The traditional identification of Liber Pater as the titular divinity worshipped at the major sanctuary on the north-west side of the old forum of Lepcis Magna is nowadays deeply contested. Some ...scholars now identify that temple as a Capitolium. Nevertheless, most studies have been based on incomplete documentation relating to the sanctuary. Our study attempts to record and examine all the material, with a specific insistence on religious dedications. The texts are here revised and briefly discussed, allowing us to draw out different epigraphic and iconographic indications, which prevent us, as yet, from giving up the conventional thesis of a dedication of the sanctuary to the worship of Liber Pater.
L’identification traditionnelle de Liber Pater comme divinité titulaire du temple construit sur le côté nord-ouest du vieux forum de Lepcis Magna est vivement contestée par certains savants qui ...voient plutôt dans ce lieu de culte un Capitole. Cependant, la documentation et les indices avancés dans ce sens n’englobent pas l’ensemble des témoignages épigraphiques provenant de ce temple. Notre étude s’attache à les répertorier et à les examiner, avec une insistance particulière sur les dédicaces religieuses. Les inscriptions, revues et brièvement commentées, permettent de dégager différentes données qui empêchent pour l’heure de renoncer à la thèse traditionnelle du culte de Liber Pater auquel ce temple aurait été consacré.
Alors qu'il n'était connu jusque-là que par un seul document épigraphique de Lepcis Magna, le proconsulat africain de Q. Manlius Ancharius Tarquitius Saturninus est attesté par de nouveaux textes ...révisés provenant de Lepcis Magna et de Sabratha. Tout en permettant de revisiter la carrière et l'onomastique de ce gouverneur et de son légat L. Volumnius Memor Felix, ces inscriptions invitent à réfléchir sur la principale mission qui aurait justifié le déplacement de ces hauts administrateurs romains dans la région des Syrtes : la promotion municipale des deux cités au tout début de la censure de Vespasien. Until now, only one epigraphic document referred to the African proconsulate of Q. Manlius Ancharius Tarquitius Saturninus. Yet revisions of other texts, from Lepcis Magna and Sabratha, enrich this dossier. These inscriptions give information about this governor and his legate L. Volumnius Memor Felix. Furthermore, they help to define the main task which justifies the presence of those Roman dignitaries in the Syrtic region : the municipal promotion of both cities at the very beginning of Vespasian's censorship.
P. Alfius Maximus Numerius Auitus est considéré depuis longtemps comme curateur des Sabrathenses, d’après la dédicace IRT, 113. Le réexamen de ce texte à partir de photographies d’archives autorise à ...éliminer cette curatelle, dont l’identification s’appuie sur un déchiffrement défectueux, et à y substituer une légation provinciale. Cette révision permet de revenir sur la carrière de ce sénateur, peu connue, et sur la datation de sa charge africaine qui doit se placer sous le règne de Sévère Alexandre.
P. Alfius Maximus Auitus has been considered for a long time as curator of the Sabrathenses, as can be read in inscription IRT, 113. The revised text from archived photographs permits us to eliminate this curatorship, whose identification rests on defective reading, and to replace it with provincial legation. This reexamination allows us to come back to this senator’s badly known carrier, and to the chronology of his African responsibility, which must be dated back to the reign of Severus Alexander.
Durant le règne de Gallien, Lepcis Magna adjoint l’épithète Salonina/ Saloniniani à sa titulature officielle et à celle de ses habitants. Ce titre indique clairement que la cité, colonie de droit ...italique, a reçu un bienfait autre que juridique. L’importance des hommages rendus à la famille licinienne confirme ces liens étroits unissant les Lepcitains au pouvoir impérial. Pour justifier le renouveau de la titulature canonique de Lepcis Magna, on envisage plusieurs hypothèses parmi lesquelles la concession d’avantages fiscaux consécutive à un cataclysme sismique devrait être privilégiée. On est alors amené à se demander pourquoi le surnom de Cornelia Salonina a été préféré à celui de l’empereur Gallien. Dans ce cadre, le rôle tenu par cette princesse à l’échelle de l’Empire, en pleine «c rise du IIIe siècle » , est de nouveau examiné à travers des recoupements numismatiques et épigraphiques.
Epigraphic evidence shows that Lepcis Magna added the surname “ Salonina” to its nomenclature during Gallienus’ reign, its inhabitants being now consequently called “ Lepcitani Septimiani Saloniniani”. Such titles point obviously to some imperial favour – other than legal – granted to the city, already a Roman colonia with ius Italicum. This interpretation is confirmed by the number of honorific inscriptions dedicated there to the Licinian house. Among the reasons possibly accounting for the appearance of the title in the official name of the city, the author suggests a fiscal lightening bestowed to cope with the ruinous consequences of an earthquake early in Gallienus’ reign. The choice of the empress’ name instead of Gallienus’ expected name is then reconsidered after numismatic and epigraphic evidence highlighting Salonina’s involvement in the government of the Empire, at the peak of “ the 3rd Century’s crisis”.
Durant le règne de Gallien, Lepcis Magna adjoint l'épithète Salonina/Saloniniani à sa titulature officielle et à celle de ses habitants. Ce titre indique clairement que la cité, colonie de droit ...italique, a reçu un bienfait autre que juridique. L'importance des hommages rendus à la famille licinienne confirme ces liens étroits unissant les Lepcitains au pouvoir impérial. Pour justifier le renouveau de la titulature canonique de Lepcis Magna, on envisage plusieurs hypothèses parmi lesquelles la concession d'avantages fiscaux consécutive à un cataclysme sismique devrait être privilégiée. On est alors amené à se demander pourquoi le surnom de Cornelia Salonina a été préféré à celui de l'empereur Gallien. Dans ce cadre, le rôle tenu par cette princesse à l'échelle de l'Empire, en pleine « crise du IIIe siècle », est de nouveau examiné à travers des recoupements numismatiques et épigraphiques. Epigraphic evidence shows that Lepcis Magna added the surname "Salonina" to its nomenclature during Gallienus' reign, its inhabitants being now consequently called "Lepcitani Septimiani Saloniniani". Such titles point obviously to some imperial favour – other than legal – granted to the city, already a Roman colonia with ius Italicum. This interpretation is confirmed by the number of honorific inscriptions dedicated there to the Licinian house. Among the reasons possibly accounting for the appearance of the title in the official name of the city, the author suggests a fiscal lightening bestowed to cope with the ruinous consequences of an earthquake early in Gallienus' reign. The choice of the empress' name instead of Gallienus' expected name is then reconsidered after numismatic and epigraphic evidence highlighting Salonina's involvement in the government of the Empire, at the peak of "the 3rd Century's crisis".
Résumé : Plusieurs documents épigraphiques et archéologiques concernant trois cités d'Afrique proconsulaire - Thysdrus, Gigthis et Lepcis Magna - révèlent I 'existence d 'un culte rendu aune dyade, ...parfois poliade, composée de Mercure et de Minerve. En éclairant le rôle de ce groupement divin dans les cités en question, ces témoignages conduisent à s'interroger plus largement sur les affinités entre Mercure et Minerve et, chemin faisant, sur leurs origines gréco- romaines ou libyco-puniques.
Marmouri Khaled. Mercurio et Minervae sacrum: l'association de Mercure et de Minerve dans l'Afrique Proconsulaire. In: Lieux de cultes : aires votives, temples, églises, mosquées. IXe Colloque international sur l’histoire et l’archéologie de l’Afrique du Nord antique et médiévale (Tripoli, 19-25 février 2005) Préface de Jean-Luc Sibiude, ambassadeur de France en Libye. Paris : Éditions du Centre National de la Recherche Scientifique, 2008. pp. 141-149. (Études d'antiquités africaines)
Julien Poinssot (1844-1900), Louis Poinssot (1879-1967) et Claude Poinssot (1928-2002), archéologues de père en fils, ont été, à des titres divers, des acteurs et des témoins privilégiés de ...l’histoire de l’archéologie en Tunisie. Entre les années 1870 et 1990, ils ont réuni un ensemble documentaire exceptionnel et original sur l’histoire de l’Afrique du Nord, de l’Antiquité au XXe siècle. Constitué d’une bibliothèque de plus de 4 500 volumes, de 25 mètres-linéaires d’archives issues de leurs recherches et de celles de leurs confrères – Bernard Roy (1846-1919), Paul Gauckler (1866-1911), Alfred Merlin (1876-1965) – le fonds Poinssot offre aux chercheurs d’aujourd’hui une documentation sans équivalent sur l’archéologie française en Afrique du Nord. Les contributions présentées ici explorent l’activité de trois générations de chercheurs, mus autant par le culte de l’archéologie que par le respect du document. Elles mettent au jour les multiples aspects de l’activité scientifique de cette famille d’archéologues, tout autant que les contraintes intellectuelles, matérielles et économiques qui pesaient sur elle.