Une culture intermédiaire, seigle ou ray-grass, entre la récolte d'une céréale et le semis d'une luzerne au printemps, a un rôle de piège à nitrates. Elle peut aussi être valorisée sous forme ...d'engrais vert ou d'ensilage. Mais quel est son impact sur la production de la luzerne semée au printemps ?On a étudié l'effet de 2 cultures intermédiaires (seigle et ray-grass d'Italie) sur l'implantation de la luzerne. Les cultures intermédiaires ont été détruites à 3 dates différentes au printemps suivant, correspondant à 3 dates de semis de luzerne. En conditions climatiques normales, la réserve hydrique du sol n'est pas affectée par leur présence. Une date tardive de semis de la luzerne a un impact négatif significatif sur sa production l'année d'implantation mais cet impact est compensé par la production de la culture intermédiaire, laquelle contribue à faire diminuer la teneur en nitrate de l'eau drainée pendant l'interculture. La production de matière sèche de la luzerne au cours de l'année suivante n'est affectée ni par la date de semis, ni par le précédent.
Sowing a catch crop between two main crops at the end of summer, in this case between a cereal crop and a spring-sown lucerne (Medicago sativa L.), gives the possibility of putting to good use the soil, which otherwise would generally remain bare, and to reduce the leaching of nitrate. In addition, the catch crop can be used on the farm itself as green manure or silage. The object of this work was to compare the effects of two catch crops, rye (Secale cereale L.) and Italian ryegrass (Lolium multiflorum Lam.), and of the bare soil, on the establishment and growth of spring-sown lucerne.The two catch crops tested were harvested and/or incorporated into the soil at three different dates during March and April (D1, D2, and D3). These dates were in agreement with those usually practiced for the sowing of lucerne in spring. They had an effect on the yield of the lucerne crop in the sowing year, which was depressed for the two later dates (D2, D3), as compared to the first date. However, for these dates D2 and D3, the total dry matter yield of the catch crop and the lucerne crop was equivalent to the dry matter yield of the lucerne crop alone, sown at D1. In the first year after sowing, there was no effect of the catch crops on the yield of lucerne, as compared to the bare soil.
The amino-acid composition of 13 samples of rye grains was determined. The samples were selected among 10 different genotypes, for their total nitrogen content N ranging from 1.3 to 4.4 % of grain ...dry matter. The level of each amino acid in grain changed as an increasing linear function of N with correlation coefficients ranging from 0.98 to 0.99 for most of the amino acids and remaining below 0.965 only for sulphur amino acids of which the determination is less accurate. Hence, the amino-acid contents in grain protein (in g/16 g nitrogen) varied as hyperbolic functions of N. These functions were increasing for proline and glutamine plus glutamate, almost constant for serine, phenylalanine, arginine and asparagine plus aspartate and decreasing for all other amino acids. Thus lysine and tryptophan in rye protein were 38 % and 56 %, respectively, higher in low protein grains (N = 1.3) than in high protein grains (N = 4.4). The same was roughly true for glycine, valine and isoleucine which showed the strongest variation (30 to 40 %) in the N range investigated. The main consequence of these results lies in the fact that these relations depend neither on genotype nor on agricultural or environmental factors resulting into a given phenotype. Therefore simply knowing N enables one to predict the amino-acid composition of any rye grain sample. It was also shown that the nitrogen-to-protein conversion factor increases so little as a function of N that it can be considered constant and equal to 5.52 ± 0.3.
La composition en acides aminés de 13 échantillons de grains de seigle a été déterminée. Ces échantillons ont été choisis parmi 10 génotypes différents et pour leurs taux d’azote (N) qui s’échelonnaient sur une large gamme, de 1,3 à 4,4 p. 100 de la matière sèche. Le taux de chaque acide aminé dans le grain s’avère être une fonction linéaire croissante de N avec des coefficients de corrélation compris entre 0,98 et 0,99 pour la majorité des acides aminés et inférieurs à 0,965 pour les deux seuls aminés soufrés dont le dosage est moins précis. En conséquence, les teneurs des protéines brutes du grain en chaque acide aminé (en g p. 16 g d’azote) varient en fonction de N suivant des fonctions hyperboliques croissantes pour la glutamine plus le glutamate et pour la proline, quasi constantes pour la sérine, la phénylalanine, l’arginine et l’asparagine plus l’aspartate et décroissantes pour tous les autres acides aminés. Ainsi les teneurs en lysine et en tryptophane des protéines des grains les plus pauvres (N = 1,3) sont supérieures de 38 p. 100 et 56 p. 100, respectivement, à celles des protéines des grains riches en azote (N = 4,4). Il en est sensiblement de même pour la glycine, la valine et l’isoleucine (30 à 40 p. 100). La principale conséquence pratique de ces résultats réside dans le fait que ces relations ne dépendent ni du génotype, ni des conditions agronomiques ou de milieu aboutissant à un phénotype déterminé, de sorte que la seule connaissance du taux N d’azote du grain de seigle permet d’en déduire sa composition en acides aminés. Les résultats montrent aussi que le coefficient de conversion de l’azote en protéines réelles augmente suffisamment peu avec N chez le seigle pour être considéré comme constant et de l’ordre de 5,52 ± 0,3.
The amino-acid composition of 13 samples of rye grains was determined. The samples were selected among 10 different genotypes, for their total nitrogen content N ranging from 1.3 to 4.4 % of grain ...dry matter. The level of each amino acid in grain changed as an increasing linear function of N with correlation coefficients ranging from 0.98 to 0.99 for most of the amino acids and remaining below 0.965 only for sulphur amino acids of which the determination is less accurate. Hence, the amino-acid contents in grain protein (in g/16 g nitrogen) varied as hyperbolic functions of N. These functions were increasing for proline and glutamine plus glutamate, almost constant for serine, phenylalanine, arginine and asparagine plus aspartate and decreasing for all other amino acids. Thus lysine and tryptophan in rye protein were 38 % and 56 %, respectively, higher in low protein grains (N = 1.3) than in high protein grains (N = 4.4). The same was roughly true for glycine, valine and isoleucine which showed the strongest variation (30 to 40 %) in the N range investigated. The main consequence of these results lies in the fact that these relations depend neither on genotype nor on agricultural or environmental factors resulting into a given phenotype. Therefore simply knowing N enables one to predict the amino-acid composition of any rye grain sample. It was also shown that the nitrogen-to-protein conversion factor increases so little as a function of N that it can be considered constant and equal to 5.52 ± 0.3.
La composition en acides aminés de 13 échantillons de grains de seigle a été déterminée. Ces échantillons ont été choisis parmi 10 génotypes différents et pour leurs taux d’azote (N) qui s’échelonnaient sur une large gamme, de 1,3 à 4,4 p. 100 de la matière sèche. Le taux de chaque acide aminé dans le grain s’avère être une fonction linéaire croissante de N avec des coefficients de corrélation compris entre 0,98 et 0,99 pour la majorité des acides aminés et inférieurs à 0,965 pour les deux seuls aminés soufrés dont le dosage est moins précis. En conséquence, les teneurs des protéines brutes du grain en chaque acide aminé (en g p. 16 g d’azote) varient en fonction de N suivant des fonctions hyperboliques croissantes pour la glutamine plus le glutamate et pour la proline, quasi constantes pour la sérine, la phénylalanine, l’arginine et l’asparagine plus l’aspartate et décroissantes pour tous les autres acides aminés. Ainsi les teneurs en lysine et en tryptophane des protéines des grains les plus pauvres (N = 1,3) sont supérieures de 38 p. 100 et 56 p. 100, respectivement, à celles des protéines des grains riches en azote (N = 4,4). Il en est sensiblement de même pour la glycine, la valine et l’isoleucine (30 à 40 p. 100). La principale conséquence pratique de ces résultats réside dans le fait que ces relations ne dépendent ni du génotype, ni des conditions agronomiques ou de milieu aboutissant à un phénotype déterminé, de sorte que la seule connaissance du taux N d’azote du grain de seigle permet d’en déduire sa composition en acides aminés. Les résultats montrent aussi que le coefficient de conversion de l’azote en protéines réelles augmente suffisamment peu avec N chez le seigle pour être considéré comme constant et de l’ordre de 5,52 ± 0,3.