Introduction Les répercussions buccales du diabète sont nombreuses et sont principalement représentées par une hyposialie, des hyperplasie(s) gingivale(s), une susceptibilité à la carie et à diverses ...infections, notamment la maladie parodontale. Selon l'ADA, la parodontite est ainsi la 6e complication du diabète. De Pinho AM. et al (2012) ont montré que 60 % des diabétiques sont insatisfaits de leur qualité de vie. Peu d'études relatent la qualité de la vie orale des diabétiques. Matériels et Méthodes L'objectif de cette étude était d'évaluer les répercussions du diabète de type 1 sur la qualité de vie liée à la santé orale, à l'aide d'un autoquestionnaire, le General Oral Health Assessment Index (GOHAI, 12 items scorés, reflétant une bonne satisfaction de 57 à 60, une satisfaction moyenne de 51 à 56 et une satisfaction faible de 50 et moins). Les malades inclus avaient entre 18 et 50 ans, sans perte d'autonomie et comprenaient le français. Les femmes enceintes ont été exclues (troubles gravidiques de la sphère orale). Les données médicales ont été recueillies. L'analyse statistique a été réalisée grâce au logiciel Graph Pad Prism v5. Résultats 104 dossiers complets ont été retenus. La moyenne du GOHAI était de 53.46 ± 6,78, donnant une qualité de vie orale moyenne et indiquant la présence de troubles bucco-dentaires. Aucune corrélation n'a été trouvée entre ancienneté du diabète et GOHAI ; Il a été trouvé une corrélation inverse entre taux d'HbA1c et GOHAI (r = − 0,3351, p < 0,001), ainsi qu'une diminution significative du GOHAI en présence de complications liées au diabète (50,86 ± 1,45 vs 54.47 ± 0,69, p < 0,05). Discussions On retrouve des similarités avec les études de Glavind et al, (1969) ou celle d'Abikshyeet P et al, (2012) qui ont noté une association entre la survenue de problèmes dentaires et les complications liées au diabète. De même, le diabète n'est pas un facteur déclenchant de la maladie parodontale ; il est par contre un facteur aggravant. L'utilisation du questionnaire GOHAI pour le non spécialiste pourrait être utile dans la détection de problèmes bucco-dentaires.
Numerous biochemical datas support the noxious role of anti-inflammatory drugs on immune response. Those observations are often put forward for unfavorable evolution of odontogenic infection but has ...never been really proven in clinic. The aim of this study is to try to clarify this role based on the collection of the clinical course of odontogenic infections over a 10-year analysis period.
The investigators implemented a prospective observational study. The sample was composed of patients managed between January 2004 and December 2014 for severe odontogenic infection based on three criteria: hospital admission, intravenous antibiotic therapy, tooth extraction and collections drainage under general anesthesia. Clinical and pharmacological data were collected at admission, during hospitalization until discharged home. The population was first separated into two groups patients with or without anti-inflammatory drugs on admission, then on four groups (non-steroidal anti-inflammatory drugs, corticosteroids drugs, both and none on admission). Analysis were performed each time by univariate analysis, multivariate analysis and propensity score matching.
Six hundred and fifty-three patients were included in the study, 329 (50%) patients report orally anti-inflammatory treatment before presenting to hospital, 50 (7.6%) received corticosteroids, 242 (37%) received NSAIDs and 37 (5.6%) both. Evolution is worsening for patients under anti-inflammatory drugs in term of hospitalization in ICU (p=0.016), number of surgeries (p=0.003), risk of tracheotomy (p=0.036), duration of hospitalization (p=0.005) and spaces involved by the infection (p<0.001). When separating patients into 4 groups, dysphonia and odynophagia are more frequent for patients under corticosteroid and NSAID (35.14%, p<0.001), mediastinal erythema is more frequent for patients under corticosteroid (16%, p=0.004), fever is more frequent for patients under NSAID (35.5%, p=0.032), pain is higher for patients under corticosteroids (p=0.024). But, in order to reduce bias, linked to factors of gravity, a regression weighted by propensity scores was performed and any group of patients is different from the others.
Patients under anti-inflammatory drugs have more severe dental infection on admission and their complex evolution seems to be linked to the severity of infection on admission.
Évaluer la prévalence et les caractéristiques des douleurs dans une cohorte de patients présentant un adénome hypophysaire.
Étude prospective menée de juillet 2016 à juillet 2017 dans le service ...d’endocrinologie du CHU de Clermont-Ferrand. L’évaluation de la douleur a été réalisée à l’aide d’un questionnaire validé adressé par voie postale à 221 patients suivis au CHU pour adénome hypophysaire. La prévalence des douleurs est comparée aux données de la littérature.
Au total, 146 patients (64 %) ont répondu au questionnaire dont 50 % étaient des femmes. L’âge moyen était de 59±16 ans. Parmi les répondeurs, 58,9 % présentaient une douleur : 30,1 % des migraines, 15,7 % des douleurs aux caractéristiques neuropathiques et 13,1 % d’autres douleurs. La migraine était plus fréquente chez ces patients que dans la population générale (30,1 % vs 21,3 %, p=0,014) et était associée à un âge plus jeune, au sexe féminin, à une altération de la qualité de vie et à des scores d’anxiété et de dépression plus élevés. La prévalence des migraines chroniques (≥15jours/mois) était 3 fois supérieure à celle de la population générale (6,8 % vs 2,2 %, p=0,003). Les douleurs neuropathiques (évaluées par le score DN4) étaient également plus fréquentes chez ces patients par rapport à la population générale d’âge comparable (15,7 % vs 9,0 %).
La prévalence des migraines et des douleurs neuropathiques est nettement augmentée chez des patients présentant un adénome hypophysaire. Malgré sa fréquence, la douleur est insuffisamment prise en charge dans cette population.
Background
The mechanisms of adaptation to tonic pain are not elucidated. We hypothesized that the adaptability to tonic pain is related to the cardiovascular system.
Methods
Twenty‐six subjects ...received over two sessions in a random order: tonic cold (7 ± 0.2 °C) and heat pain (47.5 ± 0.5 °C) on the hand for 5 min. Pain intensity, blood pressure (BP), and heart rate (HR) were continuously monitored.
Results
Pain experience during the heat (HIT) and cold (CIT) immersion tests exhibited different average time courses, being approximated with a linear and cubic function, respectively. In each test, two groups of participants could be identified based on the time course of their tonic thermal pain: one‐third of participants were pain adaptive and two‐thirds non adaptive. The adaptive group exhibited higher initial pain, lower last pain, and shorter latency to peak pain than the non‐adaptive one. Interestingly, some participants were adaptive to both pain stimuli, most were not. HIT as well as CIT produced a stable elevation of BP. However, BP was higher during CIT than HIT (p = 0.034). HR was also increased during CIT and HIT, but the two tests differed with respect to the time course of responses. Finally, the intensity and time course of pain rating to both HIT and CIT correlated with neither BP nor HR responses.
Conclusions
These results suggest that individual sensitivity and adaptability to tonic thermal pain is related to the intensity of initial pain rating and the latency to peak pain but not to cardiovascular responses.
Ectopic maxillary third molars (EMTM) are extracted mainly by the Caldwell-Luc technique but also by nasal endoscopy. There is currently no consensus on the treatment of this eruption and its ...management is heterogeneous and multidisciplinary. Two literature searches were performed with no time restrictions via Pubmed. In the first, we used the keywords “ectopic AND third molar” and in the second the keywords “dentigerous cyst AND ectopic third molar”. For both articles, epidemiological, symptomatic, radiological and surgical data were recorded. Overall, 33 eligible articles were identified involving 39 cases of EMTM. 79% of patients were symptomatic. 87% of the teeth were associated with a dental cyst. In only 13% of cases was the location of the tooth in the sinus specified in the three planes of the space. Surgery was performed in 77% of patients by the Caldwell-Luc technique, by nasal endoscopy in 10% and by the Le Fort I approach in 3%. The indications for avulsion of EMTM are symptomatic patients or asymptomatic patients with an associated cyst. The intra-sinusal location of the tooth is not a factor in the choice of technique used, which depends rather on the individual skills of the surgeon. Although for a trained operator the Le Fort I osteotomy is an easy procedure, its interest in the treatment of EMTM is limited owing to the rare but potentially severe complications involved.
Les manifestations orales de l’acromégalie sont mal connues. La littérature scientifique sur ce sujet est pauvre, avec de nombreuses controverses. Notre objectif est de faire un état des lieux ...clinique et radiologique le plus précis possible de l’état bucco-dentaire de ces patients.
Nous avons évalué prospectivement l’état bucco-dentaire de patients acromégales, guéris ou non. Après recueil des caractéristiques de leur maladie, les patients ont répondu au questionnaire GOHAI évaluant leur qualité de vie orale puis bénéficié d’un examen clinique stomatologique et radiologique par le même spécialiste expérimenté.
Vingt-huit patients ont été inclus, âge moyen 57,9±16,2 ans, nombres d’années médian depuis le diagnostic : 8,5 ans, 50 % des patients avaient une maladie non contrôlée sur le plan hormonal. Le score GOHAI moyen est de 49,3±7,8 soit une faible satisfaction de leur qualité de vie orale. Nous retrouvons une gingivite importante chez 14 patients (50 %) et des saignements gingivaux sans noter pour autant de maladie parodontale significative, probablement car la fréquence d’un biotype gingival épais protecteur (7/28 ; 25 %) augmente. 3 patients (11 %) avaient des images radio-opaques du maxillaire (cémentomes, dysplasies cémentaires péri-apicales) et 10 (36 %) des exostoses (tori) maxillaires et/ou mandibulaires.
1/ La faible qualité de vie orale ressentie par les patients contraste avec un état bucco-dentaire plutôt satisfaisant. 2/ Les exostoses maxillaires et mandibulaires pourraient être un point d’appel spécifique pour le diagnostic de l’acromégalie. 3/ Ces résultats sont en faveur d’un suivi dentaire des patients acromégales identique à celui de la population générale.