L’objectif était d’étudier les aspects cliniques, thérapeutiques et évolutifs de la maladie de Hodgkin chez l’enfant et l’adulte jeune (de moins de 20 ans) dans l’ouest algérien.
De janvier 2012 à ...décembre 2015, 25 garçons et 23 filles (sex-ratio : 1,1) d’âge moyen de 13,4±0,6 ans (4–19), atteints de la maladie de Hodgkin ont été pris en charge au sein de notre service. Il s’agissait de quatre maladies de Hodgkin de stade I, 25 de stade II, 7 de stade III et 12 de stade IV. Le syndrome ganglionnaire périphérique, les signes généraux et les signes biologiques étaient présents respectivement dans 90 %, 58 % et 50 % des cas. Le nombre moyen de territoires ganglionnaires atteints était de 3,4±0,3 (extrêmes : 1–10) avec une masse bulky dans 17 % des cas. Le type 2 représentait le type histologique prédominant (73 %), puis le type 3 (18 %).
Tous les patients ont reçu une chimiothérapie, puis une radiothérapie. Le principal protocole de chimiothérapie utilisé était l’association d’adriamycine, bléomycine, vincristine et dacarbazine (ABVD) seule (40 %) ou associée à la cyclophosphamide, l’oncovin, la procarazine et la prednisone (COPP) (15 %). Le nombre moyen de cures était de 6 (extrêmes : 3–14). Les taux de rémission complète et de rémission partielle après la chimiothérapie étaient respectivement de 69 et 27 %. Une radiothérapie a été délivrée à une dose moyenne de 28,7±0,6Gy (extrêmes : 20–36Gy) pour une dose par fraction de 1,6 à 2Gy. Il s’agissait d’une irradiation sus- ou sous-diaphragmatique des territoires initialement envahis dans 60 % des cas et du reliquat tumoral dans 39,6 % des cas. Avec un suivi médian de 19 mois (extrêmes : 6–43 mois), quatre maladies de Hodgkin ont progressé et trois patients sont décédés. Les taux respectifs de survie sans progression et globale à 2 ans étaient de 80 % (± 8,9 %) et 90 % (± 5,7 %).
Avec une proportion non négligeable de stades avancés de la maladie et des résultats thérapeutiques modestes, l’optimisation de la prise de la maladie de Hodgkin dans l’ouest algérien chez l’enfant et l’adulte jeune est nécessaire.
Évaluer l’efficacité et la toxicité d’une radiothérapie hypofractionnée adjuvante par technique conformationnelle tridimensionnelle, mono-isocentrique dans le traitement du cancer du sein non ...métastatique.
De septembre 2014 à mars 2015, 240 patientes atteintes d’un cancer du sein non métastatique traité par chirurgie conservatrice (n=16) et/ou radicale (n=224) ont reçu une radiothérapie hypofractionnée adjuvante par une technique mono-isocentrique de 36Gy (3Gy par séance, cinq fois par semaine) dans le sein (et/ou la paroi thoracique) avec ou sans l’aire susclaviculaire, et un boost de 15Gy (5×3Gy) en cas de chirurgie conservatrice.
L’âge moyen était de 47,5±0,6ans (27–76ans), 62 tumeurs étaient de stade I, 144 de stade II, 34 de stade III, 77,1 % exprimaient des récepteurs hormonaux et 17,9 % : HER (+3) ; 99,2 % des patientes ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante et ou adjuvante. Il a été observé uniquement une toxicité de grade 1 ou 2, aiguë à type de : cutanée dans 86 cas (35,9 %), dysphagie dans 13 cas (5,4 %), œdème dans 32 cas (13,3 %) et douleur dans 15 cas (6,3 %) ; tardive, à type de : cutanée dans 19 cas (7,9 %), douleur dans 17 cas (7,1 %) et lymphœdème dans 43 cas (17,9 %). Avec un suivi médian de 18 mois, six rechutes (trois locorégionales et trois métastatiques) et trois décès été observés. Les taux à 18 mois de survie sans récidive locorégionale, sans rechute (locorégionale et métastatique) et globale étaient respectivement de 98,9 % (±0,8 %), 97,3 % (±1,2 %) et 98,5 % (±0,9 %).
Les résultats préliminaires de cette étude prospective sont prometteurs en termes de contrôle de la maladie (locorégionale et métastatique) et profil de toxicité, permettant ainsi une réduction de la durée de traitement. Cependant, plus de patientes et un suivi plus long sont nécessaires pour mieux évaluer l’efficacité et la toxicité (à long terme) de ce schéma d’irradiation hypofractionnée.