Introduction Les inhibiteurs de l'enzyme de conversion (IEC) et les antagonistes du récepteur de l'angiotensine 2 (ARA2) réduisent la morbimortalité chez les patients à haut risque cardiovasculaire ...notamment les patients diabétiques. Cependant, il n'est pas certain que leurs effets soient comparables. L'objectif de cette étude est de comparer l'effet des IEC vs ARA2 sur la morbimortalité cardiovasculaire. Patients et Méthodes La cohorte REACH est une cohorte internationale de patients à haut risque cardiovasculaire suivis pendant 4 ans. Tous les patients sous IEC ou ARA2 ont été inclus dans cette étude. Les comparaisons entre groupes ont été réalisées après appariement et ajustement sur un score de propension. Le critère de jugement principal était un critère composite : mortalité cardiovasculaire, infarctus du myocarde ou AVC non fatal, ou hospitalisation pour cause cardiovasculaire durant les 4 années de suivi. Résultats Parmi les 68 236 patients de REACH, 40 625 ont été inclus dans l'étude, 27 589 (67,9 %) étaient sous IEC et 13 036 (32,1 %) sous ARA2. Parmi eux, 19 648 (48,7 %) étaient diabétiques. Dans la cohorte appariée sur le score de propension, le taux de survenue du critère primaire était plus faible dans le groupe ARA2 que dans le groupe IEC (Hazard Ratio, 0,91 95 % CI, 0,85-0,97 ; p < 0,01). De même pour la mortalité cardiovasculaire (HR, 0,80 95 % CI, 0,69 – 0,92 ; P < 0,01), et toute cause (HR, 0,84 95 % CI, 0,75 – 0,94 ; P < 0,01). Des résultats similaires sont observés après ajustement sur le score de propension. Les analyses en sous groupes montrent que la présence d'un diabète ne modifie pas ces résultats. En revanche, aucune différence entre IEC et ARA2 n'est retrouvé chez les patients en prévention primaire (HR, 0,97 95 % CI, 0,81 – 1,17 ; P = 0,77) alors que les ARA2 sont associé à une diminution des événements en prévention secondaire (HR, 0,91 95 % CI, 0,85 – 0,98 ; P < 0,01). Conclusions Ces résultats, issues de données observationnelles sur un grand nombre de sujet, suggèrent que les ARA2 sont plus efficaces que les IEC, particulièrement chez les patients en prévention secondaire, qu'ils soient diabétiques ou non.
Introduction Le diabète est associé à un risque augmenté de dysfonction cardiaque, indépendamment de l'atteinte coronarienne ou hypertensive. Cette atteinte se caractérise par une dysfonction ...diastolique infraclinique initiale. Les mécanismes et les déterminants de cette atteinte ne sont pas encore bien compris. Le but de cette étude est d'évaluer la fonction et la morphologie cardiaque chez des patients diabétiques de type 1 (DT1), afin de s'affranchir des pathologies confondantes associées au diabète de type 2. Patients et Méthodes Les critères d'inclusion étaient un DT1 de plus de 15 ans, l'absence d'antécédent cardiovasculaire ou d'HTA, une HbA1c < 12 %, un DFG > 30 ml/min et l'absence de prise de statine. Une coronaropathie était dépistée par scintigraphie myocardique. La morphologie et la fonction cardiaque ont été évaluées par échocardiographie et IRM myocardique notamment par mesure du rapport de l'onde E/A (fonction diastolique) et du strain myocardique (déformation myocardique). Résultats Vingt-huit patients ont été inclus : 15 hommes, âge moyen 40,8 ± 11,8 ans (moyenne ± DS), durée de diabète 24,1 ± 8,7 ans, IMC 24,3 ± 3,0 kg/m2 , HbA1c 7,8 ± 1,3 %, DFG 91,7 ± 24,6 ml/min. Une rétinopathie était présente chez 53.6 %, une microalbuminurie chez 17,8 %, une macroalbuminurie chez 7,1 % et 35.7 % étaient sous IEC ou ARA2. La scintigraphie myocardique était négative chez tous les sujets. La fraction d'éjection moyenne en échographie était de 66,5 ± 5,7 %. Aucun paramètre d'échographie ou d'IRM n'étaient en dehors des normes physiologiques. Après ajustement sur l'âge, l'IMC, l'HbA1c , le DFG et l'albuminurie, l'analyse en régression logistique multivariée montrait que seule la durée de diabète était significativement et positivement corrélée à une diminution du rapport E/A ( p < 0,05). En revanche aucun paramètres n'étaient associés au strain myocardique. Des analyses de quantification de la fibrose interstitielle et de la stéatose myocardique par spectroscopie RMN sont en cours. Conclusions Ces données (encore partielles) montrent que la durée la durée d'exposition à l'hyperglycémie est associée à une diminution de la fonction diasto-lique chez des patients DT1. D'autres analyses permettront d'évaluer le lien entre anomalies fonctionnelles et morphologiques (stéatose) dans cette population.
Introduction Les hypoglycémies nocturnes constituent un problème de tolérance important qui limite l'optimisation des doses d'insuline basale pour atteindre les objectifs glycémiques. Matériels et ...Méthodes Nous avons comparé le nouvel analogue basal de l'insuline BIL, qui présente un profil pharmacocinétique plat et une action hépato-préférentielle, à GL, pour le contrôle de la glycémie dans 5 études internationales chez 3 groupes de patients (diabète de type 2 DT2 basal seul, DT2 basal-bolus, et diabète de type 1 DT1). Nous avons effectué des analyses intégrées pour évaluer les variations de l'HbA1c et les événements hypoglycémiques (ASG ≤ 53 mmol/l ≤ 70 mg/dL) au travers de ces études. Résultats Les patients ( n = 4 927) ont été randomisés pour BIL ou GL au coucher, et suivis pendant 26 –, 52 – et 78-semaines dans des études « treat-to-target ». Dans tous les groupes de patients, le critère principal de réduction d'HbA1c était statistiquement supérieur chez les patients traités par BIL, avec un taux d'hypoglycémies nocturnes moins élevé de 36 % à 45 %. Les taux d'hypoglycémies totales n'étaient pas significativement différents chez les patients DT2. Chez les patients DT1, les taux d'hypoglycémies totales étaient plus élevés avec BIL et associés à des taux plus élevés d'hypoglycémies diurnes suivant l'administration des bolus d'insuline. Il n'y avait pas de différence statistiquement significative entre les traitements pour les taux d'hypoglycémies sévères dans les analyses intégrées. Pour les événements d'hypoglycémies symptomatiques, les valeurs moyennes d'ASG n'étaient pas différentes avec BIL vs GL. Dans un sous-groupe de patients DT1 et DT2, l'enregistrement continu de la glycémie a montré une durée moyenne des événements hypoglycémiques individuels similaire entre les groupes de traitement. Conclusions Le traitement par BIL comparé à GL a été associé à des réductions plus importantes de l'HbA1c et à moins d'événements hypoglycémiques nocturnes chez les patients atteints de DT1 ou de DT2.
Diabetes mellitus is challenging in the context of the COVID-19 pandemic. The prevalence of diabetes patients hospitalized in intensive care units for COVID-19 is two- to threefold higher, and the ...mortality rate at least double, than that of non-diabetes patients. As the population with diabetes is highly heterogeneous, it is of major interest to determine the risk factors of progression to a more serious life-threatening COVID-19 infection. This brief review discusses the main findings of CORONADO, a prospective observational study in France that specifically addressed this issue as well as related observations from other countries, mainly China and the US. Some prognostic factors beyond old age have been identified: for example, an increased body mass index is a major risk factor for requiring respiratory assistance. Indeed, obesity combines several risk factors, including impaired respiratory mechanics, the presence of other comorbidities and inappropriate inflammatory responses, partly due to ectopic fat deposits. While previous diabetic microvascular (renal) and macrovascular complications also increase risk of death, the quality of past glucose control had no independent influence on hospitalized diabetes patient outcomes, but whether the quality of glucose control might modulate risk of COVID-19 in non-hospitalized diabetes patients is still unknown. In addition, no negative signs regarding the use of RAAS blockers and DPP-4 inhibitors and outcomes of COVID-19 could be identified. Hyperglycaemia at the time of hospital admission is associated with poor outcomes, but it may simply be considered a marker of severity of the infection. Thus, the impact of glucose control during hospitalization on outcomes related to COVID-19, which was not investigated in the CORONADO study, is certainly deserving of specific investigation.
Objectif Décrire l’impact de l’insulinothérapie sur la glycémie et le risque cardiovasculaire (CV) chez les patients diabétiques de type 2 (DT2), dans la vie réelle et sur une période de 4 ans. Nous ...rapportons ici les données de la première année de suivi. Patients et méthodes CREDIT est une étude observationnelle, internationale, chez des patients DT2 ayant été récemment mis sous insuline par des médecins généralistes et diabétologues. 88 centres français ont inclus 432 patients âgés de 63,3 ± 11,7 ans, avec une durée du diabète de 12,6 ± 9,4 ans et un taux d’HbA1c de 9,2 ± 1,8 %. Environ 2/3 des patients présentaient des complications micro- et/ou macro-vasculaires. À l’initiation, 79,1 % des patients ont reçu de l’insuline basale seule (dose d’initiation 14,4 ± 7,9 U/J), 5,9 % un schéma basale-bolus, 10,8 % de l’insuline premix et 4,2 % une autre forme d’insuline. Résultats L’analyse à un an porte sur 342 patients, soit 80,3 % de la population initiale. À un an de suivi, 65,5 % d’entre eux recevaient de l’insuline basale seule (27,5 ± 19,0 U/J), 16,7 % un schéma basale-bolus et 11,4 % de l’insuline premix seule. L’HbA1c a diminué de − 1,5 ± 1,9 % et l’IMC est resté stable (IMC = 0,5 ± 1,8 kg/m2 ). Pendant les 6 derniers mois de suivi, seuls 2 patients ont présenté des épisodes d’hypoglycémie sévère et ils n’étaient que 24,9 % à rapporter des hypoglycémies symptomatiques documentées (avec une incidence = 3,0 patients-années). Les patients sous insuline basale seule, ont présenté des variations similaires d’HbA1c (− 1,4 ± 1,8 %) et d’IMC (0,4 ± 1,6 %) avec 1 seul patient ayant présenté d’hypoglycémies sévères et 17,8 % des patients rapportant des hypoglycémies symptomatiques documentées (incidence = 2,2 patients-années). Conclusion Un an après initiation de l’insuline, les patients DT2 suivis en France présentent un bon contrôle glycémique avec peu de prise de poids et de survenue d’hypoglycémie.
Introduction L’amylase est une enzyme requise pour le catabolisme des glucides à longue chaîne. Nous avons démontré que le nombre de copie du gène de l’amylase salivaire (AMY1) était inversement ...associé à l’indice de masse corporelle (IMC) et/ou au risque d’obésité. Le but de la présente étude a été d’étudier l’association entre l’activité enzymatique de l’amylase (salivaire et pancréatique) et différents traits métaboliques, ainsi que l’incidence du diabète de type 2 (DT2), dans la cohorte française D.E.S.I.R. Patients et méthodes Les dosages plasmatiques de l’activité enzymatique de l’amylase totale (AMY) et de l’amylase pancréatique (AMY2) ont été réalisés par une technique enzymatique colorimétrique (Hoffman-La Roche). Les niveaux d’activité d’AMY1 ont été obtenus en soustrayant les niveaux d’activité d’AMY2 à ceux d’AMY. Les dosages ont été réalisés chez 985 participants non-diabétiques, d’origine Européenne. Des modèles de régressions ajustées ont été utilisés pour les calculs d’association. Résultats Nous avons confirmé à l’échelle protéique l’association entre AMY1 et la diminution d’IMC ( p = 2,3 × 10-5 ). De plus, nous avons identifié qu’AMY2 est aussi associée à une réduction d’IMC ( p = 1,4 × 10-4 ). Par ailleurs, AMY1 et AMY2 sont associées à une diminution de la glycémie à jeun ( p = 9,5 × 10-4 et p = 0,023 ; respectivement). Enfin, nous avons trouvé une forte association entre AMY2 et une diminution de l’incidence du DT2 après 9 ans de suivi (HR = 0,46 ; p = 6,3 × 10-5 ), qui est toutefois diminuée après ajustement à l’IMC ( p = 0,011). AMY1 n’est pas associée à l’incidence du DT2 dans cette étude. Conclusion Ainsi, nous avons identifié des associations significatives entre l’activité enzymatique des amylases salivaire et pancréatique, et la diminution de l’IMC et de la glycémie à jeun. Par ailleurs, AMY2 est associée à l’incidence du DT2 dans D.E.S.I.R. Nous sommes en train d’investiguer par PCR digitale ultra sensible le nombre de copies d’AMY1 et AMY2 dans D.E.S.I.R. pour savoir s’il y a une causalité génétique derrière ces associations protéiques. Déclaration d’intérêt Les auteurs déclarent ne pas avoir d’intérêt direct ou indirect (financier ou en nature) avec un organisme privé, industriel ou commercial en relation avec le sujet présenté.
Introduction Les ostéites distales chez les patients diabétiques conduisent souvent à une amputation. Cependant, une antibiothérapie guidée par une identification précise des germes peut permettre un ...traitement conservateur. La biopsie osseuse (BO) est le geste de documentation bactériologique de référence. L'objectif de cette étude rétrospective est d'évaluer l'efficacité de la BO dans la prise en charge conservatrice des ostéites du pied diabétique. Matériels et Méthodes Étude monocentrique rétrospective avec inclusion de tous les patients diabétiques ayant bénéficiés d'une BO entre janvier 2014 et mars 2015 pour une ostéite du pied. Le critère de jugement principal était la rémission de l'ostéite (définie par une cicatrisation complète et/ou l'absence de signe local ou systémique d'infection) 6 mois après le début de l'antibiothérapie. Résultats Dix huit patients ont été inclus (14 hommes, âge moyen de 67,2 ± 10,3 ans, et durée moyenne de diabète de 18,0 ± 6,0 ans, moyenne ± DS). Une rétinopathie était présente chez 12 patients (66,7 %) et une néphropathie chez 11 (61,1 %). L'ostéite était localisée sur un hallux chez 8 patients (44,4 %), sur une tête d'un métatarse chez 9 patients (50 %) et sur le calcanéum chez 1 patient. L'index de pression systolique moyen était de de 1,0 ± 0,2, la CRP à 36,9 ± 54,3 mg/L, les leucocytes à 8 334 ± 2 669/mm3 , HbA1c à 7,9 ± 2,2 %, DFG moyen à 63 ± 32 ml/min/1,73m2 . Un Staphylococcus Aureus a été retrouvé chez 9 patients (50 %), majoritairement sensible à la méticilline (8/9). La durée d'antibiothérapie a été de 6,8 ± 2,8 semaines. Douze patients étaient en rémission à 6 mois (66,7 %) dont 10 complétement cicatrisés (55,5 %) avec délai de cicatrisation de 13,7 ± 0,8 semaines. Les patients avec échec du traitement conservateur étaient plus souvent infectés par un Staphylococcus aureus, avaient un syndrome inflammatoire plus marqué, une HbA1c et un taux de complications plus élevés. Dans un modèle de régression pas à pas, seules la CRP et l'absence de staphylocoque étaient associées à la rémission, expliquant 37 % de sa variabilité. Conclusions Dans cette étude rétrospective, une antibiothérapie ciblée sur des germes documentés par la BO a permis un taux important de rémission de l'ostéite à 6 mois.
Introduction Le Fatty Liver Index (FLI), indice de stéatose hépatique, prédit la survenue du diabète de type 2 à 9 ans dans l'étude D.E.S.I.R. L'adiponectine est une adipocytokine ...insulino-sensibilisatrice inversement associée à la stéatose hépatique. Nous avons montré que les polymorphismes du gène de la t-cadhérine (CDH13), récepteur des formes actives de l'adiponectine, sont associés au diabète de type 2 et à l'adiponectinémie. Le but de notre étude est d'approfondir les relations entre variations génétiques de CDH13 et le FLI. Patients et Méthodes Quatre polymorphismes de CDH13 (rs11646213, rs12051272, rs3865188, rs4783244) ont été génotypés dans la cohorte issue de la population générale, D.E.S.I.R. Nous avons sélectionné les sujets consommant des doses d'alcool < 30 g/jour pour les hommes et < 20 g/jour pour les femmes ( n = 3 650). Les concentrations initiales d'adiponectine ont été dosées chez des sujets devenus hyperglycémiques à 3 ans et des témoins normoglycémiques appariés pour le sexe, l'âge et l'indice de masse corporelle (IMC) ( N = 400). Nous avons réparti le FLI en deux classes en fonction du seuil discriminant pour la survenue du diabète de type 2 dans D.E.S.I.R. (< 70 et ≥ 70). Les relations entre polymorphismes et FLI ont été estimées par régression logistique, avec ajustement sur les facteurs confondants (sexe, âge, IMC, consommation d'alcool). Résultats Dans D.E.S.I.R., le FLI est inversement corrélé à la concentration d'adiponectine ( p < 0,0001). Les 4 polymorphismes sont associés au FLI. Le risque d'avoir un FLI ≥ 70, à l'entrée et à la fin de l'étude, est diminué chez les porteurs de l'allèle mineur du rs3865188 (début : OR = 0,72 95 % IC 0,57-0,92 ; fin : OR = 0,75 0,61-0,92) et du rs4783244 (début : OR = 0,74 0,58-0,95 ; fin : OR = 0,77 0,62-0,94). Ce risque est augmenté en début d'étude pour les porteurs de l'allèle mineur du rs12051272 (OR = 5,55 1,19-26,0) et en fin d'étude pour les porteurs de l'allèle mineur du rs11646213 (OR = 1,22 1-1,49). Les résultats restent significatifs après ajustement sur l'HbA1c. Conclusions Les polymorphismes de CDH13, associés au diabète de type 2, sont également associés au FLI dans la population française. Cette association pourrait s'expliquer par des variations d'adiponectinémie et suggérer un lien de causalité.
Introduction Le phéochromocytome est une tumeur rare composée de cellules chromaffines sécrétant des catécholamines et localisée au niveau de la médullosurrénale dans 85 % des cas. C’est une tumeur ...grave par ses complications cardiovasculaires. La rareté des signes spécifiques et l’existence de forme asymptomatique 10 % rend le diagnostic difficile. Observation Nous rapportons une observation de phéochromocytome silencieux. Patient de 47 ans, sans ATCD, présentant une masse surrénalienne droite de 6 cm, découverte sur échographie abdominale (et confirmée par TDM) réalisée pour une colopathie. TA 120/60mmhg et l’interrogatoire poussé trouve notion de triade Ménard banalisée par le patient. Les dérives méthoxylés urinaires sont élevées, sans hypercalcitoninémie ni hyperparathormonémie. La scintigraphie au MIBG a mis en évidence une fixation intense de l’aire surrénalienne droite. La scintigraphie au 18-FDG a mis en évidence un hypermétabolisme important de la surrénale droite avec un centre hypométabolique compatible avec une nécrose centrale et absence d’adénopathies hypermétabolique ou d’autres foyers suspect de malignité. L’écho cœur a révélé des séquelles de son phéochromocytome. L’analyse génétique est en cours. Le patient a bénéficié d’une surrénalectomie droite et l’étude anatomopathologique est revenue en faveur d’un phéochromocytome bénin. Conclusion Cette observation montre la nécessité d’une exploration hormonale systématique de tout incidentalome surrénalien. En effet, ce phéochromocytome, cliniquement muet, aurait pu avoir des conséquences dramatiques s’il n’avait pas été diagnostiqué.
Introduction L’apoplexie hypophysaire correspond à un infarctus ou à une hémorragie survenant dans un adénome hypophysaire. C’est une urgence endocrinienne et neurochirurgicale rare et ...potentiellement mortelle. Observation Nous rapportons le cas d’un homme de 50 ans qui depuis quelques mois négligeait un trouble visuel. Brutalement apparurent des céphalées intenses ainsi que des vomissements et d’une baisse d’acuité visuelle bilatérale. La TDM cérébrale initiale a objectivé un macro-adénome hypophysaire de 36 mm comprimant le chiasma optique ; puis l’IRM hypothalamo-hypophysaire a montré un adénome hypophysaire en apoplexie 36 × 26 mm. L’examen ophtalmologique a révélé un ptosis gauche, une baisse importante de l’acuité visuelle bilatérale. Le patient a été opéré par voie trans-sphénoïdale. L’évolution est marquée par une régression des céphalées et une récupération très discrète de l’acuité visuelle dont le pronostic est incertain. Le bilan hormonal de contrôle retrouve une insuffisance antéhypophysaire qui est substituée. Conclusion Malgré sa relative rareté, l’apoplexie hypophysaire doit être présente à l’esprit en raison des difficultés diagnostiques et des décisions thérapeutiques médicales et parfois neurochirurgicales qu’elle nécessite en urgence.