Grâce au Digeste de Justinien, les œuvres des juristes romains ont constitué le droit en vigueur dans de nombreux pays d’Europe, du xie au xixe siècle. Mais ces écrits ont suscité plus d’intérêt ...pour leur contenu juridique que pour leurs qualités littéraires. D’où cette question initiale : Les juristes romains étaient-ils des écrivains ? Leurs œuvres constituent-elles une littérature ? S’appuyant sur une documentation riche et variée, l’auteur propose, dans une approche au croisement du droit, de la philologie et de l’histoire, de redonner une place à cette « littérature invisible ». Soumettre les écrits des juristes aux méthodes et questions habituellement réservées aux œuvres littéraires permet d’identifier les nombreux liens que la pensée juridique a établis avec les autres domaines de la culture antique afin de parvenir à une résolution équitable des conflits grâce à l’argumentation. Partant du point de vue des lecteurs antiques, l’ouvrage présente trois attitudes que le juriste pouvait adopter dans sa pratique : celle du philosophe, de l’historien ou de l’enseignant. Cet ouvrage est issu d’un cycle de conférences dispensées au Collège de France.
En este artículo se examinan las fuentes usadas por los autores del primer código civil promulgado en América, concretamente en la Luisiana, bajo el nombre de Digeste des lois civiles, en 1808, para ...componer sus normas sobre interpretación de las leyes. La conclusión es que tales fuentes son las pertinentes normas del Project de Code Civil de 1800, antecedentes del Code Civil de 1804, ciertos pasaje de los Commentaries on the Laws of England de William Blackstone y una nota a esta obra de su editor Edward Cristian.
La iuris prudentia ou « prudence du droit » désignait le savoir des jurisconsultes romains. Bien que son importance soit capitale pour l’histoire de notre droit, nous n’en connaissons qu’une seule et ...unique définition inscrite aux Institutes et au Digeste de l’empereur Justinien. L’auteur originaire en serait Ulpien qui définit cette « jurisprudence » comme « la connaissance des choses divines et humaines, la science du juste et de l’injuste » (iuris prudentia est diuinarum atque humanarum rerum notitia, iusti atque iniusti scientia). Face à cette définition, les commentateurs ont souvent considéré que seul le second élément (« la science du juste et de l’injuste ») formait le véritable critère épistémologique de la science juridique en cause, diminuant ainsi la fonction de la connaissance des choses divines et humaines (diuinarum atque humanarum notitia). Or, nous pensons qu’au contraire cette rerum notitia n’est pas un simple accessoire rhétorique mais qu’elle réfère à une forme éminente du savoir antique : la sagesse. Forme suprême de l’intelligence et du vécu antique, elle n’est pas le fruit particulier d’une école philosophique ou d’une pensée religieuse. Relative à un savoir générique, la référence à la « sagesse » dans la définition de la iuris prudentia désigne la pensée même du jurisconsulte. Car comment abstraire les règles (regulae) depuis les cas (res) sans une médiation intellective entre les choses et le droit ? Comment opérer le choix entre le juste et l’injuste sans une forme de savoir conceptuel ? Toute science a besoin d’une théorie de la connaissance pour fonder sa méthode. Toutefois, la iuris prudentia dont l’objet était le droit d’une cité devenu empire, ne pouvait faire reposer sa pensée sur une doctrine philosophique déterminée. De même, léguée par les jurisconsultes païens aux princes législateurs chrétiens, elle ne pouvait se définir à travers le prisme d’une religion particulière. Or, la référence à la sagesse, but suprême de la connaissance, permet de neutraliser les différences dogmatiques pour faire ainsi de la « prudence du droit » la seule connaissance antique véritablement universelle. Ce qui explique selon nous que cette fameuse iuris prudentia connaîtra une longue postérité qui fera la fortune historique de la sagesse du droit d’origine romaine dont nous ressentons encore aujourd’hui les échos dans notre propre système juridique.
The iuris prudentia or wisdom in matters of law referred to Roman jurists’ knowledge. Even though its importance was primordial for the history of our law, we only know one and unique definition written in the Institutes and inside Emperor Justinian’s Digest. The original author could be Ulpian who defines this jurisprudence as “the awareness of divine and human things, knowledge of what is just or unjust” (iuris prudentia is diuinarum atque humanarum rerum notitia, iusti atque iniusti scientia). Faced with this definition, many critics have often considered that only the second element (knowledge of what is just and unjust) formed the genuine epistemic criteria of the legal science in question, thus decreasing the duty of the knowledge in divine and human things (diuinarum atque humanarum notitia). On the contrary, we believe that this rerum notitia is not only a simple rhetorical accessory but it refers to an eminent antique knowledge: wisdom. As the ultimate form of the antique intelligence and background, it is not the particular result of a philosophical school or a religious thought. Relating to a generic knowledge, reference to “wisdom” in the definition of iuris prudentia refers to Roman jurist real thinking. Indeed how to allow for abstract rules (regulae) for cases (res) without a spiritual mediation between things and the law? How to operate a choice between just and unjust without a kind of ideational knowledge? Every science needs a theory of knowledge to have a basis for its method. Nevertheless, the iuris prudentia (whose purpose was the law of a city-state which became an empire) was not able to base its way of thinking on a determined philosophical doctrine. Likewise, bequeathed by pagan Roman jurists to Christian Imperators, it could not define itself through the prism of a particular religion. Yet reference to wisdom, the ultimate goal of knowledge, allows neutralizing dogmatic differences. Wisdom in matters of law is the only truly universal antique knowledge. This therefore makes it clear to us why iuris prudentia will continue to have such an influence in posterity and why we still hear echos today of a legal system established by the Romans. Tr. PHILIPPE JULLIEN
Numérisation effectuée à partir d'un document de substitution.
F. 1-165 HENRICUS LUCENSIS EPISCOPUS, « Sex libri visionis Ezechielis et rotarum ejus » précédés de l'épître au pape Jean XXII, de ...prologues et tables. Epist. : « Quoniam secundum apostolum oportet... » (1), Prol. : « Cum omnia opera Dei... », Lib. I : « Quoniam autem conclusiones... » (2), Lib. II : « Postquam igitur expedita... » (46), Lib. III : « Quoniam autem statura... » (75v), Lib. IV : « Quoniam autem ambulantibus... » (93), Lib. V : « Quoniam igitur vox Dei... » (121), Lib. VI : « Quoniam autem aspectus rotarum... — ... cujus multitudinis sonus declaratur Eze. primo capitulo. » F. I-II et 166 Fragments de la Glose de BARTHOLE sur le Digeste, lib. XLVI, tit. 3, l. 49-59, 62 et 66-72, 79-88.
Cum omnia opera Dei perfecta sint... f. 1.
Postquam igitur expedita sunt oracula Veteris et Novi Testamenti... f. 46.
Quoniam autem, ambulantibus animalibus, ambulabat pariter... f. 93.
Quoniam autem aspectus rotarum et opera earum quasi rota... f. 141v.
Quoniam autem conclusiones cognoscuntur per principia... f. 2.
Quoniam autem statura erat rotis et horribilis aspectus earum... f. 75v.
Quoniam igitur vox Dei supra firmamentum... f. 121.
Quoniam secundum Apostolum oportet episcopum irreprehensibilem esse... f. 1.
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Cum omnia opera Dei perfecta sint... f. 1.
Postquam igitur expedita sunt oracula Veteris and Novi Testamenti... f. 46.
Quoniam autem conclusiones cognoscuntur per principia... f. 2.
Quoniam autem statura erat rotis and horribilis aspectus earum... f. 75v.
Quoniam igitur vox Dei supra firmamentum... f. 121.
Quoniam secundum Apostolum oportet episcopum irreprehensibilem esse... f. 1.
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F. 1-165 HENRICUS LUCENSIS EPISCOPUS, « Sex libri visionis Ezechielis et rotarum ejus » précédés de l'épître au pape Jean XXII, de prologues et tables. Epist. : « Quoniam secundum apostolum oportet... » (1), Prol. : « Cum omnia opera Dei... », Lib. I : « Quoniam autem conclusiones... » (2), Lib. II : « Postquam igitur expedita... » (46), Lib. III : « Quoniam autem statura... » (75v), Lib. IV : « Quoniam autem ambulantibus... » (93), Lib. V : « Quoniam igitur vox Dei... » (121), Lib. VI : « Quoniam autem aspectus rotarum... — ... cujus multitudinis sonus declaratur Eze. primo capitulo. » F. I-II et 166 Fragments de la Glose de BARTHOLE sur le Digeste, lib. XLVI, tit. 3, l. 49-59, 62 et 66-72, 79-88.
Cum omnia opera Dei perfecta sint... f. 1.
Postquam igitur expedita sunt oracula Veteris et Novi Testamenti... f. 46.
Quoniam autem, ambulantibus animalibus, ambulabat pariter... f. 93.
Quoniam autem conclusiones cognoscuntur per principia... f. 2.
Quoniam autem statura erat rotis et horribilis aspectus earum... f. 75v.
Quoniam igitur vox Dei supra firmamentum... f. 121.
Quoniam secundum Apostolum oportet episcopum irreprehensibilem esse... f. 1.
In marked contrast to what has hitherto been thought the 432 titles of Digest are not an amorphous heap of quotations but have to a significant extent a rhetorical structure. The hermeneutics of the ...Digest have to take this into account which makes a systematic interpretation of the titles not only legitimate but even necessary. These findings entail a revision of Bluhmes ‚mass-theory‘. Dieser Band präsentiert zunächst die Morphologie der 432 Titel der Pandekten als weitgehend rhetorisch komponiert, woraufhin diese Einsicht in eine systematische Hermeneutik übersetzt wird: die Titel der Pandekten sind – auch – systematisch auszulegen. Friedrich Bluhmes Massentheorie erscheint daher richtig, aber unvollständig und beweist nicht, dass das räumliche Nacheinander der die Titel ausmachenden Leges die unabsichtliche Folge des zeitlichen Nacheinanders des Exzerpierens ist. Es scheint vielmehr die absichtliche Folge eines Kompositionsbestrebens zu sein. Bei einer konsequenten Anwendung von Bluhmes eigener Methode käme man zu dem Ergebnis, dass etwa ein Viertel der Leges nicht dort alloziert sind, wo sie theoretisch stehen müssten. Durch diese ‚Versetzungen‘ werden semantische Systeme mit den umgebenden Stellen etabliert, indem die Kompilatoren mittels der Leittextmethode in einen textlichen Hauptstrang Nebenstränge einflechten.