Cette étude vise à évaluer les potentiels effets positifs de l’haptonomie vis-à-vis des symptômes anxieux et dépressifs maternels en prénatal. Au total, 375 femmes enceintes, âgées de 18 à 45 ans et ...vivant en France, ont participé à cette étude. Elles ont répondu à un autoquestionnaire en ligne répertoriant leurs données sociodémographiques et à deux autoquestionnaires sur leur symptomatologie dépressive et anxieuse au cours de la grossesse. Les résultats montrent des niveaux plus faibles de symptômes dépressifs et anxieux chez les femmes suivant des séances d’haptonomie par rapport à celles suivant un accompagnement à la naissance classique. L’haptonomie apparaît comme un facteur protecteur face à cette symptomatologie, indépendamment de la parité et du nombre de séances suivies. Enfin, le choix de l’haptonomie semble être motivé par l’inclusion du père dans la relation et dans la communication au sein de la triade et par la volonté de vivre une grossesse plus sereine.
Cette étude avait pour objectif d’évaluer l’impact des styles d’attachement de l’adulte sur le développement de l’anxiété spécifique à la grossesse (ASG) et de l’attachement prénatal au fœtus. ...Soixante-dix-neuf femmes enceintes ont répondu au PAI, au PRAQ-R2 et au RSQ. Les styles d’attachement craintif et préoccupé prédisent des scores élevés d’ASG significatifs. Aucun résultat significatif n’est trouvé pour l’attachement prénatal. Mieux connaître le rôle de l’attachement dans le développement de l’ASG permettrait d’améliorer les interventions thérapeutiques et préventives chez la femme enceinte.
Cette étude a pour objectif d’explorer l’impact de l’image du corps et du vécu corporel de jeunes mères sur leur bonding, le lien émotionnel unissant un parent à son nourrisson dans les premiers ...temps après la naissance. Un échantillon de 565 femmes, âgées de 18 à 45 ans, ont répondu en ligne à un questionnaire portant sur leurs données sociodémographiques et obstétricales, un questionnaire sur l’image du corps et un questionnaire sur le bonding. Les résultats mettent en évidence l’impact négatif d’une satisfaction corporelle moindre, d’une perception du corps comme peu féminin et d’un état de tension corporelle sur le lien précoce de la mère à son nourrisson.
Objectifs : Les bouleversements que le deuil périnatal impose ne sont pas sans conséquences sur les parents, mais également sur les équipes qui y sont confrontées. Les sages-femmes doivent faire face ...aux différents enjeux et difficultés que suppose l’interruption médicale de grossesse (IMG). Cette recherche vise à investiguer les liens entre le niveau d’anxiété, le nombre d’années d’exercice professionnel et le vécu des sages-femmes associé à la prise en charge de l’IMG. Méthode : Dans le premier volet, 238 sages-femmes ont rempli un autoquestionnaire de 20 questions concernant la formation reçue, leur pratique professionnelle et leur besoin de soutien. Dans le second volet, dix sages-femmes ont pris part à un entretien téléphonique investiguant leur vécu au cours de ces prises en charge. L’ensemble des professionnelles ont rempli l’inventaire d’anxiété situationnelle (IASTAY, Gauthier & Bouchard, 1993). Résultats : La majorité des sages-femmes présentent un score d’anxiété supérieur à la moyenne de la population générale à l’idée de prendre en charge une IMG. Ce score est négativement corrélé à leur nombre d’années d’expérience. Les professionnelles mentionnent également des difficultés lors de la pratique de l’IMG aussi bien au niveau professionnel que personnel, bien qu’elles témoignent d’un soutien jugé fort et précieux entre collègues. Enfin, elles évoquent le besoin d’être mieux formées et accompagnées dans cette pratique. Conclusion : Cette étude souligne l’importance que les sages-femmes soient mieux soutenues et formées à la prise en charge de l’IMG, ce qui pourrait les aider à aborder un tel acte de façon plus sereine à un niveau personnel et à soutenir au mieux le couple endeuillé.
La pratique de l’hypnose transforme une capacité naturelle en un outil thérapeutique qui s’installe de plus en plus durablement dans le domaine du soin. Cet article est une synthèse des applications ...de l’hypnose et un état des lieux de la recherche récente dans le domaine de la périnatalité. Le champ d’application de l’hypnose est vaste et couvre toute la période périnatale, du parcours préconceptionnel au postpartum. Malgré des résultats parfois équivoques concernant l’apport de l’hypnose pour l’utilisation d’antalgiques ou la douleur rapportée durant l’accouchement, les diverses études font état d’une meilleure expérience subjective de l’accouchement, de la grossesse et de la période périnatale, plus généralement en améliorant le vécu émotionnel et le bien-être de la femme. Dans le domaine des grossesses pathologiques, particulièrement complexe de par son impact somatopsychique, l’apport de l’hypnose reste à être exploré.
Le but de cette étude exploratoire était d’explorer l’impact des suspicions d’anomalies prénatales, postérieurement non confirmées, durant la grossesse sur les relations précoces mère–bébé et la ...dépression du post-partum. Le PostPartum Bonding Instrument, la Mother–Infant Bonding Scale et l’Edinburgh Postnatal Depression Scale ont été administrés à 209 mères âgées de 20 à 40 ans et ayant accouché dans les six derniers mois. Les mères ayant eu des suspicions d’anomalies n’ont pas un bonding global différent des mères du groupe témoin, mais elles présentent des scores significativement plus élevés sur certains items relatifs à un danger pour la relation mère–enfant. De plus, elles ont des scores plus élevés de symptômes de dépression du postpartum. Ce score est d’autant plus élevé lorsque l’annonce a été faite au premier trimestre de grossesse. Les résultats incitent à porter plus d’attention à l’impact potentiel de ces suspicions au niveau psychologique. Revenir après l’accouchement sur le vécu de celles-ci pourrait permettre de diminuer leur effet sur la prévalence des symptômes dépressifs.
Objectif : Le but premier de cette étude était d’explorer la prévalence du blues post-partum (BPP) ainsi que des facteurs psychosociaux et obstétricaux associés dans un échantillon de femmes ...francophones primipares. L’objectif secondaire était d’explorer les représentations de ce phénomène parmi des sages-femmes exerçant en suites de couches. Méthodologie : Il s’agit d’une enquête transversale descriptive et à visée étiologique réalisée auprès de mères primipares et de sages-femmes. Les mères, âgées de 18 à 45 ans, ayant accouché depuis moins de six mois, ont répondu en ligne au Maternity Blues Questionnaire et à un questionnaire sociodémographique. De plus, une série de questions a été soumise à des sages-femmes exerçant depuis au moins un an, portant sur leurs connaissances et leurs représentations du BPP. Leur recrutement s’est fait par e-mail, sur la base du volontariat, ainsi qu’au sein d’une maternité parisienne, entre février et mai 2017. Résultats : Cinq cent onze mères ont été recrutées pour cette étude. Plus de la moitié (60 %) ont présenté un BPP, la plupart ayant présenté un blues classique (49,7 %) et 10,2 % un blues sévère. Les résultats montrent que le fait d’avoir eu précédemment une dépression, d’avoir un vécu de la grossesse négatif ou d’avoir manqué de soutien durant celle-ci est associé à l’émergence d’un blues post-partum. Trente sages-femmes ont été recrutées. Bien que ses manifestations soient bien repérées, le BPP fait l’objet de représentations en partie lacunaires ou approximatives parmi ces dernières. Ainsi, des expressions variées et laissant apparaître des caractéristiques ou causes supposées et inexactes du BPP sont utilisées pour le décrire. De même, alors que la variation hormonale est citée en cause principale par 80%de celles-ci, seulement 13,3 % évoquent le manque de soutien, pourtant un facteur prépondérant selon les études antérieures. Conclusion : Au-delà de sa prévalence importante, la prise en compte d’antécédents obstétricaux et de facteurs psychosociaux associés à la survenue du BPP paraît importante afin de mieux le prévenir et l’accompagner. Une étude sur les modalités d’accompagnement du BPP par les sagesfemmes et les attentes des mères à cet égard serait bienvenue.