Malgré l’importance agronomique des cucurbitacées au Venezuela et le fort impact des maladies virales sur la production, le pathosystème viral y a été peu étudié. Cinq virus ont été décrits par des ...travaux souvent anciens: le cucumovirus Cucumber mosaic virus (CMV), les potyvirus Papaya ringspot virus (PRSV), Zucchini yellow mosaic virus (ZYMV) et Watermelon mosaic virus (WMV), le comovirus Squash mosaic virus (SqMV), et un begomovirus partiellement caractérisé, le Melon chlorotic mosaic virus (MeCMV). Pour lutter contre ces agents pathogènes, il est nécessaire de bien connaître le pathosystème viral présent localement. Nous avons donc caractérisé les principaux virus provoquant des maladies sur ces cultures dans le pays, en vue de comprendre l’évolution du pathosystème et de développer des méthodes de lutte adaptées. Nos études épidémiologiques ont montré que le begomovirus MeCMV représente la principale menace sur melon et pastèque, les potyvirus ZYMV et PRSV étant la principale menace sur courge. Les isolats Vénézuéliens de ZYMV se sont révélés génétiquement homogènes et biologiquement très variables comme cela a été observé dans d'autres régions du monde. La résistance au ZYMV conférée par le gène Zym chez le melon PI 414723 est surmontée par certains isolats, alors que le concombre TGM représente une source stable de résistance au ZYMV. Les types W et P de PRSV sont présents au Venezuela, mais seul le PRSV-W été trouvé sur cucurbitacées cultivées et sauvages. Une autre souche virale, initialement appelée PRSV-T et détectée au Venezuela, constitue une espèce différente du PRSV d’après ses propriétés moléculaires et biologiques établies dans ce travail.
In Venezuela, cucurbits viruses are among de major constraints for cucurbit production. Five viruses have been described infecting cucurbits in the country: Cucumber mosaic virus (CMV, Cucumovirus), Papaya ringspot virus (PRSV, Potyvirus), Zucchini yellow mosaic virus (ZYMV, Potyvirus), Squash mosaic virus (SqMV, Comovirus), and Melon chlorotic mosaic virus (MeCMV, Begomovirus).The current frequency and impact of these viruses is Venezuela is not well known. In this work, the major cucurbit viruses were identified and characterized in order to estimate the viral pathosystem affecting cucurbit production in the country. The begomovirus MeCMV appears to be the major constraint for melon and watermelon production, while the potyviruses ZYMV and PRSV were the most important viruses infecting squash crops in this survey. Molecular characterisation of ZYMV isolates revealed a low genetic diversity of this virus in Venezuela. In contrast, ZYMV isolates were biologically variable as observed in several countries worldwide. Two types of PRSV, P and W, are present in Venezuela. PRSV-W is the only type naturally infecting cucurbits in Venezuela. Another type of PRSV, formerly referred as PRSV-T, was detected. Its molecular and biological characterisation revealed that it is indeed a new species related to but distinct from PRSV. Therefore, the name zucchini tigré mosaic virus (ZTMV) is proposed for this virus.
La diversité des virus sur cucurbitacées au Vénézuéla Romay , Gustavo (INRA (France). UR 0407 Pathologie Végétale); Lecoq , Herve (INRA (France). UR 0407 Pathologie Végétale); Geraud-Pouey , Francis (La Universidad del Zulia (LUZ), Facultad de Agronomía, Maracaibo(Vénézuela). Unidad Técnica Fitosanitaria) ...
2011
Conference Proceeding
La diversité des virus sur cucurbitacées au Vénézuéla Romay, Gustavo; Lecoq, Herve; Geraud-Pouey, Francis ...
RVV 2011. 2011; 13. Rencontres de Virologie Végétale, Aussois, FRA, 2011-01-16-2011-01-20, 87,
2011
Conference Proceeding
Développer des plantes résistantes aux pathogènes nécessite d’identifier des sources de résistance, de les introduire dans le fonds génétique souhaité et de s’assurer de leurs performance et ...durabilité. Par l’étude de 2 pathosystèmes distincts, ces travaux de thèse m’ont permis d’appréhender ces différentes étapes.Le pathosystème tomate-bégomovirus présente un intérêt économique important. Une étude par transgénèse suggère que la surexpression de SlNAC1 (codant un facteur de transcription) est bien impliquée dans des mécanismes de résistance au bégomovirus, probablement en activant les mécanismes de résistance systémique acquise. Cette surexpression semble s’accompagner d’un retard de croissance, incompatible avec une utilisation en amélioration des plantes. Le pathosystème tomate-potyvirus permet de comparer au sein d’une même espèce des allèles de résistance naturels et induits, reposant sur des mutations affectant un facteur d’initiation de la traduction eIF4E1. Les travaux menés sur ces allèles ont permis de mettre en lumière une redondance au sein de la petite famille multigénique eIF4E vis-à-vis de la résistance, impliquant eIF4E2 dans les mécanismes de sensibilité et sont en faveur de l’utilisation d’allèles de résistance fonctionnels. De plus, l’introgression de l’allèle naturel dans une lignée de tomate possédant déjà d’autres gènes de résistance aux pathogènes s’accompagne d’une érosion du spectre de résistance dû à un contournement massif par la souche PVY-LYE84.Nos travaux soulignent ainsi les précautions à prendre lors de la mise en place de résistances génétiques ainsi que la nécessité de concilier ces approches avec l’étude du développement de la plante.
The development of plants resistant to need to identify sources of resistance, to introduce them into the desired genetic background and subsequently to monitor their performance and durability. By studying two distinct pathosystems, this thesis work has allowed me to address those three stages.The tomato-begomoviruses pathosystem presents a significant economic interest. Transgenic approach suggests that SlNAC1 (coding for a transcription factor) is involved in resistance mechanisms to begomoviruses, probably by triggering systemic acquired resistance. Besides, the SlNAC1 overexpression seems to be associated with growth retardation, a side-effect incompatible with its use in plant breeding.The tomato-potyviruses pathosystem allowed the comparison within the same species of both natural and induced resistance alleles, associated with mutations affecting the translation initiation factor eIF4E1. Work on those alleles highlighted a redundancy effect within the eIF4E small multigenic family toward resistance, affecting eIF4E2 and favouring the use of functional resistance alleles in resistance. In parallel, the introgression of thebroad-spectrum resistance natural allele was introgressed into a tomato line that already possess other pathogen resistance genes is accompanied by an erosion of the resistance spectrum, due to a massive resistance breakdown by the PVY-LYE84 strain.Altogether, this current work highlight cautions to be taken for introducing resistance genes as well as stressing the importance of combining those approaches with the study of plant development.