The professional branch has been the predominant normative space in the film and audiovisual industries since the 1990s. This observation contrasts with the recent reforms of labour law, which make ...the company the central body for the formulation of law, in order to adapt it continuously to the fluctuating demand. This paradox leads us to question the function of legal benchmarks set at the branch level in a project-based industry. To this end, we look back at the way in which actors in industrial relations have invested this level of collective bargaining in recent decades, the framing of the activity that has resulted from it and the reasons for its stability in the course of contemporary productive recompositions.
Cet article étudie la restructuration du marché du travail dans l'industrie cinématographique française au cours des années 1930 et dans le contexte du Front populaire. Issue d'une négociation ...collective entre producteurs de cinéma et metteurs en scène, la catégorie de techniciens de la production cinématographique s'est en effet institutionnalisée à l'encontre d'un syndicat ouvrier des studios et laboratoires photochimiques, porteur d'une vision unifiée de l'industrie. Cet épisode met en lumière les usages contrastés du droit du travail dans un moment fort d'institutionnalisation du salariat.
La branche professionnelle s’affirme comme espace normatif prédominant dans les industries du cinéma et de l’audiovisuel depuis les années 1990. Ce constat contraste avec les réformes récentes du ...droit du travail, faisant de l’entreprise le lieu central d’énonciation du droit, afin de l’adapter en continu aux aléas de la demande. Ce paradoxe mène à interroger la fonction que revêtent, au sein d’une industrie de projets, des repères juridiques fixés au niveau de la branche. À cette fin, nous revenons sur la manière dont les acteurs des relations professionnelles ont investi ce niveau de négociation ces dernières décennies, le cadrage de l’activité qui en est issu et les raisons de sa stabilité au fil des recompositions productives contemporaines.
En partant de la transformation organisationnelle qui affecte la compagnie de cinéma Pathé au milieu des années 1900, telle que la restitue l'historien Laurent Le Forestier, nous proposons dans cet ...article de porter un regard sur l'acte de travail tel qu'il se déroule ainsi que sur ses marges de manœuvre. Notre hypothèse sociologique tient dans l'idée que l'industrialisation de la production dans les théâtres de prise de vues est solidaire de la consolidation d'une modalité spécifique du travail : le travail en équipe, s'appuyant sur la coopération de différents spécialistes et/ou départements techniques (mise en scène, prise de vues, décoration, etc.) dans la fabrique de prototypes. Dans cette perspective, la genèse du style Pathé, mais aussi d'autres compagnies de l'époque, peut être saisi autrement que par un paradigme industrialiste insistant sur les méthodes ou par le paradigme auctorial dominant.
Hyperemia is a major criterion for the diagnosis of acute myocarditis on cardiac magnetic resonance imaging but its assessment is challenging and time consuming. We evaluated the usefulness of the ...contrast-enhanced first-pass perfusion (FPP) on magnetic resonance imaging for detecting subepicardial hyperemia in acute myocarditis. Forty-seven consecutive patients (mean age: 42 ± 15.6 years; 35 men) with a definite diagnosis of acute myocarditis according to the state-of-the-art guidelines were included and compared with 16 control subjects. FPP was evaluated by 2 blinded observers and compared with the reference late gadolinium enhancement. Detection of hyperemia was performed on both qualitative and quantitative methods. Relative increased signal intensity (SI) in the subepicardial hyperemic layer was measured with SI ratio (SI of the subepicardial layer/SI of the immediately adjacent subendocardial layer). Twenty-four patients (51%) with acute myocarditis exhibited subepicardial hyperemia, detected with a good interobserver reproducibility (kappa coefficient: 0.75). The SI in the myocardium of myocarditis patients was increased compared with controls (1.08 ± 0.03 vs 0.945 ± 0.04, p = 0.03) and the SI in myocarditis patients with hyperemia compared with those without hyperemia (1.22 ± 0.04 vs 0.94 ± 0.04, p <0.0001). Sensitivity, specificity, positive predictive, and negative predictive values of FPP for detecting hyperemia were 85%, 94%, 85%, and 93%, respectively. In conclusion, contrast-enhanced first-pass magnetic resonance imaging is a fast and useful method for assessing myocardial hyperemia in patients with acute myocarditis.
L’année 1981 est marquée par un «conflit aigu» entre la direction du syndicat CGT de la production cinématographique et de télévision (SNTPCT-CGT) et une partie des syndiqués. La crise aboutit à ...scinder le fait syndical technicien en deux organisations distinctes, l'une restant au sein de la Fédération du spectacle, l'autre la quittant, ce qui modifie pour longtemps la configuration de la négociation collective dans les activités concernées. Les travaux évoquant cet épisode font généralement prévaloir le «corporatisme» de la direction du syndicat, sans qu'on connaisse précisément les tenants et aboutissants du conflit. À la lumière d'archives syndicales pour partie inédites de la Fédération nationale du spectacle et d’entretiens avec des responsables syndicaux, acteurs ou témoins des événements, on voit émerger, à côté des équipes de cinéma, de nouvelles équipes, très proches par leurs modalités d'engagement discontinu et leurs techniques de travail : les techniciens de l'audiovisuel. La genèse de ces équipes pose dès lors la question suivante: les dispositions juridiques de référence, applicables aux équipes de cinéma, doivent-elles être élargies à l'audiovisuel, où les normes salariales sont plus défavorables? Cette question traduit une problématique typique de redéfinition des périmètres professionnels, interrogeant la notion même de qualification professionnelle. Dans une perspective socio-historique, nous visons à mieux comprendre la recomposition du dispositif de production, de diffusion et de consommation ciné-audiovisuelle en France, dans la période qui succède à l'hégémonie de l'ORTF. 1981 was the year of a "serious conflict" between the leadership of France's CGT labour union in broadcasting/cinema (SNTPCT-CGT) and some union members. This crisis resulted in a schism into two separate union organisations. The first organisation remained a member of the Fédération du spectacle (a group of unions in the cultural performance sector), whereas the second organisation left the federation. This reshaping of labour organisations had a long-lasting impact on collective bargaining in these sectors. Research about this period generally emphasises the "corporatism" of the union's leadership, without clarifying the specific causes and consequences of the conflict. By using union archives—including previously-unpublished materials—from the Fédération nationale du spectacle, as well as interviews with union leaders and people who participated in or were witnesses to the conflict, we see the emergence, alongside filmmaking teams, of new teams of broadcasting technicians whose jobs were very similar in terms of working techniques and discontinuous working schedules. The advent of these teams therefore raised the question of whether the standard legal provisions for filmmaking teams should be extended to broadcasting which offered less advantageous pay conditions. This question reflects a typical issue of redefining occupational boundaries, challenging the very concept of professional qualifications. By revisiting this episode from a socio-historical perspective, we aim to better understand the reshaping of the filmmaking and broadcasting sector in France in the period that followed the domination of the Office de Radiodiffusion-Télévision Française (ORTF).
L’année 1981 est marquée par un « conflit aigu » entre la direction du syndicat CGT de la production cinématographique et de télévision (SNTPCT-CGT) et une partie des syndiqués. La crise aboutit à ...scinder le fait syndical technicien en deux organisations distinctes, l’une restant au sein de la Fédération du spectacle, l’autre la quittant, ce qui modifie pour longtemps la configuration de la négociation collective dans les activités concernées. Les travaux évoquant cet épisode font généralement prévaloir le « corporatisme » de la direction du syndicat, sans qu’on connaisse précisément les tenants et aboutissants du conflit. À la lumière d’archives syndicales pour partie inédites de la Fédération nationale du spectacle et d’entretiens avec des responsables syndicaux, acteurs ou témoins des événements, on voit émerger, à côté des équipes de cinéma, de nouvelles équipes, très proches par leurs modalités d’engagement discontinu et leurs techniques de travail : les techniciens de l’audiovisuel. La genèse de ces équipes pose dès lors la question suivante : les dispositions juridiques de référence, applicables aux équipes de cinéma, doivent-elles être élargies à l’audiovisuel, où les normes salariales sont plus défavorables ? Cette question traduit une problématique typique de redéfinition des périmètres professionnels, interrogeant la notion même de qualification professionnelle. Dans une perspective socio-historique, nous visons à mieux comprendre la recomposition du dispositif de production, de diffusion et de consommation ciné-audiovisuelle en France, dans la période qui succède à l’hégémonie de l’ORTF.