In comparison to the reign of Charles of Anjou, the bishops and provosts of the cathedrals of Provence gained an increasing political importance under Charles II inasmuch as they were able to ...smoothly integrate themselves into the government apparatus. One aspect of this integration is diplomacy, which through the magisterium of speech, skills in canon law and personal or beneficial networks serves the Mediterranean ambitions of the Monarchy.
En Provence angevine, la création de la Chambre des comptes par l’ordonnance de Brignoles de 1297 sanctionne un processus de mise en place d’instances de contrôle des comptes et suscite l’émergence ...progressive de spécialistes du jugement des comptes, les maîtres rationaux. Leur fonction et leurs prérogatives s’élaborent face aux auditeurs et rationaux, elles se professionnalisent et prennent une dimension politique dans le courant du XIVe siècle. Le profil des maîtres rationaux les rapproche des juges plutôt que des hommes des comptes, leur recrutement procède principalement des oligarchies urbaines provençales mais aussi du Regno.
Au sein de l’ensemble des territoires contrôlés par les dynasties angevines, nous proposons d’examiner le personnel chargé des services centraux, la chancellerie, les cours de justice, les Chambre ...des comptes et archives, ou encore le conseil royal ou l’hôtel, tout comme les officiers des cours locales. On s’interrogera sur l’origine, la formation, les réseaux et les carrières de ce personnel, ainsi que sur la genèse institutionnelle de ses offices et charges. Tous ces éléments de départ s’articuleront avec une réflexion sur l’émergence de cultures administratives et politiques propres à ce groupe, autant de valeurs, de normes sociales, de pratiques, de dévotions et de goûts spécifiques caractérisant la genèse d’un milieu, et dans certains cas d’un « corps de l’État », dans le prolongement du colloque précédent tenu à Angers en novembre 2015 (« Parcours universitaires et formations intellectuelles des officiers angevins »). La question des circulations, des modèles et des échanges est certes importante. Mais dans un contexte monarchique, l’enjeu est aussi d’interroger précisément les phénomènes de « dépersonnalisation » de l’État et de discuter cette notion au regard de l’élaboration d’une « machine administrante » distincte de la personne du souverain et dont ce milieu est l’acteur. Pour éclairer ces processus, il s’agira de recourir tant à la prosopographie qu’aux carrières individuelles, à l’archéologie, à l’histoire et à l’histoire de l’art, à l’histoire des idées et des croyances, tant aux usages de l’écrit administratif ou spéculatif, qu’aux arts et lettres.
Maxime, abbé de Lérins puis évêque de Riez (Alpes-de-Haute-Provence), voit son culte se déployer dès les lendemains de sa mort à la fin du ve siècle. Il illustre la plasticité des dévotions à l’égard ...de moines évêques reposant sur un antique corpus hagiographique. Elles sont certes attachées à une identité diocésaine locale, mais rejoignent précocement un groupe classique de vénérables modèles circulant à large échelle via les collections de légendiers et les éloges martyrologiques. Maxime fut l’objet d’appropriations diverses, en Flandre, en Viennois, en Italie du nord, notamment, dont les ressorts sont examinés. Le dossier hagiographique de Maxime nécessitait une reconstitution et une relecture à diverses échelles.
Maxime, abbé de Lérins puis évêque de Riez (Alpes-de-Haute-Provence), voit son culte se déployer dès les lendemains de sa mort à la fin du ve siècle. Il illustre la plasticité des dévotions à l’égard ...de moines évêques reposant sur un antique corpus hagiographique. Elles sont certes attachées à une identité diocésaine locale, mais rejoignent précocement un groupe classique de vénérables modèles circulant à large échelle via les collections de légendiers et les éloges martyrologiques. Maxime fut l’objet d’appropriations diverses, en Flandre, en Viennois, en Italie du nord, notamment, dont les ressorts sont examinés. Le dossier hagiographique de Maxime nécessitait une reconstitution et une relecture à diverses échelles.
À titre d’écrit pragmatique, on peut concevoir l’enquête générale comme un système de listes dont nous examinons successivement les diverses formes et motivations. On interroge la liste non pas en ce ...qu’elle nous dit du pouvoir, mais comme un processus à la fois de mise à l’échelle et de lecture sérielle. La liste se présente en effet comme un procédé d’écriture et de mise en page, une technique facilitant le stockage de l’information et sa lisibilité, et comme un mode d’énonciation du réel reposant sur sa collection et son ordonnancement. Elle prétend abolir les obstacles à sa connaissance, s’efforce de conjurer la distance entre le discours et les choses. Elle articule le même d’une forme et l’autre d’un énoncé, la rengaine et l’identité. Mais sa structure répétitive domine, sous forme de séquence, et en cela elle doit être interrogée au regard d’autres types de listes, à fonction liturgique, tels les calendriers et les litanies de saints. On y gagnera peut-être à saisir leur point de convergence : raisonner l’angoisse de la finitude, le propre ressort du processus d’institutionnalisation.