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  • Βία et ὕβρις: quelques rema...
    Gotteland, Sophie

    Ktèma : Civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques, 2014, Letnik: 39, Številka: 1
    Journal Article

    When he studies the relationships of Athens with other Greek cities and with the Persians, Isocrates mentions several times episodes in which violence is used. However, a lexical investigation centered around the terms βία and ὕβρις shows that, for him, Athens almost never seems responsible for political violence. Instead, the city is always presented as struggling against the exactions of its enemies, opposing to their violence a legitimate force that serves the common interests. Historical examples show how dangerous it can be for a city to exercise violence and activism. So Isocrates invites Athens to choose gentleness and persuasion in order to change its relations with other Greek cities and to establish a solid hegemony, based on real trust and friendship. Examples of Scione or Melos serve, paradoxically, to prove the gentleness and the moderation of the city compared to Sparta, its great rival. Lorsqu’il étudie les rapports d’Athènes avec les autres cités grecques et avec les Perses, Isocrate relève à plusieurs reprises des épisodes dans lesquels il est fait usage de violence. Une enquête lexicale centrée autour des termes de βία et d’ ὕβρις fait apparaître cependant que la violence politique, pour lui, ne semble quasiment jamais être le fait d’Athènes. Au contraire, la cité attique est présentée comme luttant dès l’origine contre les exactions de ses ennemis, opposant à leurs violences une force légitime qu’elle met au service des intérêts communs. Les exemples historiques montrent combien il peut être dangereux pour une cité de faire preuve de violence et d’activisme. Isocrate invite donc Athènes à choisir la douceur et la persuasion pour changer ses rapports avec les autres cités grecques et établir ainsi une hégémonie solide, fondée sur de véritables rapports de confiance et d’amitié. Les exemples de Skionè ou de Mélos servent, paradoxalement, à témoigner de la douceur et de la mesure de la cité par rapport à Sparte, sa grande rivale.