Cet ouvrage propose une approche inédite de l’œuvre de Stendhal à travers une analyse des liens qui l’unissent à la musique. Quels ont été ses rapports avec la musique ? Quels étaient ses ...compositeurs, ses opéras préférés et pourquoi ? Ce livre montre comment la musique, et particulièrement l’opéra, a totalement imprégné l’œuvre de Stendhal : dans ses romans, ses nouvelles ou ses écrits intimes, il a cherché à transformer la musique en mots, faisant souvent référence à Mozart ou Cimarosa. Persuadé d’avoir été un musicien manqué, Stendhal a rêvé de rivaliser, en tant qu’écrivain, avec la musique et ainsi d’atteindre l’idéal romantique de la fraternité des arts.
Sandy Petrey here looks at the emergence of nineteenth-century French realism in the light of the concept of speech acts as defined by J. L. Austin and as exemplified by the history of the French ...Revolution. Through analysis of the techniques of representation in works by Balzac, Stendhal, and Zola, Petrey suggests that the expression of a truth depends on the same collective forces necessary to change a regime. According to Petrey, political legitimacy in the Revolution, the Empire, and the Restoration was established by means of a series of demonstrations that what words say cannot be interpreted without reference to the community to which they speak. Petrey first discusses the creation of France's National Assembly in 1789 as a foundational example of how speech acts can bring about historical transformation. He then challenges the most powerful twentieth-century assault on realist aesthetics, Roland Barthes's S/Z , and also considers the views of such contemporary critics as Jacques Derrida, Barbara Johnson, and Stanley Fish. During the Revolution, Petrey says, statements of truth were not descriptions of what was, but rather exhortations to produce what was not. Nineteenth-century French fiction represents in literary form a similar collectively authorized linguistic performance; the real in realism comes from representing facts not as they are in themselves but as they are produced and rejected in society. In the course of illuminating readings of three central realist works—Balzac's Pere Goriot , Stendhal's The Red and the Black , and Zola's Germinal —Petrey takes the position that the dilemmas of representation, far from being one of realism's blind spots, figure among its major narrative subjects.
Stendhal « romantique » ? La question, complexe, toujours controversée, doit être contextualisée dans le cadre des « romantismes » européens auxquels Stendhal est confronté en parcourant l'Europe, « ...de Naples à Moscou », selon ses dires. « Romanticisme », d'abord, par influence italienne à Milan et lecture de la presse anglaise, mais aussi échos de l'Opéra à Vienne, contributions de la bibliothèque cosmopolite de Wolffenbüttel et glaces de la retraite de Russie qui sonnent le glas de l'esthétique classique. Passeur d'idées, familier des « voies de transmissions » comme le cabinet Vieusseux à Florence et des postures transculturelles, Stendhal, qui a affirmé que la « Révolution entre en littérature » adopte une attitude critique qui sert de révélateur à la mosaïque de l'« Europe romantique », aux débats fondateurs entre « nation » et « Europe ». Des regards venus de toute l'Europe contribuent ici au débat, qui se trouve étoffé par des documents inédits.
Stendhal est entré en littérature par la biographie. Méconnus mais indissociables du reste de son œuvre, ses travaux biographiques font surgir avec force la question de la conception romantique des ...grands hommes et artistes dont on retrace la « vie ».
In Real Time David F. Bell explores the decisive impact the accelerated movement of people and information had on the fictions of four giants of French realism--Balzac, Stendhal, Dumas, and Zola. ..._x000B__x000B_Nineteenth-century technological advances radically altered the infrastructure of France, changing the ways ordinary citizens--and literary characters--viewed time, space, distance, and speed. The most influential of these advances included the improvement of the stagecoach, the growth of road and canal networks leading to the advent of the railway, and the increasing use of mail, and of the optical telegraph. Citing examples from a wide range of novels and stories, Bell demonstrates the numerous ways in which these trends of acceleration became not just literary devices and themes but also structuring principles of the novels themselves. _x000B__x000B_Beginning with both the provincial and the Parisian communications networks of Balzac, Bell proceeds to discuss the roles of horses and optical telegraphs in Stendhal and the importance of domination of communication channels to the characters of Dumas, whose Count of Monte-Cristo might be seen as the ultimate fictional master of this accelerated culture. Finally, Bell analyzes the cinematic vision created by the arrival of the railroad, as depicted by Zola in La Bete Humaine.
Le terme érotisme est un paradigme lexicalisé à la fin du XVIIIe siècle. Employé au sens de « désir amoureux » chez Rétif de la Bretonne en 1794, défini comme « amour sensuel » par Pierre Larousse ...dans le Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, l’érotisme convoque une dynamique du désir et du plaisir rattachée aux sens et à la sensation. À ce titre, ce néologisme présente un intérêt majeur dans l’histoire des idées car, en désignant une forme particulière de l’amour, celle de l’« amour sensuel », c’est-à-dire propre aux sens, qui émane des sens, sa lexicalisation indique qu’il est essentiellement lié aux études scientifico-philosophiques de l’école sensualiste puis idéologique qui ont ancré le discours amoureux dans la vie sensitive et sensorielle. Or, la pensée romantique a hérité de ces philosophies, notamment celle de Stendhal : l’ensemble de l’œuvre stendhalienne nous présente un écrivain dont la pensée se rattache aux théories de la sensibilité, à plus forte raison dans De l’amour qu’il publie en 1822 et qui s’ouvre sur cette définition qui fait écho à celle de Pierre Larousse : « Aimer, c’est avoir du plaisir à voir, toucher, sentir par tous les sens, et d’aussi près que possible un objet aimable et qui nous aime. » A-t-il pour autant la même conception que ses maîtres idéologues et sensualistes dont il se réclame ? Car, à la croisée de deux siècles, Stendhal est également un romantique dont les théories philosophiques de la sensibilité trouvent un écho esthétique, donnant ainsi son sens plein au terme érotisme qu’Octavio Paz définit comme « le fils de la philosophie et du sentiment poétique qui transfigure en image tout ce qu’il touche » (La Flamme double : amour et érotisme). L’idée de cet ouvrage sur Stendhal et l’érotisme romantique est ainsi née de la mise en rapport et de l’articulation de deux interrogations : quelle conception de l’érotisme Stendhal a-t-il eu à l’époque romantique, au premier chef dans De l’amour ? Et, au regard des définitions actuelles de l’érotisme, dans quelle mesure pouvons-nous considérer De l’amour comme le premier ars erotica occidental moderne dont ont hérité nos érotologues contemporains ?