Résumé : Cet article traite des phénomènes sociolinguistiques en jeu dans les chansons des séparables à travers l’étude des procédés de création lexicale dans les chansons. Cette recherche étudie les ...chansons humoristiques des séparables du point de vue de leur ancrage socioculturel, sociolinguistique ainsi que leurs caractéristiques sémantiques et formelles et cherche à dégager leurs spécificités. Pour ce faire, les théories sociolinguistiques de Fishman (1971) et de Calvet L-J (2005) ont été les cadres théoriques de référence pour cette étude. L’écoute attentive de onze (11) chansons des séparables téléchargé de leur compte Youtube via le logiciel Vidmate nous a permis de recenser les phénomènes sociolinguistiques suivants : le code-switching, le mélange de langue, les emprunts, la connotation, les abréviations, etc.
Nous posons dans cet article que l’humour dans le discours publicitaire est un mécanisme privilégié de la communication multicanale et plurisémiotique pour transformer le discours marchand en ...pratique communicationnelle agissante. Dans son rapport à une normativité donnée comme potentiellement divergente, il est mobilisé dans le double objectif de construire un ethos décalé, identifiable et mémorisable pour le locuteur-annonceur, et de produire du plaisir intellectuel pour susciter la connivence du récepteur, qui devient ainsi co-énonciateur. Est alors interrogée la sémiosis de ce discours publicitaire dont chaque élément est porteur de signification aux yeux du récepteur lors de l’acte d’énonciation. Par la lecture connivente que le processus induit, l’acte humoristique comme acte de parole du côté de la production vise ensuite à s’actualiser en acte d’achat proprement dit du côté de la réception.
La caricature de presse tourne en ridicule les travers des puissants, singulièrement des gouvernants et des parlementaires. Mais on sait désormais, depuis la tragédie de Charlie Hebdo, que ce sont ...les dessinateurs qui peuvent en mourir, et la liberté de la presse en être meurtrie. Cet ouvrage, abondamment illustré, étudie l’évolution du rôle et des formes de la caricature politique et parlementaire en France de Louis XVIII à François Mitterrand, avec un utile détour comparatiste du côté de l’Italie. Des spécialistes reconnus du dessin de presse et de l’histoire politique contemporaine analysent l’histoire des dessins à charge de Daumier à Piem, en passant par les combats des caricaturistes lors de l’Affaire Dreyfus (Forain, Caran d’Ache) et par Sennep, le « Daumier du Palais Bourbon » sous les deux Républiques dominées par les débats parlementaires. À travers cet éclairage, c’est toute l’histoire des usages de la scène parlementaire et des joutes des leaders et des familles politiques qui est revisitée. Un tableau politique se dessine, articulant étroitement l’éloquence de la tribune et le trait du dessinateur de presse, le poids des mots du représentant de la nation et le choc de sa représentation.
Il est permis de penser qu’un matériel pédagogique humoristique – dessins humoristiques représentant ou évoquant le monde du travail, par exemple – présente un intérêt certain pour les apprenants de ...l’anglais des affaires et du commerce. Mais pour que tout l’intérêt potentiel de ces supports soit atteint, il est essentiel que l’enseignant tienne compte des difficultés qu’ils supposent. Cet article se propose d’apporter aux enseignants qui souhaitent adopter cette approche, des éléments méthodologiques leur permettant d’aider leurs étudiants dans la compréhension de certaines astuces de l’humour, compétence qui leur permettra d’appréhender cet aspect de la culture cible
De la chute de Napoléon III en 1870 à la césure de la Première Guerre mondiale, la caricature politique des premières décennies de la troisième République va se déchaîner. Par opposition au discours ...républicain constitutionnel et institutionnel, elle a eu largement recours au vocable du corps pour personnifier et dénoncer. Le corps et ses métamorphoses ont ainsi été le lieu, dans la sphère de ľimage satirique, d’un contre-pouvoir efficace et percutant, essentiellement fondé sur le principe d’une dégradation déclinée sous de multiples formes, en regard et en dérision du culte du grand homme. La personnification des scandales, les déformations physiques, les régressions végétales ou animales et les insectisations ont constitué l’arsenal graphique et symbolique par lequel les caricaturistes antirépublicains ont attaqué le régime. On y retrouve en arrière-plan les théories scientifiques contemporaines — physiognomonie, phrénologie, morphophysiologie… —, les combats esthétiques et politiques et l'idéologie républicaine même, récupérée et détournée. Le « corps » politique reprend ici ses droits, à ses dépens, avec une outrance qui nous surprend. L’ouvrage comprend un ensemble d’annexes et un dictionnaire des caricaturistes et dessinateurs de presse, comportant de nombreuses données inédites.
De Daumier à Plantu, en passant par Gill, Granjouan ou Gus Bofa, depuis très longtemps, le dessin est présent dans la presse. Une place favorisée au fil des siècles par l'évolution des techniques de ...reproduction et d'impression. Ce dessin, véritable espace de liberté d'expression, est aujourd'hui confronté à la rationalisation et à la commercialisation des espaces rédactionnels et publicitaires, une situation qui ne favorise pas tout à fait l’épanouissement du métier de caricaturiste, souvent assimilé dans les rédactions au « fou du roi ». Il accompagne également les évolutions tumultueuses de la presse écrite soumise à des bouleversements économiques et technologiques. Quelle place ces évolutions laisseront-elles à ces images, souvent irrévérencieuses, quelquefois dérangeantes, mais dont les lecteurs sont si friands, et qui apportent un sens et un regard très particuliers sur l’actualité ? Comment cultiver cette liberté de ton et cet art du trait et du récit, quand les contingences économiques ou politiques peuvent inciter les rédactions à la prudence ? Jusqu’où aller dans l’impertinence ? Autant de questions qui se posent à un métier qui s’est peu renouvelé ces dernières années, qui voit cependant arriver de nouvelles figures, et qui lui aussi doit s’adapter aux mutations de notre époque, en recherchant de nouveaux espaces et de nouvelles formes pour s’exprimer.
Outil public placé sous le signe du « droit à la liberté d'expression », la caricature appliquée au domaine politico-religieux a été, en 2005-2006, à l'origine d'une crise internationale à laquelle ...ont pris part des représentants de l'islam, du christianisme et du judaïsme, des chefs d'État, des intellectuels de tous bords… jusqu'aux industriels. La même année, un trio d'historiens, Michel Dixmier, Jacqueline Lalouette et Didier Pasamonik, revenaient par ce biais à l'affrontement du camp « laïque » et du camp « catholique » dans la France des XIXe-XXe siècles : La République et l'Église. Images d'une querelle. Le médium, étroitement lié à son contenu, flirte avec la limite de l'interdit qui participe de la structuration de sociétés plus ou moins marquées par l'empreinte religieuse. Il semble d'usage universel ce qui, en soi, est déjà un signe remarquable. C'est à l'exploration des différentes modalités de son usage que voudrait s'attacher l'ouvrage collectif ayant pour thème : La caricature au risque des autorités politiques et religieuses. L'intérêt majeur du projet réside dans la confrontation des approches et des possibilités offertes par des milieux tendus entre l'appel « moderne » de la critique possible de l'autorité (d'un homme, d'une parole, d'une expression de foi…) et la réplique « traditionnelle » du respect de celle-ci. L'affrontement premier est celui d'élites qui maîtrisent le verbe, mais il connaît de vastes prolongements populaires tant semble forte la puissance de l'image.