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  • Encéphalopathies de Gayet–W...
    Akkari, Manel; Saied, Mohamed Zakaria; Ben Abdallah, Maya; Zouari, Rania; Jeridi, Cyrine; Ben Sassi, Samia; Blel, Samir

    Revue neurologique, April 2022, 2022-04-00, Letnik: 178
    Journal Article

    L’encéphalopathie de Wernicke (EGW) est une pathologie carentielle causée par un déficit profond en thiamine (vitamine B1). Elle réalise une urgence diagnostique et thérapeutique. La présentation clinique est souvent trompeuse. L’objectif de notre travail était de déterminer les caractéristiques cliniques, radiologiques et évolutives des EGW hospitalisés dans notre centre. Nous avons colligé, rétrospectivement, 20 patients suivis pour une EGW confirmée et hospitalisés dans notre centre durant la période comprise entre les années 2000 et 2021. Le sex-ratio H/F était de 0,81. L’âge moyen était de 42 ans. Les vomissements gravidiques (40 %) et l’éthylisme chronique (30 %) étaient les facteurs les plus rapportés. Les signes neurologiques les plus retrouvés étaient la confusion (65 %), l’ataxie (75 %) et l’ophtalmoplégie (70 %). Cette triade était complète chez 1/3 des patients. Les hypersignaux des tubercules mamillaires étaient les anomalies radiologiques les plus objectivées (4 cas). Une récupération était observée chez 95 % des patients après supplémentation. Nos résultats démontraient que les facteurs favorisants de l’EGW sont en accord avec la plupart des études. La triade clinique associant ophtalmoplégie, confusion et ataxie est très évocatrice du diagnostic mais n’est présente que dans 30 % des cas. L’IRM cérébrale est un examen clé mais sa normalité n’élimine pas le diagnostic d’EGW. Le pronostic dépend de la précocité du traitement. L’EGW est une urgence métabolique. La triade clinique ophtalmoplégie, confusion et ataxie est évocatrice. La supplémentation vitaminique précoce permet d’avoir une évolution favorable et d’éviter l’installation des séquelles irréversibles.