Cet article s’interroge sur la fonction des notions désignées par les noms généraux. Ces notions n’identifient pas des véritables concepts, mais bien des limites ontologiques à l’intérieur desquelles ...chaque lexique peut découper ses propres concepts grâce à des matrices de prédicats appropriés. Nulle surprise, donc, que les noms exprimant ces limites mal s’adaptent à classifier et manifestent un comportement pseudo pronominal.
Ground nouns . This paper inquires into the function of general nouns’ contents. These contents do not work as concepts capable of subsuming instances, but rather as ontological limits inside of which each lexicon can carve its own concepts out trough a matrix of appropriate predicates. No surprise, then, if the nouns expressing such limits look unfit to classification and show a pseudo-pronominal behaviour.
Des faux noms collectifs ? Fasciolo, Marco
SHS Web of Conferences,
2016, Letnik:
27
Journal Article, Conference Proceeding
Recenzirano
Odprti dostop
Des noms tels que meute, équipe, foret, peupleraie, bétail et mobilier sont généralement classifiés comme noms collectifs. Dans cet article, nous suggérons que, si la notion de collectif est étendue ...à tous ces noms, elle devient incohérente. Selon nous, le sens dans lequel meute ou équipe sont des noms collectifs implique que foret, peupleraie, bétail et mobilier ne le sont pas. Ainsi, nous proposons de distinguer : noms de groupes ou collectifs (meute, équipe), noms intrinsèquement métonymiques (foret, peupleraie) et noms de collections (bétail, mobilier). French nouns such as meute (pack) équipe (team) foret (forest), peupleraie (poplar grove), bétail (livestock) and mobilier (furniture) are usually classified as collective nouns. In this paper, I suggest that, if the notion of collective noun is extended to all of them, this notion turns out to be inconsistent. In my view, the very sense in which meute or équipe are collective nouns implies that foret, peupleraie, bétail and mobilier are not collective nouns. So, I propose to distinguish : group (collective) nouns (meute, équipe), intrinsecally metonymic nouns (foret, peupleraie) and collection nouns (bétail, mobilier).
Cet article propose une interprétation de la notion d’autonymie, basée sur trois faits. Le premier fait est la « présence du langage » : les mots sont les seuls objets toujours présents dans tout ...champ d'indication identifié par une situation d'énonciation concrète. Le deuxième fait est la « catégorisation multiple d'un objet » : un seul et même objet présent dans une situation d'énonciation peut être conceptualisé de différentes façons. L'objet en question peut être non linguistique ou linguistique. Un exemple d'objet non linguistique : la même personne envisagée en tant que citoyen français, mammifère, corps matériel, etc. Un exemple d'objet linguistique : le même mot envisagé en tant que cri, ordre, nom commun, etc. Le troisième fait est la « vocation ostensive du langage » : les contenus linguistiques ont une aptitude naturelle à s'attacher à tout objet présent dans une situation d'énonciation. Encore une fois, les objets en question peuvent être non linguistiques ou linguistiques. Un exemple d'objet non linguistique : la surface d'une tombe sur laquelle est sculpté à la mémoire de Jean Dupont. Un exemple d'objet linguistique: l'assertion il y a du champagne dans la cave à laquelle l'on juxtapose la subordonnée si tu as une invitée. La subordonnée si tu as une invitée est à l'assertion il y a du champagne dans la cave ce que l'incision à la mémoire de Jean Dupont est à la tombe. Les trois faits susmentionnés s’enchaînent de la façon suivante. Si les mots sont toujours présents dans n'importe quelle situation d'énonciation (présence du langage), il n'y a aucun besoin de nous référer à eux, mais l'on peut directement les indiquer et les commenter (vocation ostensive) en les catégorisant de différentes façons (catégorisation multiple). Le phénomène appelé autonymie surgit quand la vocation ostensive du langage s’exerce sur des mots catégorisés en tant qu'items lexicaux.
Light verbs are generally considered on semantic grounds: Light verbs are contrasted with predicative verbs because the former lack argument structure. In this paper, I argue that light verbs should ...rather be considered on syntactic grounds, i.e., in terms of the structure of the sentence. From this point of view, light verbs highlight the central property of verbs tout court: namely, to construct a VP. In § 1, I argue that only on this basis can light and predicative verbs be consistently contrasted. In §§ 2 and 3, I address the question of the structure of a VP with a light verb. In § 4, I address the question of the relationship between argument structure and semantic richness.
Light verbs are generally considered on semantic grounds: Light verbs are contrasted with predicative verbs because the former lack argument structure. In this paper, I argue that light verbs should ...rather be considered on syntactic grounds, i.e., in terms of the structure of the sentence. From this point of view, light verbs highlight the central property of verbs tout court: namely, to construct a VP. In § 1, I argue that only on this basis can light and predicative verbs be consistently contrasted. In §§ 2 and 3, I address the question of the structure of a VP with a light verb. In § 4, I address the question of the relationship between argument structure and semantic richness.
Les rôles généraux Fasciolo, Marco
Cognition, représentation, langage,
12/2021
Journal Article
Recenzirano
Odprti dostop
Nous nous intéressons à la relation entre deux types d’expressions nominales générales, dont le contenu semble manifester une sorte de ‘sous-spécification’ : les catégories ontologiques (être humain, ...être vivant, objet concret, etc.) et les rôles généraux (agent, patient expérienceur, etc.). Après avoir décrit les analogies et les différences de leur fonctionnement, nous examinerons la contribution des catégories ontologiques dans la définition des rôles. Cela permettra, d’une part, de mettre en valeur l’existence d’une ontologie de relations à côté d’une ontologie d’entités, et, de l’autre, d’offrir des paramètres pour s’orienter dans la description des rôles généraux.
L’objet de cette contribution est la distinction entre lexique et ontologie, mise en évidence par le conflit conceptuel. Tout d’abord, on défend l’idée que la séparation – et l’indépendance – entre ...lexique et ontologie est nécessaire pour justifier le phénomène de la polysémie. Ensuite, on esquisse une phénoménologie des interactions entre lexique et ontologie. Cette phénoménologie se révèle utile pour éclairer le lien entre polysémie et solidarités lexicales, et le rapport entre arbitraire et motivation dans le domaine des métaphores conceptuelles.