Summary
Background
Management of inflammatory bowel disease (IBD) has evolved in the last decade.
Aim
To assess IBD therapeutic management, including treatment withdrawal and early treatment use in ...the current era of anti‐TNF agents (anti‐TNFs).
Methods
All patients affiliated to the French national health insurance diagnosed with IBD were included from 2009 to 2013 and followed up until 31 December 2014. Medication uses, treatment sequences after introduction of thiopurine or anti‐TNF monotherapies or both (combination therapy), surgical procedures and hospitalisations were assessed.
Results
A total of 210 001 patients were diagnosed with IBD Crohn's disease (CD), 100 112; ulcerative colitis (UC), 109 889. Five years after diagnosis, cumulative probabilities of anti‐TNF monotherapy and combination therapy exposures were 33.8% and 18.3% in CD patients and 12.9% and 7.4% in UC patients, respectively. Among incident patients who received thiopurines or anti‐TNFs, the first treatment was thiopurine in 69.1% of CD and 78.2% of UC patients. Among patients treated with anti‐TNFs, 45.2% and 54.5% of CD patients and 38.2% and 39.9% of UC patients started monotherapy and combination therapy within 3 months after diagnosis, respectively; 31.3% of CD and 27.1% of UC incident patients withdrew from thiopurine or anti‐TNFs for more than 3 months after their first course of treatment. Five years after diagnosis, the cumulative risks of first intestinal resection in CD patients and colectomy in UC patients were 11.9% and 5.7%, respectively.
Conclusions
Step‐up approach remains the predominant strategy, while exposure to anti‐TNFs is high. Surgery rates are low. Treatment withdrawal in IBD is more common than expected.
Summary Background Early complicated Crohn's disease (CD) may require ileal resection as first‐line treatment. Aim To evaluate the long‐term outcomes of patients who underwent early ileal resection. ...Methods We conducted a retrospective study in two inflammatory bowel diseases (IBD) referral centres, including patients with ileocaecal resection and segmental ileal resection within 5 years of CD diagnosis. Early resection was defined as within 6 months of diagnosis, intermediate resection between 6 months and 2 years, and late resection between 2 and 5 years. The primary outcome was the cumulative risk of a second ileal surgery. Secondary outcomes included the use of postoperative treatments and morphological recurrence after initial surgery (Rutgeerts score ≥i2, or recurrence on imaging). Results Among 393 patients who underwent ileal resection within 5 years of diagnosis, 130, 128 and 135, respectively, had early, intermediate and late resection. The cumulative risk of second surgery at 10 years was not significantly different in the early resection group (25.0% 95% CI 17.4–35.2), than the intermediate (16.8% 95% CI 10.5–26.2; p = 0.17) or late resection group (22.7% 95% CI 15.1–33.3; p = 0.83). The early resection group required fewer postoperative treatments than the late resection group with median survivals without treatments of 3.7 and 0.9 years, respectively ( p = 0.002). Patients who had early resection had significantly less morphological recurrence than the late resection group ( p = 0.02). Conclusion Early ileal resection in CD is not associated with a higher risk of a second resection. It may be associated with reduced use of medical treatments and fewer morphological recurrences.
Un risque accru d’effets secondaires, en particulier d’infections, a été signalé chez les patients traités par les inhibiteurs du TNF-α. Des vascularites cutanées leucocytoclasiques ont été ...rapportées sous anti-TNF-α au cours du traitement de diverses maladies inflammatoires, mais le risque de vascularite associée aux anti-TNF-α reste incertain. Nous avons cherché à évaluer le risque de vascularite associé à l’utilisation des thiopurines et des anti-TNF-α au cours du traitement des maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI).
Cette étude de population à l’échelle nationale a inclus les patients âgés de 18 ans et plus, affiliés à l’Assurance Maladie Française, avec un diagnostic de MICI selon la liste des affections de longue durée (ALD) et/ou des diagnostics retenus en sortie d’hospitalisation (PMSI) de janvier 2010 jusqu’à fin 2011, et suivis jusqu’au 31 décembre 2014. Le risque de vascularite associé à l’exposition aux thiopurines ou aux anti-TNF-α a été comparés à l’aide d’un modèle de régression de Cox ajusté pour les caractéristiques sociodémographiques et les comorbidités. Le critère de jugement principal était la survenue d’une vascularite incidente.
Parmi les 193 663 patients atteints de MICI inclus dans notre analyse, 173 ont développé une vascularite, principalement une vascularite à IgA (n=41), une vascularite d’hypersensibilité (n=41) et une vascularite des gros vaisseaux (n=39). Les taux d’incidence pour 100 000 patients-année étaient de 4,9 pour la vascularite à IgA, 4,9 pour la vascularite d’hypersensibilité, 4,6 pour la vascularite à gros vaisseaux, 2,1 pour la vascularite associée aux ANCA et 1,2 pour les vascularites des vaisseaux de moyen calibre. Comparativement aux patients non exposés aux anti-TNF-α ou aux thiopurines durant la période de l’étude, les anti-TNF-α étaient associés à un risque accru de vascularite (hazard ratio HR : 2,39 ; intervalle de confiance à 95 % : 1,49–3,84), mais pas les thiopurines (HR : 0,72 ; 0,40–1,31). Ce risque associé aux anti-TNF-α était plus élevé chez les patients atteints de rectocolite hémorragique (HR : 4,07 ; 1,96–8,47) que chez ceux atteints de la maladie de Crohn (HR : 1,75 ; 95–3,22).
Le risque de vascularite associé à l’exposition aux anti-TNF-α était indépendamment associé à l’âge (HR : 1,09 ; 1,01–1,15 pour chaque année), au sexe féminin (HR : 1,47 ; 1,08–2,00), aux maladies cardiovasculaires (HR : 2,01 ; 1,33–3,04) et au diabète (HR : 1,77 ; 1,12–2,79).
Enfin, des analyses exploratoires ont montré que l’exposition aux anti-TNF-α n’était associée à un sous-type particulier de vascularite : vascularite à IgA (HR : 3,11 ; 1,36–7,09), vascularite d’hypersensibilité (HR : 3,48 ; 1,52–17,95), vascularite des gros vaisseaux (HR : 2,56 ; 0,87–7,57) ou vascularites associées aux ANCA (HR : 7,68 ; 1,99–29,7).
Selon cette étude de cohorte nationale menée auprès de patients atteints de MICI en France, les anti-TNF-α étaient associés à un risque accru de vascularite, contrairement aux thiopurines. Les maladies cardiovasculaires et le diabète sucré étaient également associés au risque de vascularite, suggérant un lien entre l’athérosclérose, l’hyperglycémie chronique et l’inflammation.
Les patients (pts) atteints de maladie inflammatoire chronique, et notamment les pts atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), présentent un risque accru de cancer (Kc) par rapport à la population ...générale. Il est donc primordial d’évaluer l’impact des DMARD biologiques ou ciblés (ex, tofacitinib et aTNF) sur le risque d’évolution d’un cancer chez ces pts déjà à risque, en particulier suite aux résultats d’ORAL Surveillance 1 qui a montré un risque plus élevé de malignités (hors cancers cutanés non mélanomateux CCNM) avec le tofacitinib (tofa), vs aTNF, chez des patients atteints d’une PR.
L’étude RELATION est une étude de cohorte observationnelle rétrospective utilisant le système national de données de santé français (SNDS). Les pts âgés de 18 ans ou plus, affiliés à l’assurance maladie française avec un diagnostic de PR et initiant le tofacitinib après le 1er novembre 2017 ou un aTNF après le 1er janvier 2010 (dont adalimumab, étanercept ou un autre aTNF, sans exposition antérieure au tofacitinib) ont été suivis depuis le début du traitement jusqu’au 31 décembre 2020. Les pts ayant des antécédents de malignité (hors CCNM) au cours des 4 années précédant l’entrée dans la cohorte ont été exclus. Tous les événements de malignité ont été définis par la première hospitalisation pour malignité en utilisant les codes ICD-10 pendant le suivi. Les comorbidités et les facteurs de risque cardiovasculaires (CV) traditionnels ont été identifiés à l’aide des hospitalisations, des examens ou de la dispensation de médicaments au cours des 4 années précédant l’entrée dans la cohorte. Le taux d’incidence (IR) non ajusté des Kc (hors CCNM) a été évalué chez les pts initiant soit le tofacitinib, soit un aTNF. Les intervalles de confiance (IC) à 95 % associés ont été calculés à l’aide de la distribution exacte de Poisson et étaient bilatéraux 1.
Entre 2010 et 2020, un total de 39 578 patients atteints de PR ont été inclus dans l’étude. Parmi eux, 2811 ont initié le tofacitinib et 36 767 ont initié un aTNF (adalimumab : 10 621, étanercept : 16 512, autres aTNF : 9634). Les patients avaient un âge moyen de 53 ans à l’entrée de la cohorte et 72 % à 81 % étaient des femmes. Environ 61 % de la cohorte présentaient au moins un facteur de risque CV cardiovasculaire, l’hypertension artérielle étant le plus fréquent (35,2 %). La proportion de patients présentant un facteur de risque CV était numériquement plus élevée dans le groupe tofacitinib. Les deux principaux co-médicaments à l’initiation du traitement dans les deux groupes étaient le méthotrexate (60,9 %) et les corticoïdes (50,8 %). Vingt-huit événements incidents de malignité sont survenus dans le groupe tofacitinib (IR : 5,9 4,1–8,6 pour 1000 patients-année PA) et 1518 sont survenus dans le groupe aTNF (IR : 7,4 7,0–7,8 pour 1000 PA). Les IR pour 1000 PA du Kc du sein, du Kc colorectal et du Kc du poumon étaient respectivement de 0,42 (0,11–1,69), 0,63 (0,20–1,97) et 1,48 (0,71–3,11) dans le groupe tofacitinib et 1,48 (1,33–1,66), 0,82 (0,70–0,95) et 1,39 (1,24–1,56) dans le groupe aTNF. Aucun incident de lymphome n’a été reporté chez les pts traités par tofacitinib, il a été reporté chez 93 patients traités par aTNF avec un IR de 0,44 (0,36–0,55). L’IR des autres cancers était de 4,9 (3,2–7,4) et de 5,0 (4,7–5,3) pour 1000 PA dans les groupes tofa et aTNF respectivement.
Cette étude a évalué la survenue de tumeurs malignes chez les patients atteints de PR qui ont initié le tofacitinib ou un aTNF dans une cohorte nationale française. Des résultats comparatifs ajustés permettront de comparer cette occurrence entre les différents groupes d’intérêt.
Les patients (pts) atteints de maladie inflammatoire chronique, et notamment les pts atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR), présentent un risque accru d’évènement cardiovasculaire (MACE) par ...rapport à la population générale. Il est donc primordial d’évaluer l’impact des DMARD biologiques ou ciblés (ex., tofacitinib et aTNF) sur le risque de MACE chez ces pts déjà à risque, en particulier suite aux résultats d’ORAL Surveillance qui a montré un risque plus élevé de MACE avec le tofacitinib (tofa), vs aTNF, chez des patients atteints d’une PR.
L’étude RELATION est une étude de cohorte observationnelle rétrospective utilisant le système national de données de santé français (SNDS). Les pts âgés de 18 ans ou plus, affiliés à l’assurance maladie française avec un diagnostic de PR et initiant le tofacitinib après le 1er novembre 2017 ou un aTNF après le 1er janvier 2010 (adalimumab, étanercept ou un autre aTNF, sans exposition antérieure au tofacitinib) ont été suivis depuis le début du traitement jusqu’au 31 décembre 2020. Les pts ayant des antécédents de MACE au cours des 4 années précédant l’entrée dans la cohorte ont été exclus. Tous les MACE à l’exclusion des décès cardiovasculaires (CV) ont été définis par la première hospitalisation pour MACE en utilisant les codes ICD-10 ou le code d’examen médicaux pendant le suivi. Les comorbidités et les facteurs de risque cardiovasculaires (CV) traditionnels ont été identifiés à l’aide des hospitalisations, des examens ou de la dispensation de médicaments au cours des 4 années précédant l’entrée dans la cohorte. Le taux d’incidence (IR) non ajusté des MACE (hors décès d’origine CV) a été évalué chez les pts initiant soit le tofacitinib, soit un aTNF. Les intervalles de confiance (IC) à 95 % associés ont été calculés à l’aide de la distribution exacte de Poisson et étaient bilatéraux 1.
Entre 2010 et 2020, un total de 39 578 patients atteints de PR ont été inclus. Parmi eux, 2811 ont initié le tofacitinib et 36 767 ont initié un aTNF (dont adalimumab : 10 621, etanercept : 16 512, autres aTNF : 9634). Les patients avaient un âge moyen de 53 ans à l’entrée de la cohorte et étaient majoritairement des femmes (72 % à 81 %). Environ 61 % de la cohorte présentaient au moins un facteur de risque CV, l’hypertension artérielle étant le plus fréquent (35,2 % des patients). La proportion de patients présentant un facteur de risque CV était numériquement plus élevée dans le groupe tofacitinib. Les deux principaux co-médicaments à l’initiation du traitement dans les deux groupes étaient le méthotrexate (60,9 %) et les corticoïdes (50,8 %). Trente-huit MACE sont survenus dans le groupe tofacitinib (IR : 8,1 5,9–11,1 pour 1000 années-patients PA) et 1880 sont survenus dans le groupe aTNF (IR : 9,2 8,4–9,7 pour 1000 PA). L’IR pour 1000 PA de l’IDM, de maladie artérielle périphérique et de maladie cérébrovasculaire était respectivement de 4,24 (2,74–6,58), 0,85 (0,32–2,25) et 2,97 (1,76–5,01) dans le groupe tofacitinib et 5,43 (5,12–5,76), 1,36 (1,21–1,52) et 2,92 (2,70–3,16) dans le groupe aTNF.
Cette étude a évalué la survenue de MACE chez des patients atteints de PR initiant le tofacitinib ou un aTNF dans une cohorte nationale française. Des résultats comparatifs ajustés permettront de comparer ces occurrences entre les différents groupes d’intérêt.
•One-third of patients with LPAC syndrome undergo sphincterotomy.•Most ERCP are performed before diagnosis. UDCA is associated with a lower risk of endoscopic procedure.•Earlier diagnosis and ...treatment with UDCA may further reduce the need for ERCP in patients with LPAC syndrome.
LPAC (low phospholipid-associated cholelithiasis) syndrome is a rare genetic form of cholelithiasis. ERCP (endoscopic retrograde cholangiopancreatography) is often used to remove gallstones in the bile duct. No published data is available on the role of ERCP in LPAC syndrome.
In this retrospective cohort study, we included patients diagnosed with LPAC syndrome in a single tertiary referral center between 2009 and 2021. Our aim was to assess the frequency, indications, modalities, results, and complications of ERCP, as well as predictive factors for ERCP, in LPAC syndrome. Independent factors associated with ERCP occurrence were identified using a multivariable Cox regression analysis.
ERCP was required in 31.2 % of the 269 patients included for analysis. Among patients who required ERCPs, 78.6 % had the procedure before diagnosis (i.e., starting UDCA). Most common indications were choledocholithiasis (53.6 %) and acute cholangitis (29.5 %). Post ERCP pancreatitis, perforation and bleeding rates were 7.2 %, 2.6 %, and 1.3 %, respectively. Age and history of cholelithiasis in first-degree relatives were associated with a higher risk of ERCP (Hazard-ratio HR=1.30 95 %confidence-interval CI 1.04–1.62 and HR=1.88 95 %CI 1.15–3.07 respectively). Female gender and UDCA intake ≥ 1 year were associated with a lower risk of ERCP (HR=0.49 95 %CI 0.29–0.82 and HR=0.44 95 %CI 0.22–0.90 respectively). Median follow-up was 10.8 years.
One-third of patients with LPAC syndrome undergo sphincterotomy. However, most procedures are performed before diagnosis and UDCA is associated with a lower risk of endoscopic procedure. Earlier diagnosis and treatment with UDCA may further reduce the need for ERCP in patients with LPAC syndrome.
Abstract
Background and Aims
The prognosis of lymphoma that occurs in patients with inflammatory bowel disease IBD is poorly known.
Methods
A multicentre retrospective cohort analysis was done in ...seven French tertiary centres from 1999 to 2019. Only lymphoma occurring in patients with previous established diagnosis of IBD were analysed. The primary outcome was progression-free survival at 3 years.
Results
A total of 52 patients male 65%, Crohn’s disease 79%, median age 48.3 years, median duration of IBD 10.1 years were included, of whom 37 had been previously exposed to immunosuppressants and/or biologics for at least 3 months and 20 had primary intestinal lymphomas. The lymphoma histological types were: diffuse large B cell lymphomas N = 17, Hodgkin lymphomas N = 17, indolent B cell lymphomas N = 12, and others including T cell lymphomas, mantle cell lymphomas, and unclassifiable B cell lymphoma N = 6. The median follow-up after lymphoma was 5.1 years (interquartile range IQR 4–7.8). Progression-free survival at 3 years was 85% in the overall population (95% confidence interval CI 75%–96%) with no significant difference between the exposed and unexposed group, 79% for patients exposed to immunosuppressants and/or biologics 95% CI 67%–94%, and 83% for patients diagnosed with primary intestinal lymphoma 95% CI 67%–100%. No relapse of IBD has been observed during chemotherapy. The IBD relapse rate at the end of the last chemotherapy cycle was 23% at 3 years 95% CI 11%-39% in the overall population.
Conclusions
In this large cohort, the prognosis for lymphomas occurring in IBD appears to be good and similar to what is expected, irrespective of the exposure to biologics and/or immunosuppressants.