV (1,31 1,10-1,57, p = 0,0027) et d’AVC (1,36 1,17-1,59, p < 0,0001) étaient tous deux fortement associées à l’HbA1c, mais l’IM ne l’était pas (1,05 0,83-1,32). 175 participants ont présenté un ou plusieurs épisodes d’hypoglycémie sévère, tandis que 1 508 ont présenté ≥ 1 épisode hypoglycémique symptomatique. Aucune relation n’a été retrouvée entre ces événements hypoglycémiques et la mortalité CV ou la mortalité toutes causes confondues. Conclusion L’étude CRÉDIT montre qu’un mauvais contrôle glycémique est associé à la survenue d’événements C V. L’hypoglycémie n’a été associée ni à la mortalité C V, ni à la mortalité toutes causes confondues. Étude sponsorisée par Sanofi Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent avoir un intérêt avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté. Sanofi a sponsorisé cette étude.
Objectif Évaluer en pratique courante, la relation entre le contrôle glycémique et les événements cardiovasculaires quatre ans après l’instauration d’insuline chez des patients DT2 dans 12 pays en ...Europe, au Japon, et au Canada Patients et méthodes Les patients DT2 ont été suivis pendant 4 années (± 6 mois). Des analyses multivariées de survie ont évalué les relations entre le contrôle glycémique pendant le suivi (une variable dépendant du temps) et le MACE (Décès CV, IDM et AVC) et le MACE + (MACE plus revascularisation, amputation ou hospitalisation pour angor sévère ou insuffisance cardiaque), en ajustant sur les facteurs liés à ces événements. Résultats L’analyse portait sur 147 événements et 2 984 patients DT2 pour le MACE et 289 événements et 2 962 patients DT2 pour le MACE +. Le schéma d’insuline et le taux d’HbA1c initiaux ne constituaient pas des facteurs prédictifs. Le modèle de Cox multivarié final retrouvait, comme facteurs indépendants pour les événements du MACE + (p < 0,01), le sexe masculin (HR CI95 % 1,79 1,40–2,33), une plus longue durée du diabète (1,02 1,01–1,03), une maladie CV antérieure (3,25 2,51–4,22), l’usage d’antihypertenseurs (1,85 1,28–2,69), le manque d’exercice physique (1,43 1,11–1,82), et l’HbA1c pendant le suivi (1,16 1,07, 1,27). Pour le MACE, l’HbA1c pendant le suivi restait un facteur fortement prédictif (1,26 1,12–1,41), tandis que l’âge (1,04 1,02–1,06) remplaçait la durée du diabète. Conclusion Nous retrouvons une forte corrélation entre maintien du contrôle glycémique et survenue d’événements CV chez des patients DT2 débutant un traitement par insuline, après prise en compte de certains facteurs explicatifs. Ainsi, un accroissement moyen de 1 % de HbA1c permet de prédire une augmentation du risque d’événements CV de 16–26 % chez ces patients initiés à l’insuline en pratique courante.
Introduction La présence d’anticorps circulants dirigés contre les principaux pathogènes parodontaux a été associée à l’incidence d’événements coronariens chez des sujets sains. En revanche, l’impact ...de la présence de ces anticorps en prévention secondaire de la maladie coronarienne n’est pas connu. Matériels et méthodes La cohorte nationale FAST-MI a pour objectif d’évaluer la prise en charge des patients admis en unité de soins intensifs pour un syndrome coronaire aigu avec ou sans sus-décalage du segment ST, et d’évaluer son impact sur le devenir à moyen et à long terme des patients. Les taux d’immunoglobulines G et d’immunoglobulines A (IgG et IgA) dirigés contre Porphyromonas gingivalis, Aggregatibacter actinomycetemcomitans, Prevotella intermedia et Tannerella forsythia ont été mesurés par ELISA parmi les 992 patients qui avaient donné leur consentement pour la constitution d’une collection plasmatique. L’impact des taux de chaque anticorps en continu et en tertiles, et le risque de survenue d’un décès ou d’une récidive d’infarctus du myocarde à 1 an, a été évalué par des modèles de Cox. Résultats Aucune association significative n’a été trouvée entre le risque d’un événement secondaire à 1 an et les taux d’IgG et d’IgA- anti-P. gingivalis (HR ; IC95 %: 0,96 ; 0,78-1,18 et 1,13 ; 0,90-1,42). De même, les taux d’IgG et d’IgA dirigés contre P. intermedia, A. actinomycetemcomitans et T. forsythia n’étaient pas corrélés aux événements secondaires. Le statut diabétique ne modifiait pas ces relations. Conclusion Contrairement à la valeur prédictive retrouvée en prévention pri-maire, les taux d’anticorps circulants dirigés contre les principaux pathogènes parodontaux ne sont pas associés à un événement secondaire. Les taux d’anti-corps mesurant l’exposition passée aux pathogènes, une étude s’intéressant aux variables cliniques parodontales est nécessaire pour mesurer l’importance de l’hygiène bucco-dentaire dans les programmes de réadaptation car-diaque. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Objective
It remains debated whether anemia is associated with depression, independently of physical health factors. We report a large‐scale cross‐sectional study examining this association in adults ...free of chronic disease and medication from the general population.
Method
Hemoglobin levels were measured among 44 173 healthy participants 63% men; mean standard deviation age = 38.4 (11.1) years from the ‘Investigations Préventives et Cliniques’ (IPC) cohort study. Depression was measured with the Questionnaire of Depression 2nd version, Abridged. Logistic regression analyses were performed to examine the association between anemia and depression, while adjusting for a wide range of sociodemographic characteristics and health‐related factors (i.e., sex, age, living status, education level, occupational status, alcohol intake, smoking status, physical activity, and body mass index).
Results
Depressed participants were significantly more likely to have anemia compared to non‐depressed participants, even after adjustment for sociodemographic and health‐related variables odds ratio = 1.36; 95% confidence interval = (1.18; 1.57). Anemia prevalence increased with depression severity, suggesting a dose–response relationship (P for trend <0.001).
Conclusion
In healthy adults from the general population, we found a significant and robust association between depression and anemia. Further studies are needed to assess the longitudinal relationship between both conditions and determine the mechanisms underlying this association.
Introduction L’étude SAGES-Observatoire Diabète a pour objectif principal de décrire les caractéristiques cliniques et les modalités de prise en charge des diabétiques de type 2 âgés suivis en France ...par des médecins généralistes. Patients et méthodes Il s’agit d’une étude de suivi de cohorte, interventionnelle, nationale et multicentrique qui a inclus 959 diabétiques de type 2 âgés de plus de 65 ans suivis par 227 médecins généralistes. Ces malades étaient traités par antidiabétiques oraux et/ou par insuline et devaient être suivis pendant 3 ans. Les résultats ici rapportés concernent les données à l’inclusion des 416 malades (43 % de la cohorte) traités en monothérapie. Résultats Plus du tiers de ces sujets âgés traités en monothérapie (147 soit 35,3 %) recevaient une monothérapie par sulfamides ou glinides. L’HbA1c ne différait pas des malades recevant une autre monothérapie (6,57 ± 0,82 % pour le Groupe sulfamides vs 6,61 ± 0,74 % ns). Le pourcentage des malades présentant une HbA1c inférieure à 7 % était de 74,8 % dans le groupe traité par sulfamides ou glinides et comparable aux autres malades en monothérapie. Les hypoglycémies étaient également semblables et concernaient 9 sujets dans les 2 groupes. Conclusion Sous réserve de biais liés au caractère du recrutement et à l’aspect déclaratif des données, un nombre important de diabétiques de type 2 âgés sont traités en monothérapie par sulfamides ou glinides contrairement aux recommandations de la HAS. La qualité de l’équilibre glycémique se situe au delà de ces recommandations chez 3 malades sur 4. Ce fait ne peut que favoriser les hypoglycémies qui sont ici vraisemblablement mal dépistées ou sous-estimées.
The historical evolution of incidence and outcome of cardiogenic shock (CS) in acute myocardial infarction (AMI) patients is debated. This study compared outcomes in AMI patients from 1995 to 2005, ...according to the presence of CS.
Three nationwide French registries were conducted 5 years apart, using a similar methodology in consecutive patients admitted over a 1-month period. All 7531 AMI patients presenting ≤48 h of symptom onset were included. The evolution of mortality was compared in the 486 patients with CS vs. those without CS. The incidence of CS tended to decrease over time (6.9% in 1995; 5.7% in 2005, P = 0.07). Thirty-day mortality was considerably higher in CS patients (60.9 vs. 5.2%). Over the 10-year period, mortality decreased for both patients with (70-51%, P = 0.003) and without CS (9-4%, P < 0.001). In CS patients, the use of percutaneous coronary intervention (PCI) increased from 20 to 50% (P < 0.001). Time period was an independent predictor of early mortality in CS patients (OR for death, 2005 vs. 1995 = 0.45; 95% CI: 0.27-0.75, P = 0.005), along with age, diabetes, and smoking status. When added to the multivariate model, PCI was associated with decreased mortality (OR = 0.38; 95% CI: 0.24-0.58, P < 0.001). In propensity-score-matched cohorts, CS patients with PCI had a significantly higher survival.
Cardiogenic shock remains a clinical concern, although early mortality has decreased. Improved survival is concomitant with a broader use of PCI and recommended medications at the acute stage. Beyond the acute stage, however, 1-year survival has remained unchanged.