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    Revue neurologique, April 2024, Letnik: 180
    Journal Article

    Les neuropathies anti-MAG sont associées à une gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) ou à une hémopathie maligne. Les symptômes de la maladie sont directement en lien l’activité pathogène de l’IgM produite. Notre objectif est de déterminer si la présence d’une hémopathie maligne ou d’une mutation des gènes MYD88 et CXCR4 influence la présentation de la maladie et la réponse au rituximab (RTX) en monothérapie ou en combinaison avec une chimiothérapie. Nous avons inclus 79 patients atteints de neuropathies anti-MAG. Les mutations MYD88L265P et CXCR4 ont été recherchées dans le sang des patients. Les données cliniques, biologiques et électrophysiologiques ont été collectées à l’inclusion. L’efficacité du traitement par RTX a été mesurée à 12 mois son administration. Une hémopathie maligne a été diagnostiquée chez 17 patients (22 %). La mutation MYD88L265P et une mutation du gène CXCR4 ont été détectées chez respectivement 29/60 patients (48 %) et un patient. La présence d’une hémopathie ou d’une mutation MYD88L265P n’avaient aucune influence sur la présentation de la maladie ou la réponse au RTX. Les patients ayant répondu favorablement au RTX avaient des scores ISS plus faibles et des valeurs de MUSIX plus élevées que les patients non répondeurs (p=0,02). Les caractéristiques phénotypiques de notre cohorte sont similaires à celles précédemment rapportées dans la littérature. Les mutations du gène MYD88 sont fréquemment retrouvées. Les mutations du gène CXCR4, sont rares. La recherche de ces mutations manque toutefois de sensibilité lorsqu’elle est faite dans le sang. Le profil mutationnel MYD88L265P ou la présence d’une hémopathie maligne sous-jacente n’influent pas sur la neuropathie. La prévalence élevée de cette mutation constitue un argument pour l’utilisation d’inhibiteurs de la tyrosine kinase.