Abstract This article is focused on problematic distinctions of difference among animals in the lineage of great apes. It combines several theoretical perspectives on evolutionary relationships, technological innovation, the development of body parts as tools, and a semiotic interpretation of what André Leroi‐Gourhan called technicity. Foundational questions in social theory are developed using biosemiotics, particularly as concerns a materialist understanding of religion and the magical aspects of cultural representation. This, it is argued, provides a framework for theorizing social history in terms of real ecological relations, embodied meaning, and the transference of meaning onto objects. Understood semiotically, the material history of Hominidae, encompassing animals with different kinds of motility, dexterity, and techno‐semiotic orientations towards the world, is inclusive and relational rather than exclusively anthropocentric, as is the case for social theory based on the artifice of language and articulations of belief, creativity, and cultural distinction that are thought to be distinctive of the genus Homo . Abstrait Biosémiotique et histoire des hominidés : technicité, animaux et limites de l'exceptionnalisme humain Résumé Le présent article est consacré à des critères de distinction problématiques entre les espèces de la lignée des grands singes. Il combine plusieurs approches théoriques des relations évolutionnaires, de l'innovation technologique, du développement de parties du corps pour servir d'outils, avec une interprétation sémiotique de ce qu'André Leroi‐Gourhan appelait la technicité. Des questions fondamentales de théorie sociale sont développées à l'aide de la biosémiotique, notamment la compréhension matérialiste de la religion et les aspects magiques de la représentation culturelle. L'auteur avance que l'on dispose ainsi d'un cadre pour théoriser l'histoire sociale en termes de relations écologiques réelles, de signification incarnée et de transfert de la signification dans des objets. Sous l’éclairage de la sémiotique, l'histoire matérielle des hominidés, qui incluent des espèces diverses par leurs modes de motricité, leur dextérité et leur orientation techno‐sémiotiques vers le monde, est inclusive et relationnelle, et non exclusivement anthropocentrique comme l'est la théorie sociale basée sur l'artifice du langage et les articulations de croyance, de créativité et de distinction culturelle dans lesquelles on voit une caractéristique distinctive du genre Homo .