La prime de risque sur les actions représente le rendement supplémentaire obtenu en investissant en actions par rapport au rendement d’un bon du Trésor de court terme. La littérature financière a ...depuis une trentaine d’années proposé divers modèles de risque pour justifier l’amplitude de cette prime qui est de l’ordre de 6 % à 8 % annuellement pour la plupart des pays industrialisés pour la période de l’après-guerre. Nous passons en revue les divers modèles et expliquons leur complexification au fil du temps pour expliquer non seulement la prime moyenne, mais aussi sa variabilité, sa prévisibilité à divers horizons et sa structure à terme. Classification JEL : G11, G12, G17.
Dans cette note, nous revenons sur les grandes lignes de la conférence donnée lors des journées de la SAP 2019 concernant le champ actuel de l’ethnogénétique, qui s’intéresse entre autres à ...l’influence des systèmes de parenté sur la diversité génétique des populations humaines. Nous présentons certains des résultats principaux d’une étude ethnogénétique menée en Asie du Sud-Est dans douze populations présentant des systèmes de parenté variés, à filiation patrilinéaire, matrilinéaire et cognatique. Les données ethno-démographiques et génétiques collectées montrent que les processus de résidence, de filiation et d’alliance façonnent la diversité génétique des populations humaines. Ce champ de recherche ouvre ainsi de nouvelles perspectives : mieux connaître, à partir des données génétiques, la dynamique des systèmes de parenté actuels, et retracer leur évolution à travers le temps grâce aux données archéogénétiques. Cependant, les données ethno-démographiques montrent également que le niveau d’observance des règles varie entre populations catégorisées dans un même système de parenté, ce qui module les signatures génétiques laissées par ce système de parenté et invite à une certaine prudence concernant l’inférence des structures sociales du passé à partir des données archéogénétiques. L’impact du « puzzle matrilinéaire » sur la diversité génétique autosomale est également discuté.
In this note, we summarize the talk given at the SAP conference 2019 regarding the field of ethnogenetics, that studies the influence of kinship systems on the genetic diversity of human populations.We will present some of the main results of an ethnogenetic study led in twelve Southeast Asian populations exhibiting various kinship systems, with matrilineal, patrilineal and cognatic descent. This study contributes to highlight that processes of residence, descent and alliance shape the genetic diversity of human populations. This opens new perspectives, notably understanding better the present dynamics of kinship systems thanks to genetic data, and tracing back their evolution through time thanks to archeogenetic data. However, this work also shows that the signatures left by a given type of social organization are variable depending on the extent to which the rule is observed, inviting to be careful when inferring past social systems from archeogenetic data. The genetic impact of the « matrilineal puzzle » is also discussed.
1.1 Introduction : abstraction versus figuration Dans l’évolution complexe de l’art abstrait qui caractérise la seconde moitié du XXe siècle, Escher (1898-1972) semble presque absent : bien qu’il ...reste à l’écart des bouleversements contemporains, il propose un art qui, d’une part, révèle l’influence de l’abstraction et, d’autre part, anticipe les illusions de l’Op Art. Il partage avec l’art abstrait l’abandon de l’imitation du réel en lui substituant la représentation d’un « irréel logique » ...
L’évolution humaine n’est pas seulement génétique, elle est aussi culturelle, et les processus culturels et génétiques interagissent entre eux. Plus particulièrement, le système de parenté, en ...déterminant quand, où et avec qui les individus se reproduisent et élèvent leurs enfants, est un facteur clé de l’évolution génétique des populations humaines. Cependant la grande majorité des études de génétique des populations humaines ignorent l’existence de ces structures sociales. L’objectif de cette thèse est de remédier à ce manque en explorant par une approche pluridisciplinaire et quantitative l’influence des systèmes de parenté sur la diversité génétique de 12 populations d’Asie du Sud-Est présentant des règles de filiation patrilinéaire, matrilinéaire et cognatique associées à des règles de résidence patrilocale, matrilocale et multilocale. Nous avons tout d’abord mis en évidence que les systèmes de parenté se répercutent sur les variables ethno-démographiques d’importance pour l’évolution génétique des populations, et notamment sur les migrations maritales sexe-spécifiques. En particulier nous avons observé que les systèmes patrilinéaires et matrilinéaires ne sont pas symétriques. Il existe une plus grande flexibilité de la règle de résidence chez les populations patrilinéaires par rapport aux populations matrilinéaires. Cette différence a pour conséquence des taux de migrations d’hommes similaires entre les systèmes de parenté alors que les taux de migrations de femmes sont plus élevés chez les populations patrilinéaires que matrilinéaires. En outre, nous avons montré que les populations matrilinéaires et cognatiques avec résidence matrilocale prédominante ont une endogamie de village plus élevée que les populations patrilinéaires. Les raisons ethnologiques de ces observations sont discutées, particulièrement en lien avec l’hypothèse du « puzzle matrilinéaire ». Puis, nous avons exploré l’impact de ces différences ethno-démographiques entre populations suivant des systèmes de parenté différents sur leur diversité génétique uniparentale. Nous avons pu observer l’effet de la plus grande flexibilité de la règle de résidence chez les populations patrilinéaires : en effet, la diversité du chromosome Y suit le patron de migration des hommes, et est similaire entre les systèmes de parenté alors que celle de l’ADN mitochondrial suit le patron de migration de femmes et est plus élevée chez les populations patrilinéaires que matrilinéaires. Enfin, nous nous sommes intéressés à l’effet des systèmes de parenté sur la diversité autosomale et plus spécifiquement sur la consanguinité. Nous avons montré que le taux de consanguinité est plus élevé dans les populations matrilinéaires et cognatiques que dans les populations patrilinéaires, ce qui s’explique par la différence d’endogamie de village entre les systèmes de parenté.Pris ensemble, ces résultats montrent qu’il est nécessaire de prendre en compte le système de parenté comme une combinaison de règles (de filiation, de résidence et d’alliance) qui se croisent et interagissent, et dont l’effet sur la diversité génétique ne peut être appréhendé que par une analyse quantitative des variables ethno-démographiques pertinentes.
In humans, evolution is not only biological but also cultural. In addition, biological and cultural processes interact with each other. Kinship system is particularly interesting for population geneticists since it conditions when, where and with whom men and women reproduce and raise their children. It is therefore a key factor in the genetic evolution of human populations. However, most studies in human population genetics do not take into account the influence of social structures. The aim of this Phd thesis was to deepen our understanding of the influence of kinship system on genetic diversity. We undertook a pluridisciplinary and quantitative approach by collecting genetic and ethno-demographic data from 12 Southeast Asian populations exhibiting a wide variety of descent (matrilineal, patrilineal, or cognatic) and residence (matrilocal, patrilocal, or multilocal) rules.We first showed that kinship systems influence ethno-demographic variables that impacts the evolution of genetic diversity, notably sex-specific migrations. We found that patrilineal and matrilineal systems are not the symmetric opposite of each other. There was a higher residence rule flexibility in patrilineal populations compared to matrilineal populations. In consequence, male migration rates were similar between kinship systems whereas female migration rates were higher in patrilineal populations compared to matrilineal populations. In addition, we showed that matrilineal populations and cognatic populations with predominant matrilocal residence had a higher village endogamy compared to patrilineal populations. The ethnological reasons for these observations were discussed, in particular in the light of the matrilineal puzzle hypothesis. We then tested to which extent such ethno-demographic differences between populations following different kinship systems impact their uniparental genetic diversity. We could detect the impact of the higher residence rule flexibility in patrilineal populations: indeed, Y chromosome diversity followed the male migration pattern, and was similar between kinship systems, whereas mitochondrial DNA diversity followed the female migration pattern, and was higher in patrilineal populations compared to matrilineal populations. Finally, we focused on the influence of kinship systems on autosomal diversity, more specifically on inbreeding levels. We demonstrated that, due to larger village endogamy, inbreeding level was higher in matrilineal and cognatic populations compared to patrilineal populations Together these results showed that the kinship system has to be considered as the combination of a set of crossing and interacting rules (descent, residence and alliance), whose effects on genetic diversity can be disentangled only by going beyond categorizations and performing a quantitative assessment of relevant ethno-demographic variables.
Cet article propose un usage innovant de la méthode L.E.SCAnning® pour le suivi de l'environnent. Avec une étude de cas, conduite dans une entreprise brésilienne, ayant comme domaine d'application ...l'évaluation des actions disponibles sur le marché, nous avons cherché à interpréter de futurs scénarios. La méthodologie est basée sur la recherche qualitative exploratoire, en utilisant des informations collectées. Les informations ont été organisées par cible puis regroupées par affinité (Méthode Puzzle). Ce travail cherche à démontrer que, en appliquant la méthode sur le marché d'actions, il est possible de produire des connaissances actionnables, et de construire, voire anticiper, des représentations futures.
Syndrome de Jarcho-Levin : à propos d’un cas Chabchoub, I.; Boukédi, A.; Turki, H. ...
Archives de pédiatrie : organe officiel de la Société française de pédiatrie,
April 2010, 2010-04-00, Letnik:
17, Številka:
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Journal Article
Cette thèse propose une généralisation des préférences moyenne-variance à l'ambiguïté, c'est-à-dire aux contextes dans lesquels l'investisseur ne peut pas, ou ne souhaite pas, décrire le comportement ...des actifs risqués par un modèle probabilisé unique. Elle se rattache donc au champ de recherche qui vise à appliquer les modèles de décision dans l'ambiguïté à la théorie mathématique de la finance, et dont le but est d'améliorer les capacités descriptives de cette théorie financière par la généralisation d'une de ses hypothèses centrales : l'utilité espérée.Les modèles étudiés ici sont ceux qui représentent les croyances du décideur par un ensemble de probabilités, ou priors : on cherche à montrer, d'une part, sous quelles conditions ces modèles peuvent être appliqués à la théorie financière et, d'autre part, ce qu'ils lui apportent. Ainsi, après une introduction générale qui propose une synthèse des avancées de ce champ de recherche, un premier essai étudie les conditions de compatibilité entre ces modèles à ensemble de priors et les préférences moyenne-variance, un deuxième essai analyse les possibilités offertes par le modèle Vector Expected Utility pour généraliser ces préférences à l'ambiguïté et, finalement, un troisième essai développe l'une de ces pistes pour construire un critère moyenne-variance généralisé et étudier les effets de l'aversion à l'ambiguïté sur la composition optimale d'un portefeuille d'actifs risqués. Les résultats obtenus permettent notamment de conclure que l'aversion à l'ambiguïté est bien une explication possible du puzzle de la préférence pour le pays d'origine.
This dissertation proposes a generalisation of the mean-variance preferences to ambiguity, that is contexts in which the investor can not, or does not wish to, describe the behaviour of the risky assets with a single probabilistic model. Hence it belongs to the field of research that seeks to apply models of decision under ambiguity to the mathematical theory of finance, and whose aim is to improve the descriptive capacities of this theory of finance through the generalisation of one of its central hypothesis: expected utility.The models that are studied here are those which represent the decision maker's beliefs by a set of priors: we aim to show, on the one hand, under which conditions these models can be applied to the financial theory, and, on the other hand, what they bring to it. Therefore, following a general introduction which proposes a survey of the advances of this field of research, a first essay studies the conditions of compatibility between these models with a set of priors and the mean-variance preferences, a second essay analyses the possibilities given by the Vector Expected Utility model to generalise these preferences to ambiguity and, finally, a third essay develops one of these threads to construct a generalised mean-variance criterion and to study the effects of ambiguity aversion on the optimal composition of a portfolio of risky assets. The results that are obtained allow notably to conclude that aversion to ambiguity is indeed a possible explanation of the home-bias puzzle.