L’augmentation de la demande mondiale pour les protéines végétales animales à destination de l’alimentation humaine est une véritable opportunité pour la production bovine. En France, les niveaux ...d’autonomie massique, protéique et énergétique varient d’un système de production laitière à l’autre mais restent plutôt un niveau élevé (88 %, 77 % et 87 % respectivement). Ces niveaux élevés d’autonomie sont fortement impacté par un lien important avec le sol de l’élevage français. Cependant, des voies d’amélioration restent possibles comme l’utilisation de toute l’herbe disponible, en utilisant les ressources de protéines locales (coproduits) et en intégrant les légumineuses dans les rotations de cultures.
Bulk milk samples were collected from four French regions to study the potential capability of mid-infrared (MIR) and near-infrared (NIR) spectroscopy data to differentiate milk according to the ...feeding system, breed of cow and altitude of the farm. The MIR method demonstrated an excellent capability to distinguish milk from hay- and pasture-based systems and those from maize silage- and pasture-based systems. The MIR method did not exhibit the same capability concerning the discrimination of milk from hay- and maize silage-based systems. A similar trend was observed with the NIR method but with lower efficiency. The two infrared methods did not satisfactorily discriminate milk from different cow breeds. Significant differences (P < 0.05) between methods in the proportion of correctly classified samples according to the feeding system and breed were reported, whereas no significant differences were found between the methods concerning the discrimination of lowland versus upland samples.
Bulk milk samples were collected from four French regions to study the potential capability of mid-infrared (MIR) and near-infrared (NIR) spectroscopy data to differentiate milk according to the ...feeding system, breed of cow and altitude of the farm. The MIR method demonstrated an excellent capability to distinguish milk from hay- and pasture-based systems and those from maize silage- and pasture-based systems. The MIR method did not exhibit the same capability concerning the discrimination of milk from hay- and maize silage-based systems. A similar trend was observed with the NIR method but with lower efficiency. The two infrared methods did not satisfactorily discriminate milk from different cow breeds. Significant differences (P < 0.05) between methods in the proportion of correctly classified samples according to the feeding system and breed were reported, whereas no significant differences were found between the methods concerning the discrimination of lowland versus upland samples.
L’eau d’abreuvement est un besoin incompressible des élevages laitiers. Elle représente un coût non négligeable et sa restriction conduit immédiatement à des baisses de performances et à une ...altération du bien-être des troupeaux. Le bilan hydrique de l’animal est équilibré grâce à la régulation de l’excrétion rénale d’eau et des volumes d’eau bue en réponse à des consignes de pression osmotique plasmatique et de volume sanguin. De nombreuses équations de prédiction des besoins en eau des vaches laitières ont été publiées. La teneur en matière sèche de la ration ressort comme le premier paramètre prédictif des volumes d’eau bue parce qu’elle détermine la part relative de l’eau provenant de l’aliment et bue dans l’eau totale ingérée. La quantité de matière sèche ingérée, les teneurs en sodium, potassium et azote de la ration ainsi que la température ambiante sont les principaux paramètres prédictifs de l’eau totale ingérée. La comparaison des erreurs de prédiction des équations des besoins en eau des vaches laitières sur un jeu de données commun montre des performances très hétérogènes. Les critères de choix des équations doivent être la nature des paramètres prédictifs disponibles mais aussi les conditions dans lesquelles elles ont été établies. Les équations de prédiction des besoins en eau des vaches laitières ont souvent été établies à partir de mesures individuelles et leur application sur un troupeau disposant d’abreuvoirs à niveau constant peut entrainer un biais de prédiction. Quelques pistes sont évoquées pour quantifier les besoins en eau des génisses.
La supplémentation en lin des rations des vaches laitières est une pratique qui se développe, avec pour objectifs l’amélioration de la qualité nutritionnelle du lait et la diminution des rejets de ...méthane. En effet, la recherche de laits moins riches en Acides Gras (AG) saturés et avec un rapport plus faible entre acide linoléique et acide linolénique, incite à utiliser des aliments riches en acides gras polyinsaturés (et en particulier en acide alpha-linolénique C18:3 n-3) pour corriger des rations insuffisamment riches en cet AGPI. Parmi les aliments des vaches laitières, le lin est un aliment particulièrement riche en C18:3 n-3. La diminution des rejets de gaz à effet de serre (dont le méthane) est également une préoccupation actuelle des filières animales. De nombreux essais de supplémentation en lin, sous différentes formes, ont été publiés ces dernières années, et les données disponibles permettent de tirer des conclusions sur ces effets attendus. Le présent article fait le point sur les disponibilités en lin et sur les différentes formes d’apport dans les rations. Les effets du lin sur la production laitière, sur la composition du lait et des produits laitiers, la production de méthane et la reproduction sont passés en revue. L’analyse des effets sur le lait s’appuie sur 41 essais zootechniques publiés. La culture de lin oléagineux est peu importante en France. L’approvisionnement est fait dans des pays européens et au Canada. Les variétés présentent des teneurs variables en acide alpha-linolénique. L’introduction de lin dans la ration diminue un peu la quantité de MS ingérée mais ne modifie en général pas la production laitière (volumes et taux). La teneur du lait en AG saturés diminue et le pourcentage en C18:1-trans est augmenté, et ce d’autant plus que l’apport de lipides se fait sous forme non protégée (graines extrudées, huile) et avec des rations riches en amidon (pour les AG trans). La teneur en C18:2 n-6 n’est en moyenne pas modifiée, sauf par l’apport d’huile. La proportion en C18:3 n-3 du lait est multipliée en moyenne par 2 ou 3 pour les formes pratiques les plus efficaces (graines aplaties, farine), et peut atteindre jusqu’à 1,4% des AG du lait avec ce type de supplémentations. Il n’apparaît pas d’effet dose de lipides apportée pour le C18:2 n-6 et le C18:3 n-3, alors qu’il en existe un pour les C18:1-trans. Le beurre et les fromages ont la même composition en AG que le lait dont ils proviennent. Les qualités organoleptiques de beurres et fromages ne sont pas modifiées par l’addition de lin dans la ration. Différents effets sont cités dans la bibliographie pour expliquer une augmentation potentielle de la fertilité, qui reste à confirmer. La production ruminale de méthane est diminuée par l’ajout de lin dans la ration. En conclusion, l’ajout de lin à la ration des vaches laitières a des effets analogues à ceux d’introduction d’herbe dans le régime fourrager, à l’exception d’une teneur en AG trans supérieure.
The fate of DNA and protein transgenic sequences in products derived from animals fed transgenic crops has recently raised public interest. Sensitive molecular tests targeting the Bt176 genetic ...construct and the transgenic Cry1Ab protein were developed to determine whether plant sequences, especially transgenic sequences, are present in animal products. A protocol for total DNA extraction and purification from cow whole blood samples was first drawn up and assessed by spiking with known amounts of DNA from Bt176 maize. The limit of detection for transgenic sequences (35S promoter and Bt176-specific junction sequence) was determined by both the polymerase chain reaction-enzyme-linked immunosorbent assay (PCR-ELISA) and the 5'-nuclease PCR assay. Four additional PCR systems were built to substantiate the results. The first detects a mono-copy maize-specific sequence (ADH promoter). Two others target multi-copy sequences from plant nucleus (26S rRNA gene) and chloroplast (psaB gene). The last one, used as a positive control, targets a mono-copy animal sequence (alpha(s1)-casein gene). Both methods detected a minimum spiking at 25 copies of Bt176 maize/mL in 10 mL whole blood samples. The sandwich ELISA kit used detected down to 1 ng transgenic Cry1Ab protein/mL spiked whole blood.
Les techniques pour optimiser la conduite des génisses laitières sont aujourd’hui bien décrites. Mais on constate qu’elles sont assez peu utilisées sur le terrain. Plusieurs enquêtes ont été ...réalisées en Pays de la Loire, Normandie et Bretagne entre 2009 et 2013 pour décrire les pratiques et les marges de progrès. D’autres observations ont été réalisées au Canada, en Angleterre, et au Danemark. Les problèmes d’élevage des jeunes sont perçus comme secondaires, même si 80 % des éleveurs en rencontrent régulièrement. Le lait entier reste l’aliment lacté majoritaire distribué deux fois par jour (60% des éleveurs), et les simplifications de distribution sont peu utilisées. Le sevrage est plutôt tardif, à 11 semaines, et se fait sur des critères d’âge ou de poids en priorité. Les outils de suivi de croissance sont peu utilisés. Plusieurs arguments sont mis en avant par les éleveurs pour expliquer leur réticence à évoluer vers un vêlage précoce, considéré trop à risque : faible gabarit de l’animal, moindre production ultérieure, augmentation des concentrés. L’écornage est une opération redoutée par les éleveurs, demandeurs de méthodes moins difficiles et moins stressantes. L’usage des anticoccidiens est fréquente et celui des antiparasitaire quasi systématique. La compréhension des réticences des éleveurs à mettre en place des évolutions qui leur seraient pourtant favorables doit pousser les organismes de développement à travailler la forme des messages : témoignages, travail de groupe, accompagnement du changement.
Improved technics for dairy heifer husbandry are well documented. But they are not largely used bydairy farmers. Inquiries have been conducted in three French western regions between 2009 and 2013 in order todescribe farmers’ practices and capacities of progress. Other studies have been conducted in Canada, Great Britainand Germany. Heifer husbandry problems are viewed as of secondary importance even if 80% of the dairy farmersoften run up against those kinds of problems. Whole milk is the major milk diet (60% of dairy farmers), fed twice aday and simplified distribution is little used. Weaning is late, 11 weeks after birth and is mostly decided from age orweight. Growth measurement tools are not largely used. Farmers are putting forward many arguments to justify theirreluctance to adopt early calving, thinking the technics are hazardous: too small adult weight, less milk, moreconcentrates. Farmers do not like dehorning operations and are hoping for less difficult and stressing methods. Theuse of anticoccidials is frequent and pest control products are very often used. In order to understand the farmers’reluctance to use new techniques which would be very useful, agricultural development organizations must work onthe structure of their messages: testimonies, group work, management change.
Les techniques pour optimiser la conduite des génisses laitières sont aujourd’hui bien décrites. Mais on constate qu’elles sont assez peu utilisées sur le terrain. Plusieurs enquêtes ont été ...réalisées en Pays de la Loire, Normandie et Bretagne entre 2009 et 2013 pour décrire les pratiques et les marges de progrès. D’autres observations ont été réalisées au Canada, en Angleterre, et au Danemark. Les problèmes d’élevage des jeunes sont perçus comme secondaires, même si 80 % des éleveurs en rencontrent régulièrement. Le lait entier reste l’aliment lacté majoritaire distribué deux fois par jour (60% des éleveurs), et les simplifications de distribution sont peu utilisées. Le sevrage est plutôt tardif, à 11 semaines, et se fait sur des critères d’âge ou de poids en priorité. Les outils de suivi de croissance sont peu utilisés. Plusieurs arguments sont mis en avant par les éleveurs pour expliquer leur réticence à évoluer vers un vêlage précoce, considéré trop à risque : faible gabarit de l’animal, moindre production ultérieure, augmentation des concentrés. L’écornage est une opération redoutée par les éleveurs, demandeurs de méthodes moins difficiles et moins stressantes. L’usage des anticoccidiens est fréquente et celui des antiparasitaire quasi systématique. La compréhension des réticences des éleveurs à mettre en place des évolutions qui leur seraient pourtant favorables doit pousser les organismes de développement à travailler la forme des messages : témoignages, travail de groupe, accompagnement du changement.
Improved technics for dairy heifer husbandry are well documented. But they are not largely used bydairy farmers. Inquiries have been conducted in three French western regions between 2009 and 2013 in order todescribe farmers’ practices and capacities of progress. Other studies have been conducted in Canada, Great Britainand Germany. Heifer husbandry problems are viewed as of secondary importance even if 80% of the dairy farmersoften run up against those kinds of problems. Whole milk is the major milk diet (60% of dairy farmers), fed twice aday and simplified distribution is little used. Weaning is late, 11 weeks after birth and is mostly decided from age orweight. Growth measurement tools are not largely used. Farmers are putting forward many arguments to justify theirreluctance to adopt early calving, thinking the technics are hazardous: too small adult weight, less milk, moreconcentrates. Farmers do not like dehorning operations and are hoping for less difficult and stressing methods. Theuse of anticoccidials is frequent and pest control products are very often used. In order to understand the farmers’reluctance to use new techniques which would be very useful, agricultural development organizations must work onthe structure of their messages: testimonies, group work, management change.
Factors affecting milk fatty acid (FA) composition were evaluated in 2010 in 1157 Holstein, Montbeliarde and Normandy cattle farms, 209 Alpine and Saanen goat farms and 162 Lacaune and Manech Red ...Head sheep farms. The lactation stage strongly increased saturated FA (SFA) in bovine milk until the fourth month. This impact was lower in goat and ewe milk. Monounsaturated FA (MUFA) content varied in the opposite direction, and polyunsaturated FA (PUFA) content was relatively stable over lactation. Saturated FA content increased in ewe milk with age at first lambing. This effect was lower in goats. Seasonal calving period did not influence bovine milk FA profile but production season did: the minimum level of SFA content was reached in long-day periods. This seasonal effect was lower in goats and was confounded by the effect of grazing period in ewes. The feeding system influence was higher in cattle than in sheep and goats. Grazing and green forage feeding systems had the same influence on FA profile in cow, goat and ewe milk: SFA content decreased especially in cattle, whereas MUFA and PUFA contents increased. The effect of feeding systems that contain preserved fodders on milk FA composition was low.
Les facteurs de variation de la composition en Acides Gras (AG) du lait ont été évalués en 2010 dans 1 528 élevages bovins, caprins et ovins laitiers. Le stade de lactation influe sur la proportion d’AG Saturés (AGS) avec une augmentation jusqu’à 4 mois, forte en bovins, plus modérée en caprins et ovins. La part des AG MonoInsaturés (AGMI) évolue inversement, alors que celle des AG PolyInsaturés (AGPI) reste relativement stable tout au long de la lactation. L’âge à la première mise bas affecte peu la composition en AG chez les bovins et les caprins, mais davantage chez les ovins pour lesquels la part des AGS augmente avec l’âge. Chez les bovins, la période de vêlage a peu d’effet sur le profil en AG, mais la saison de production influence notablement le pourcentage des AGS du lait, dans le même sens que le taux butyreux du lait qui est minimal en période de jours longs. Cette saisonnalité est moins importante en caprins, elle est confondue avec la saison de pâturage en ovins. Les régimes alimentaires ont davantage d’influence sur la composition du lait chez les bovins que chez les petits ruminants. Seule la présence du pâturage influence les grandes familles d’AG du lait, dans le même sens pour les 3 espèces, avec une diminution systématique et d’ampleur modérée (petits ruminants) à forte (bovins) de la part des AGS par rapport au régime de référence. En contrepartie, les pourcentages des AGMI et AGPI ont tendance à augmenter avec l’herbe jeune fraîche. L’effet des autres régimes alimentaires, contenant des fourrages conservés, sur les principales familles d’AG du lait est moins net.