The wars and conflicts that accompanied the breakup of the former Yugoslavia are inextricably linked to “language”. The “breakup” of Serbo-Croat into several national languages and the determination ...of Slovenes and, to a lesser extent, Macedonians to restrain the influence of Serbo-Croat on their respective languages was a prelude to the country’s political breakup. Military violence was carefully prepared by linguistic means: hate speech, which quickly turned into war speech, dominated the words of politicians, media, culture and everyday conversation. This would not have been possible without resorting to the past and to the mythologized history of the warring parties (the Battle of Kosovo Polje, Yugoslavia before the Second World War, the Second World War itself). The analysis of the political and media discourses carried out in this study revealed three major types of semantic inversions on which the underlying discursive mechanisms largely rely: diachronic inversions (the resurgence of the terms “Ustashe”, “Chetniks”, “Turks”), semantic and logical travesties (in which terms such as “defend” and “liberate” lose their primary meanings) and semantic asymmetries (the enemy is an inhuman “aggressor” and “slaughterer”, while “our” side is made up of “innocent victims”, “martyrs” or “heroes”). As a result, the terms and utterances used lose their semantic and referential “basis”, so that they can no longer fully function except within the discursive universe that generated them.
La guerre se définit comme une situation conflictuelle entre deux ou plusieurs pays, états, groupes sociaux, individus, avec ou sans lutte armée. Actuellement, la guerre en Syrie préoccupe les médias ...occidentaux, y compris la presse en ligne. La guerre civile syrienne a éclaté dans le contexte du Printemps arabe par des manifestations majoritairement pacifiques en faveur de la démocratie contre le régime baasiste dirigé par le président Bachar el-Assad. Elle sʼest rapidement transformée en rébellion armée qui a exigé lʼengagement de certains pays occidentaux, ce qui a provoqué de nombreuses discussions. Dans cette communication nous tentons de comprendre comment le phénomène de la guerre peut intervenir dans les choix de dévoilements identitaires des internautes. Il convient de préciser que le choix du pseudonyme est l’un des premiers actes de création individuelle de l’internaute : avant de s’exprimer par la langue, il va devoir se nommer. Lʼobjectif de notre article est dʼanalyser plus en détail quel est le lien entre l´expressivité des commentaires et lʼidentité numérique. Nous voulons aussi examiner si la possibilité de masquer lʼidentité est un facteur déclencheur de lʼusage des mots argotiques. Pour répondre à ces questions nous proposons une étude comparative de deux corpus de commentaires publics apparaissant sur des sites de presse en ligne qui décrivent la guerre en Syrie. Le premier corpus sera constitué sur la base de sites tchèques (Idnes.cz, Blesk.cz), le second sur la base de sites français (20.minutes.fr, Closer.fr), selon un protocole identique.