Le kyste mandibulaire vestibulaire surinfecté est une lésion peu commune, associée aux molaires mandibulaires chez l’enfant, au moment de leur éruption. Le cas décrit concerne un enfant avec des ...kystes bilatéraux en relation avec 36 et 46 retenues. Les dents étaient vitales et indolores mais leur éruption était bloquée. Le CT-scan montrait des images kystiques en position vestibulaire. Il a été décidé d’extraire les dents incriminées et d’énucléer les kystes. Un examen anatomopathologique a confirmé la nature kystique des lésions. Le diagnostic de kyste mandibulaire vestibulaire surinfecté a pu être posé bien que cette dénomination soit peu adaptée en raison de l’absence d’une réelle infection.
The mandibular infected buccal cyst is an uncommon lesion associated with the permanent mandibular first or second molar in children just prior to tooth eruption. The WHO includes this lesion under the category of paradental cyst. We describe the case of a patient with bilateral mandibular cyst affecting the first molars. The 9-years-old boy presented with no pain on the impacted teeth. The vitality tests were positive. Computed tomography showed a well defined bilateral ovoid radiolucencies at the apices of the lower left and right first molars. The treatment was to enucleate the cysts and extract both teeth. The histopathologic diagnosis of both lesions was a paradental cyst. The WHO suggests the term of mandibular infected buccal cyst (MIBC). The aim of this case report was to familiarize dentists and oral surgeons with the MIBC, and to discuss the different treatments that are suggested in the literature.
Les ostéosarcomes sont des tumeurs malignes primaires potentiellement létales, plus fréquemment rencontrées au niveau des os longs que dans la région maxillo-faciale. Lorsqu’ils se développent aux ...dépens de la mandibule leur diagnostic et leur traitement sont souvent tardifs en moyenne 3 à 6 mois après les premiers symptômes.
Nous présentons un cas d’ostéosarcome chondroblastique mandibulaire traité et suivi durant 14 ans. Le diagnostic et le début du traitement ont été faits 2 mois après les premiers symptômes. Le diagnostic définitif a pu être posé par un examen anatomopathologique de la pièce de résection. Le traitement a nécessité plusieurs interventions pour obtenir des recoupes en tissu sain. Une reconstruction par greffe osseuse ainsi qu’une réhabilitation dentaire ont été effectuées.
Ce cas illustre les difficultés rencontrées pour établir un diagnostic correct, réaliser un traitement chirurgical approprié et prendre en charge sur le long terme un ostéosarcome mandibulaire. Pour poser le diagnostic, l’imagerie peut apporter une certaine aide, en recherchant le signe spécifique du triangle de Codman. Cependant seul l’examen anatomopathologique permet un diagnostic fiable. Le traitement de choix est l’exérèse chirurgicale avec des recoupes en tissus sains qui permet d’espérer une survie jusqu’à 80 % à 5 ans. La difficulté essentielle du traitement est liée au délai d’obtention du résultat anatomopathologique. Des interventions répétées sont souvent nécessaires pour obtenir des recoupes en tissu exempt de cellules tumorales. Afin d’éviter des résections multiples et avoir un recul suffisant, une reconstruction différée avec insertion d’une plaque « mainteneur d’espace » temporaire pourrait être une solution. Le pronostic de l’ostéosarcome mandibulaire est meilleur que celui des os longs, mais la chimiothérapie ou la radiothérapie, qui sont très efficaces pour ces derniers, ne changent pas le pronostic de l’ostéosarcome mandibulaire.
Osteosarcoma, the second most frequent primary malignant bone tumor, is usually found in long bones: femur, tibia or humerus with only 6 to 7% of cases occurring in the jaws. Patients with osteosarcoma of the mandible usually complain of a swelling, which can be painful or not, accompanied by paresthesia of one of the trigeminal nerve branches in about 20% of cases.
We report a case of chondroblastic osteosarcoma of the mandible affecting a 33-year-old woman with 14 years follow-up illustrating the difficulties of a rapid diagnosis.
The prognosis of osteosarcoma of the mandible relies on its histological grade and the amount of time elapsing from diagnosis to treatment onset. The treatment of choice is radical surgery providing a 5-year survival rate up to 80%. The definitive surgical treatment is usually performed only after several interventions because operative-room pathology cannot be obtained due to the necessity of decalcification. In order to avoid multiple resections, an interim bridging with a reconstructive plate with a condylar head can be proposed before definitive graft reconstruction. The prognosis of osteosarcoma of the mandible is better than that of long bones. Chemotherapy or radiotherapy, which are very efficient for osteosarcoma in general, do not change the prognosis of osteosarcoma of the mandible.
L’épidémiologie et le traitement des fractures mandibulaires varient d’un pays à un autre. Le but de notre travail était d’exposer les spécificités de cette pathologie au centre hospitalier ...universitaire (CHU) Charles-Nicolle de Tunis.
L’âge, le sexe, l’étiologie, les localisations et les modalités de traitement des fractures survenues chez 685
patients hospitalisés entre 1995 et 2004 ont été analysés de manière rétrospective.
Le sex-ratio était de 6. L’âge moyen des patients était de 28
ans (1–82
ans). Les causes les plus fréquentes étaient les accidents de la voie publique (AVP) (45 %) et les actes de violence (22 %). L’angle mandibulaire était la localisation la plus fréquente (24,8 %), suivie par la région parasymphysaire (22,2 %). Le blocage maxillomandibulaire (BMM) a été le traitement le plus fréquent (56,6 %). L’ostéosynthèse au fil d’acier a été le moyen de contention le plus utilisé lors du traitement chirurgical. Les pertes dentaires et les troubles sensitifs dans le territoire du nerf dentaire inférieur (V
3) ont été les séquelles les plus fréquentes.
Nos données épidémiologiques correspondent globalement à celles retrouvées dans les pays en voie de développement. L’analyse de telles données pourrait permettre de mieux organiser la prise en charge des traumatismes maxillofaciaux en Tunisie. Les choix thérapeutiques dépendent du type de fracture mais également des conditions économiques du pays.
The epidemiology and treatment of mandibular fracture vary from one country to another. The aim of this study was to present the current demographic pattern and treatment regimens of mandibular fractures in Tunisia.
The medical records and radiographs of 685
patients treated for mandibular fracture at the Maxillofacial and Plastic Surgery Department in the Tunis Charles-Nicolle Hospital between 1995 and 2004 were retrospectively studied. The relevant parameters were: age, sex, etiology, anatomical site of fracture, and treatment.
The prevalence of mandibular fractures was higher in male patients (sex ratio 6:1). Traffic accidents were the main cause of these lesions (45%), followed by assault (22%). Angle fractures were the most common (24.8%) followed by parasymphyseal fractures (22.2%). The most frequent treatment was closed reduction with maxillo mandibular locking in 388 patients (56.6%). Transosseous wiring was the most commonly used method in open reductions. Tooth loss and neurological sensitive deficiency were the most common sequels.
Our epidemiological data correlates to published data for developing countries. Analyzing this data can help to improve the management of maxillo-facial trauma in Tunisia. Therapeutic options vary according to the type of fracture but also depend on the economical status of the country.
The purpose of this study was to validate an experimental model of weakened synthetic mandible loaded in a device simulating masticatory forces by studying the reproducibility of the fracture ...threshold.
Both sides of five synthetic mandibles were weakened by progressive synthetic bone resection. The synthetic mandibles were submitted, after each resection, to static chewing exercises in the simulator. The threshold fracture was recorded.
The fracture threshold mean resection height was 19.33
mm with a percentage of error of 6.72%.
The low percentage of error allowed us to validate this experimental model. A comparison with other experimental or finite element models confirmed our protocol and results. We plan to apply this protocol to fresh weakened mandibles.
Le but de cette étude était de valider un protocole de mise en charge des mandibules synthétiques fragilisées en étudiant la reproductibilité de leur seuil de fracture.
Les deux côtés du corps de cinq mandibules synthétiques ont été fragilisés par des résections progressives de matériel. Les mandibules ont été soumises après chaque résection à des forces externes simulant des exercices de mastication statiques et produite par un dispositif de mise en charge. Le seuil de fracture a été enregistré.
La hauteur de résection moyenne du seuil de fracture était de 19,33
mm avec un pourcentage d’erreur de 6,72 %.
Le faible pourcentage d’erreur nous a permis de valider notre modèle expérimental. Une comparaison à d’autres modèles expérimentaux ou physicomathématiques par éléments finis a conforté nos résultats et notre protocole. Il est prévu d’appliquer ce protocole à des mandibules fraîches fragilisées.
L’anémie falciforme (drépanocytose) est une maladie héréditaire chronique qui s’accompagne souvent de crises aiguës vaso-occlusives et hémolytiques. Elle peut comporter plusieurs manifestations ...buccales, les plus fréquentes étant constituées par des paresthésies, des nécroses pulpaires ou une ostéomyélite. Quelques cas d’ostéolyse induite par une prolifération médullaires et de cavités pseudo-kystiques ont été rapportés dans les maxillaires. Une observation de pseudo-kyste anévrysmal mandibulaire chez une patiente atteinte d’anémie falciforme est présentée dans cet article. (Med Buccale Chir Buccale 2009 ; 15 : 209-212).
Sickle cell anemia (drepanocytosis) is a chronic hereditary disease which may result in acute vaso-occlusive and hemolytic crises. It may be associated with numerous oral manifestations, the most common of which are paresthesia, pulpal necrosis and osteomyelitis. Cases of medullary bone defects and pseudo-cystic cavities involving the maxillaries have been reported. A case of aneurysmal bone cyst of the mandible in a patient with sickle cell anemia is reported. (Med Buccale Chir Buccale 2009 ; 15 : 209-212).
Myofibromatose infantile de la mandibule Chtourou, I.; Krichen Makni, S.; Dhouib, M. ...
Revue de stomatologie et de chirurgie maxillo-faciale,
11/2007, Letnik:
108, Številka:
5
Journal Article
Pediatric myofibromatosis is a rare tumor in neonates and children. Two forms are described, solitary and multicentric, the solitary type is more common and is localized mainly on the head and the ...neck, mandible involvement is rare. The aim of this article was to report the anatomoclinical and therapeutic features of this pediatric tumor in a case as well as its follow-up.
A 10-year-old girl was brought to consultation for a lower left gingival swelling 5 cm in diameter, forming a unit with the mandibular bone. The volume had gradually increased over the last 12 months. Imagery revealed the presence of an osteolytic tumor benign in aspect, but locally aggressive. Conservative surgery was performed. The diagnosis of pediatric myofibromatosis was confirmed. Evolution was excellent and after three years of follow-up, there was no evidence of relapse.
Pediatric myofibromatosis often presents as a painless, well-circumscribed, solid nodule. Imagery is very useful to assess lesion extension and for the therapeutic follow-up. The diagnosis is made on anatomopathological findings and immunohistochemical assessment. The treatment of the solitary myofibromatosis is primarily surgical and its prognosis is excellent contrary to the multicentric form.
La myofibromatose est une tumeur rare du nouveau-né et de l'enfant. On y décrit les formes solitaires et les formes multicentriques. Les formes solitaires sont les plus fréquentes, elles siègent essentiellement au niveau de la tête et du cou. L'atteinte mandibulaire est rare. Nous illustrons, sur un cas, les particularités anatomocliniques, thérapeutiques et évolutives de cette tumeur pédiatrique rare.
Une fille âgée de dix ans a été vue en consultation pour une tuméfaction génienne basse gauche de 5 cm de diamètre faisant corps avec l'os mandibulaire. La taille de la lésion augmentait progressivement depuis 12 mois. L'imagerie évoquait une tumeur ostéolytique d'allure bénigne, mais localement agressive. Le traitement chirurgical a été conservateur
; le diagnostic de myofibromatose pédiatrique a été retenu. Il n'y a pas eu de récidive tumorale après un suivi de plus de trois ans.
La myofibromatose pédiatrique se présente souvent sous la forme d'une masse solide assez bien circonscrite et indolore. L'imagerie est très utile pour évaluer l'extension de la lésion et pour le suivi post-thérapeutique. Le diagnostic est anatomopathologique couplé à des études immunohistochimiques. Le traitement de la forme solitaire est essentiellement chirurgical et son pronostic est excellent, contrairement à la myofibromatose multicentrique.
A clinical test to elicit somatosensory evoked potentials (SEP's) to electrical (current) stimulation of the mental nerve, is described. Control data from 22 normal individuals were obtained which ...showed that in the initial 100 ms following the stimulus, SEPs with four positive components and five negative components could consistently be recorded. SEPs from three patients with trigeminal sensory symptoms were also elicited and these showed abnormal potentials in two cases with traumatised inferior dental and mental nerves, and normal potentials in the third case with subjective evidence of mental anaesthesia.
Le but de ce travail a été d’étudier la fiabilité respective du clivage sagittal et de l’ostéotomie Le Fort I pour essayer de juger objectivement de l’incidence de leur ordre sur le résultat final de ...l’ostéotomie maxillomandibulaire.
Nous avons chiffré les erreurs que génèrent le clivage sagittal et l’ostéotomie Le Fort I chez 50 patients en réalisant en peropératoire une empreinte de l’occlusion après chaque ostéotomie.
Après clivage sagittal, des variations dans le sens antéropostérieur ont été présentes dans 74 % des cas avec une amplitude moyenne de 0,32
mm. Dans le sens transversal, elles ont été de 54 % des cas avec une amplitude moyenne de 0,19
mm. Après ostéotomie Le Fort I, il n’y avait aucune différence dans le sens antéropostérieur dans 92 % des cas. L’erreur moyenne était de 0,02
mm. Aucune erreur n’a été observée dans le sens transversal.
Le positionnement Le Fort I est remarquablement précis à la différence de celui du clivage sagittal. L’ordre ostéotomie Le Fort I en premier, clivage sagittal mandibulaire en second a l’inconvénient de pérenniser les erreurs du clivage sagittal. L’ordre inverse qui, en commençant par la mandibule, aboutit à gommer les petites erreurs du clivage lors du Le Fort I est plus logique et préférable.
Our aim was to study the reliability of sagittal split osteotomy and Le Fort I osteotomy respectively, and to try to judge objectively the impact of their order for the final result of bimaxillary osteotomy.
Fifty patients were included. For each we calculated the errors generated by sagittal split osteotomies on one hand and Le Fort I osteotomy on the other hand, by performing a peroperative splint after each osteotomy.
After sagittal split osteotomies changes in the anteroposterior direction were present in 74% of cases with an average amplitude of 0.32
mm. They were less frequent in the transversal direction, 54% of cases, with a smaller amplitude (0.19
mm). After Le Fort I osteotomy, there was no difference in 92% of cases with an average error of 0.02
mm in the anteroposterior direction. No errors were observed in the transverse direction.
Le Fort I positioning is remarkably accurate contrary to the sagittal split. Using Le Fort I osteotomy first and mandibular sagittal split second has for drawback to perpetuate the errors of the sagittal split. The reverse order, beginning with the mandible, allows correction of sagittal split mistakes with the Le Fort I osteotomy. So it seems that the latter order is more logical and preferable.