P.Mich. inv. 1205 is a small papyrus fragment containing the remains of an instrumental music score. Relying on a paleographic and musical analysis to reinterpret the reading of the most frequent ...sign, the article substantially modifies the melodic structure, and raises the question of the link between the establishment of intrumental semiography and its nomenclature, leading to a better understanding of tables of musical signs in the treatises copied during the medieval period.
The Tempest, the Wind, and the Humors : about a Poetical and Medical Image aim of this paper is to throw some new light on the medical use of metaphor in the Ancient Greek Literature. Metaphor was ...widely used by the Greek authors, in poetry as well as in medical treatises, where it served a mainly heuristic purpose. This paper focuses on one exceptionally well-developed metaphor, that of the storm inside the man in the Hippocratic Breaths, analyzing its functions within the medical discourse and comparing it to the functions of the same metaphor in the tragedies of Aeschylus and Sophocles. This leads us to a somewhat better understanding of the way in which the medical discourse “ emancipates” itself from ordinary language.
La présente contribution a pour but de mettre en évidence la spécificité de l’utilisation médicale de la métaphore dans la littérature grecque ancienne. En effet, loin d’être confinée à la poésie, la métaphore est également fréquente dans la littérature médicale hippocratique, servant même d’outil cognitif. En nous appuyant sur une métaphore particulièrement ample, celle de la tempête à l’intérieur de l’homme dans le traité hippocratique des Vents, nous analysons ses fonctionnalités, pour les comparer ensuite aux fonctions de la même image dans la tragédie d’Eschyle et de Sophocle, ce qui nous permet de mieux comprendre les processus à travers lesquels le discours médical «s’émancipe » du langage ordinaire.
The epigraphic and iconographical data from Palmyra shed light on the roles of women in the religious life. This article presents the evidence using the concept of gender, understood as a cultural ...and a linguistic construct. The grammar of the Aramaic dedications indicates the gender of the divinities and of their worshippers. We study the gods, uniquely masculine, to whom women address their prayers. We take a look at the presentation of women in the inscriptions, who often give their family affiliations, such as: daughters, wives, sisters, while men present themselves as sons, fathers, brothers, husbands and uncles. In the end, we raise the question of priestesses, because sources remain mute about such a cultic function. In this context, we may wonder whether some of the so-called tribes could not rather be cultic associations mentioning their female members (bnt). The iconographic sources from the temples of Bel and of Allat show a strange depiction of entirely veiled women attending festivals: is it possible to associate them to priestesshood?
Les données épigraphiques et iconographiques de Palmyre éclairent les rôles des femmes dans la vie religieuse. Cet article présente les occurrences à travers l’approche du genre comprise comme une construction culturelle et linguistique. La grammaire des dédicaces araméennes montre les dédicants qui font l’offrande et les dieux à qui elle est faite. On prend en compte dans cet article le genre des divinités à qui les femmes s’adressent dans leurs prières et auprès desquelles les noms de ces femmes apparaissent. Elles y sont présentées comme filles, femmes et sœurs, quand les hommes figurent comme fils, maris, frères et oncles. Enfin, on pose la question de l’existence des prêtresses, fonction sur laquelle les textes restent muets. Dans ce contexte, on peut se demander si quelques prétendues tribus palmyréniennes ne pourraient être des associations cultuelles, lesquelles mentionnent des membres féminins (bnt). Les sources iconographiques des temples de Bel et d’Allat montrent l’image étrange de femmes entièrement voilées assistant aux fêtes : peut-on y voir des prêtresses ?
L’article propose une nouvelle analyse du récit long, ou roman bref, de Carlo Dossi, La colonia felice (1874, 1895), un texte désigné par l’auteur lui-même comme une « utopie », où différents genres ...littéraires cohabitent : le récit, la mise-en-scène, la déclamation, la théorie politique. Parmi les particularités artistiques de ce texte il y a l’usage d’un nouveau signe de ponctuation, les deux-virgules, inventé et justifié par l’auteur dans une Note de grammaire. Deux aspects sont particulièrement remarquables dans la diffusion de cet ouvrage de Dossi : la présence, à partir de la quatrième édition de 1883, d’une Diffida, qui introduit le texte tout en le désavouant, aussi bien d’un point de vue idéologique qu’artistique ; et la probable reprise à son compte de l’intrigue de ce récit par Pirandello, à l’occasion de l’écriture du premier de ses drames consacrés au mythe
Il contributo intende proporre una nuova indagine sul racconto lungo, o romanzo breve, di Carlo Dossi, La colonia felice (1875, 1895), un testo sottotitolato dal medesimo autore come « utopia » nel quale convivono diversi generi letterari, dal racconto alla teatralizzazione, dalla declamazione alla teoria politica. Tra le particolarità artistiche di questo testo spicca l’impiego di un nuovo segno d’interpunzione – le due-virgole – creato e giustificato dall’autore in un’apposita Nota grammaticale. Due aspetti appaiono di particolare rilievo nella circolazione di quest’operetta del Dossi: la presenza, a partire dalla quarta edizione del 1883, di una Diffida che introduce il testo rinnegandone al tempo stesso i presupposti ideologici e artistici; e la probabile ripresa della vicenda da parte di Pirandello per la composizione del primo dei suoi drammi dedicati al tema del mito
La présente bibliographie ne concerne que les publications relatives aux dialogues « pseudo-platoniciens », en suivant un classement pour lequel je renvoie au tableau contenu dans ma propre ...contribution à ce fascicule. Par conséquent, je n’ai tenu compte ni des publications parues sur les Lettres, sur les Définitions et sur les Épigrammes attribuées à Platon, ni des publications concernant le Premier Alcibiade (dont l’authenticité reste suspecte) ou d’autres dialogues qui ont été parfois considérés apocryphes de façon plus ou moins isolée par certains des interprètes. Seule exception a été le cas du débat récemment soulevé autour de l’authenticité du Critias. Dans un souci d’exhaustivité, j’ai choisi pour les entrées un format légèrement différent de celui proposé pour les bibliographies des articles publiés dans les Études Platoniciennes, indiquant en entier les prénoms des auteurs et, le cas échéant, les collections ; le classement par année m’a toutefois poussé à éviter la répétition de la date de parution.
In the Greek world, the gender of the cultic agent did not necessarily match the “gender” of the deity concerned. To what extent can the epicleses, which provide information on the field of ...competence of the deities in ritual contexts, help understand the choice of a priest rather than that of a priestess, and vice versa? This study focuses on one particular God: Dionysus. Frequently surrounded by female worshippers and standing in between male and female gender, Dionysus occupies a singular place in the Greek pantheon. He was sometimes honoured by a priest, sometimes by a priestess, and there does not seem to be any obvious explanation for this choice. Through the analysis of the epigraphic documentation related to the priesthood of Dionysus (4th-1st century B.C.), and more precisely to the female priesthood, this paper explores the possible reasons for choosing a female or male cultic agent. Through the cross-reading of the epicleses associated to the cult, the information provided on the tasks assigned to the priestly officials and the gender of the participants in the ritual, it shows that there was no link between the gender of the cultic agent and the divine denomination, except perhaps when Dionysus was honoured in female rituals for his connection to vegetation and harvests.
Lors des pratiques rituelles, le sexe de l’agent cultuel ne correspond pas nécessairement au ‘sexe’ de la divinité concernée, même si c’est souvent le cas. Dans quelle mesure les épiclèses, qui renseignent sur le champ de compétence des divinités, fournissent-elles des clefs d’analyse pour comprendre le choix d’un prêtre plutôt que d’une prêtresse, et vice versa ? Il a été choisi de faire porter l’étude sur un dieu en particulier : Dionysos. Fréquemment entouré d’adoratrices et à la croisée des genres, Dionysos occupe une place singulière dans le panthéon grec. Tantôt desservi par un prêtre, tantôt par une prêtresse, rien n’explique a priori le choix du sexe de l’officiant. L’examen de la documentation épigraphique relative aux prêtrises de Dionysos (IVe siècle avant J.-C. – époque impériale), et plus précisément aux prêtrises féminines, permet d’explorer les possibles raisons du choix du sexe de l’agent cultuel. En croisant les épiclèses associées au culte évoqué, les informations sur les tâches dévolues aux officiantes et le sexe des participants au rituel, l’article montre que le lien entre le sexe de l’agent cultuel et la dénomination divine ne semble pas pertinent, sauf peut-être lorsque Dionysos est honoré lors de rituels féminins pour son rôle dans la végétation et les récoltes.
Le fragment 28 Sodano du Commentaire sur le Timée et les chapitres 21-23 de la Lettre à Marcella de Porphyre contiennent tous deux une classification des causes de l’athéisme. La présente étude se ...propose d’étudier ces deux réflexions porphyriennes qui, jusqu’à présent, n’ont été ni examinées en détail, ni comparées. Pour ce faire, on commencera par une brève analyse de deux autres textes similaires. Porphyre a repris en effet une liste des causes d’impiété dressée par Platon dans les Lois, qui avait déjà été exploitée par Origène dans son Traité de la prière. On remarque d’une part, une structuration ordonnée des causes d’athéisme, qui forment une gradation, et d’autre part, une actualisation du texte platonicien de la part d’Origène : autant de traits qui caractérisent aussi la réflexion de Porphyre. Mais on verra que ce dernier fait preuve d’une remarquable originalité, en complétant la taxinomie proposée par ses prédécesseurs et surtout, dans la Lettre à Marcella, en structurant le texte de manière à renforcer l’opposition entre les différentes opinions philosophiques qu’il décrit. L’étude des affinités entre les deux textes porphyriens et de la construction de Lettre 21-23 permettra de jeter une lumière nouvelle sur la question des cibles du philosophe, identifiées par certains avec les chrétiens.
Two texts of Porphyry (fragment 28 Sodano of the Commentary on the Timaeus and chapters 21-23 of the Letter to Marcella) offer a classification of the causes of atheism. The present paper aims to study these porphyrian reflections, that have not been thoroughly examined or compared yet. Since Porphyry took inspiration from a list of the causes of impiety given by Plato in the Laws, which had already been used by Origen in his Treatise on Prayer, we will begin with a brief analysis of these two texts. In both of them we can see a careful layout of the causes of atheism in order to create a climax, and an actualization of the Platonic text by Origen : two features that also characterize Porphyry’s reflection. But we will show that the latter demonstrates a remarkable originality. He enriches his predecessors’ taxonomy ; in the Letter to Marcella, he also shapes the text so as to strengthen the opposition between the different philosophical opinions that he describes. Finally, the similarities between the two porphyrian texts and the study of the structure of Letter 21-23 will also shed new light on the problem of the philosopher’s targets, often identified with Christians.