Type 2 diabetes mellitus (T2DM) is one of the most common chronic diseases worldwide. In high-income countries, low socioeconomic status seems to be related to a high incidence of T2DM, but very ...little is known about the intermediate factors of this relationship. Method We performed a case-cohort study in eight Western European countries nested in the EPIC study (n = 340, 234, 3.99 million person-years of follow-up). A random sub-cohort of 16,835 individuals and a total of 12,403 incident cases of T2DM were identified. Crude and multivariate-adjusted hazard ratios (HR) were estimated for each country and pooled across countries using meta-analytical methods. Age-, gender- and country-specific relative indices of inequality (RII) were used as the measure of educational level and RII tertiles were analysed.
Compared with participants with a high educational level (RII tertile 1), participants with a low educational level (RII tertile 3) had a higher risk of T2DM HR: 1.77, 95% confidence interval (CI): 1.69-1.85; P-trend < 0.01. The HRs adjusted for physical activity, smoking status and propensity score according to macronutrient intake were very similar to the crude HR (adjusted HR: 1.67, 95% CI: 1.52-1.83 in men; HR: 1.88, 95% CI: 1.73-2.05 in women). The HRs were attenuated only when they were further adjusted for BMI (BMI-adjusted HR: 1.36, 95% CI: 1.23-1.51 in men; HR: 1.32, 95% CI: 1.20-1.45 in women).
This study demonstrates the inequalities in the risk of T2DM in Western European countries, with an inverse relationship between educational level and risk of T2DM that is only partially explained by variations in BMI.
Objective To assess the feasibility of combining short-term and long-term dietary assessment instruments as new concept for improving usual dietary intake assessment on the individual level. Design ...Feasibility study of completing three 24 h dietary recalls (24-HDR) and a self-administered food propensity questionnaire (FPQ). The 24-HDR was conducted by monthly telephone interviews, using EPIC-SOFT software. The FPQ was completely standardized across cohorts and offered either as a web-based tool or in paper format. Setting Random sample derived from five ongoing European cohort studies (EPIC-San Sebastian, EPIC-Florence, EPIC-Potsdam, Estonia Genome Center (EGC) and Norwegian Women and Cancer study (NOWAC)). Subjects A total of 400 participants. Results Overall, the total participation rate for the present study was 65·3 % (n 261). On average, completion of the 24-HDR was highest for the first 24-HDR (63·0 %) and decreased slightly for the second (60·3 %) and third 24-HDR (56·3 %). The proportions of selecting the web-based FPQ varied among the study centres, with the highest in EGC (92·9 %) and NOWAC (70·0 %) and the lowest in EPIC-San Sebastian (25·5 %) and EPIC-Potsdam (33·9 %). Web users rarely requested support and were younger and more highly educated than those who completed the paper format. Conclusions The present study supports the feasibility of a combined application of three 24-HDR and an FPQ in culturally different populations. The varying acceptance of the web-based instrument across populations requires a flexible application of assessment instruments.
Épidémiologie.
Une prise de poids est fréquemment observée chez les patients hospitalisés en psychiatrie, notamment chez ceux atteints de troubles dépressifs ou bipolaires. Le but de cette étude ...préliminaire est de comprendre les déterminants qui peuvent influencer la prise de poids chez ces patients en s’appuyant sur la population des malades hospitalisés à la clinique du Littoral.
Deux études ont été réalisées pour comprendre les déterminants de la prise de poids durant l’hospitalisation: une étude rétrospective cas témoin avec l’analyse des dossiers électroniques des patients dépressifs ou bipolaires (n=207) et une étude prospective observationnelle avec l’analyse des dossiers des patients dépressifs et l’administration d’un questionnaire à T0 (entrée) en entretien et d’un questionnaire à T1 (sortie) en auto-administration avec une durée moyenne d’hospitalisation de 24,8jours (±6,3) (n=20). Une troisième étude transversale a été réalisée pour comprendre les déterminants de la prise de poids des patients dépressifs sous psychotrope accueillis à l’hôpital de jour avec l’étude des dossiers électroniques et l’administration d’un questionnaire en entretien (n=40). Les statistiques descriptives et analytiques (corrélation de rang de Spearman, régression logistique binaire) entre les différents paramètres ont été réalisées sur SPSS statistics 17.0.
La moyenne d’âge des patients est de 49,3 ans (±10,7). La variation moyenne du poids pendant l’hospitalisation d’après l’étude rétrospective est de+0,5kg (±1,98) minimum:−5,4kg; maximum:+8,4kg. La prise de poids moyenne des patients accueillis en hôpital de jour depuis le début de leur traitement psychotrope (durée moyenne=7,8 ans ±7,8) est de 17,6kg (±10,01). D’après ces études, les principaux traitements psychotropes associés à la prise de poids appartiennent à la famille des imipraminiques (antidépresseurs tricycliques), des antipsychotiques classiques et des antipsychotiques atypiques. Les psychotropes sont significativement associés à une modification du comportement alimentaire (rs=0,37) qui est à son tour significativement associée à une prise de poids (rs=0,40). D’autres facteurs sont également associés significativement à la prise de poids comme le profil socio-économique (difficultés financières, peu de contacts extérieurs, bas niveau d’éducation), la polymédication et l’hygiène de vie (sédentarité, tabac, sommeil). Une personne qui constate une modification de son comportement alimentaire sous psychotrope, qui un a un profil socio-économique défavorisé, qui fume, qui est sédentaire et qui dort peu, a 35 fois plus de risque (p=0,007) de prendre du poids sous psychotrope.
Cette étude préliminaire confirme l’interaction complexe entre certains psychotropes et une modification du comportement alimentaire, en agissant sur des neurorécepteurs régulant la prise alimentaire et l’appétit. Ces résultats ont permis d’entrevoir de nouvelles perspectives comme l’étude de l’effet synergique des différents déterminants et la possibilité de créer un outil de dépistage innovant de la prise de poids des patients dépressifs ou bipolaires.
The authors investigated the role of known risk factors in educational differences in breast cancer incidence. Analyses were based on the European Prospective Investigation Into Cancer and Nutrition ...and included 242,095 women, 433 cases of in situ breast cancer, and 4,469 cases of invasive breast cancer. Reproductive history (age at first full-term pregnancy and parity), exposure to endogenous and exogenous hormones, height, and health behaviors were accounted for in the analyses. Relative indices of inequality (RII) for education were estimated using Cox regression models. A higher risk of invasive breast cancer was found among women with higher levels of education (RII = 1.22, 95% confidence interval (CI): 1.09, 1.37). This association was not observed among nulliparous women (RII = 1.13, 95% CI: 0.84, 1.52). Inequalities in breast cancer incidence decreased substantially after adjusting for reproductive history (RII = 1.11, 95% CI: 0.98, 1.25), with most of the association being explained by age at first full-term pregnancy. Each other risk factor explained a small additional part of the inequalities in breast cancer incidence. Height accounted for most of the remaining differences in incidence. After adjusting for all known risk factors, the authors found no association between education level and risk of invasive breast cancer. Inequalities in incidence were more pronounced for in situ breast cancer, and those inequalities remained after adjustment for all known risk factors (RII = 1.61, 95% CI: 1.07, 2.41), especially among nulliparous women.
Les structures d’aide alimentaire (SAA) sont de plus en plus sollicitées en France et une récente étude montre que 15 % des bénéficiaires ont plus de 60 ans. AlimAccess60 est un programme ...participatif de sensibilisation auprès des SAA de l’Oise. L’objectif est d’atténuer la précarité alimentaire et promouvoir le bien vieillir par l’alimentation auprès de cette population plus vulnérable face à la perte d’autonomie.
De janvier à juillet 2019, le programme doit proposer à 40 séniors recrutés auprès des structures partenaires de participer à 4 ateliers interactifs portant sur 2 axes : « Nutrition-Approvisionnement » et « Cuisine ». L’évaluation au début et à la fin de l’intervention est basée sur des questionnaires auto-déclaratifs sur leurs modes de vie, habitudes alimentaires, connaissances nutritionnelles et satisfaction globale. Des scores portant sur des indicateurs de la précarité alimentaire et du bien vieillir ont été développés afin de pouvoir identifier l’évolution des connaissances et des compétences. Un livret de 30 recettes salées ou sucrées adaptées aux besoins spécifiques nutritionnels et financiers de la cible a été élaboré et évalué. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS (v25).
Vingt neuf participants (âge moyen de 67,6 ans) ont pu être mobilisés pour le programme, dont 75 % de femmes. Un total de 65,5 % ont participé à 3 ou 4 ateliers. Les résultats montrent une vulnérabilité psycho-sociale des participants (53,6 % sont divorcés ; 64 % vivent seul ; 46,2 % perçoivent un sentiment de solitude et 66,7 % de fatigue) mais également de l’état de santé (25 % de diabète ; 28,6 % d’hypertension ; 14,3 % de maladies cardio-vasculaires ; 10,7 % de surpoids ou obésité). Leur alimentation est perturbée, 21,4 % déclarent manger 1 repas/jour et seulement 35,7 % 3 repas/jour. 22 % dédient moins de 30 €/mois pour s’alimenter contre 39 % plus de 120 €/mois. Au départ, seulement 35,7 % des participants connaissaient les recommandations sur les 5 fruits et légumes/jour mais 57,1 % comprenait le Nutriscore. Les résultats indiquent une évolution positive de 3,9 points pour le score de l’axe 1 (23 VS 26,3/40 points) (n=14) et de 1,3 points (7,8 vs 8,2/15 points) (n=13) pour l’axe 2. À la fin du programme, 85,7 % déclarent avoir changé leurs comportements. Plus précisément, 47,1 % ne sautent plus les repas et 41,2 % lisent les étiquettes. Enfin, toutes les recettes utilisées coûtent moins de 2€/personne dont 76,7 % moins d’1 €/personne et d’après l’analyse nutritionnelle, 53,3 % sont sources de protéines, 46,7 % pauvres en sel, 36,7 % pauvres en sucre, 33 % sources de fibres.
Les résultats montrent la vulnérabilité de cette population face à la perte d’autonomie et la nécessité de proposer des actions pour promouvoir le bien vieillir. Le contenu des ateliers semble être pertinent. La difficulté de mobiliser et de fidéliser cette population est confirmée et reste à améliorer, par exemple par un système de récompense dégressif.
Epidémiologie.
La perte d’autonomie varie selon les individus : elle n’est pas uniquement fonction de l’état de santé, mais aussi de l’environnement social et psychologique. Les facteurs de risque ...sont multiples, incluant le manque d’accès à une alimentation équilibrée, une activité physique ou du lien social. La prévention doit donc se fonder sur une approche multidimensionnelle, souvent peu étudiée par rapport à sa pertinence préventive.
Le projet Auton’Al 60 vise à prévenir la perte d’autonomie liée à l’alimentation, à l’activité physique et au bien-être mental auprès de bénéficiaires, âgés de 60 à 89 ans, avec un GIR 5 ou 6 dans l’Oise. Entre février et juillet 2018, 7 ateliers de prévention ont été proposés dans 5 zones géographiques (urbaines et rurales). Un blog et une newsletter mensuelle ont été créés afin de garder un contact avec les bénéficiaires entre chaque atelier. L’évaluation s’est basée sur un entretien approfondi à T0 sur le niveau d’autonomie, les habitudes alimentaires et l’état de santé ainsi que sur 2 questionnaires auto-administrés à mi-parcours et à la fin du projet. L’analyse statistique a été réalisée à l’aide de SPSS 17.
Un total de, 69 ateliers ont été réalisés en 5 mois. Au total, 91 séniors (27,8 % hommes–71,9 % femmes) ont tous participé à au moins un atelier, avec un âge moyen de 69,1 ans (±6,3). Ils ont été 72,6 % à être présents à 6 ou 7 ateliers, et 49,5 % à réaliser l’ensemble des 7 ateliers. 6,7 % déclarent avoir un degré d’autonomie avec des aides ponctuelles ou être en perte d’autonomie. 32,6 % de la population ont déclaré une absence de maladie chronique et 43,8 % ont un IMC (kg/m2) normal. La prévalence de l’obésité est de 15,7 %.
Au total, 52,9 % des participants interrogés en fin de projet ont indiqué avoir diminué leur consommation de produits riches en matières grasses, 60,9 % leur consommation de sucre, et 52,9 % affirment consommer moins de sel. 80 % pratiquent du sport régulièrement à la fin du projet, contre 60 % au début. Enfin, 23,2 % des bénéficiaires ont démarré une nouvelle activité associative durant le projet, dans des associations sportives (5,5 %), culturelles (6,8 %), loisirs (2,7 %) ou sociales (8,2 %). Cependant, la population âgée de 66 à 69 ans a été identifiée comme plus fragilisée : leur état de santé est perçu comme moins bon, ils pratiquent moins d’activité physique et ont un IMC ainsi qu’une prévalence de personnes en surpoids (61,9 %) plus importante que pour les autres tranches d’âge.
Le rythme auquel ont été proposés les ateliers a plu à tous les bénéficiaires, et le nombre d’ateliers a été jugé satisfaisant par 88,6 % des participants. Concernant les outils annexes, la newsletter est un outil qui semble plus pertinent et plus apprécié que le blog pour cette population.
Le projet Auton’Al 60 confirme l’hétérogénéité des personnes âgées par rapport à leur degré d’autonomie, mais aussi à leurs comportements vis-à-vis de leur santé. L’approche multidimensionnelle a montré une pertinence préventive satisfaisante. Des stratégies restent à définir pour proposer un outil de prévention plus adapté aux personnes isolées et en situation de précarité.
Abstract Introduction : Until now, studies examining the relationship between socioeconomic status and pancreatic cancer incidence have been inconclusive. Aim : To prospectively investigate to what ...extent pancreatic cancer incidence varies according to educational level within the European Prospective Investigation into Cancer and Nutrition (EPIC) study. Methods : In the EPIC study, socioeconomic status at baseline was measured using the highest level of education attained. Hazard ratios by educational level and a summary index, the relative indices of inequality (RII), were estimated using Cox regression models stratified by age, gender, and center and adjusted for known risk factors. In addition, we conducted separate analyses by age, gender and geographical region. Results : Within the source population of 407, 944 individuals at baseline, 490 first incident primary pancreatic adenocarcinoma cases were identified in 9 European countries. The crude difference in risk of pancreatic cancer according to level of education was small and not statistically significant (RII = 1.14, 95% CI 0.80–1.62). Adjustment for known risk factors reduced the inequality estimates to only a small extent. In addition, no statistically significant associations were observed for age groups (adjusted RII≤ 60 years = 0.85, 95% CI 0.44–1.64, adjusted RII>60 years = 1.18, 95% CI 0.73–1.90), gender (adjusted RIImale = 1.20, 95% CI 0.68–2.10, adjusted RIIfemale = 0.96, 95% CI 0.56–1.62) or geographical region (adjusted RIINorthern Europe = 1.14, 95% CI 0.81–1.61, adjusted RIIMiddle Europe = 1.72, 95% CI 0.93–3.19, adjusted RIISouthern Europe = 0.75, 95% CI 0.32–1.80). Conclusion : Despite large educational inequalities in many risk factors within the EPIC study, we found no evidence for an association between educational level and the risk of developing pancreatic cancer in this European cohort.
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