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Celotno besedilo
  • La Redoute se réinvente en ...
    Lesniak, Isabelle

    Echos (Paris, France), 11/2019
    Newspaper Article

    Une vision « alignée » « Nous sommes deux marques emblématiques françaises, nous partageons une mentalité de commerçants et nos segments sont complémentaires », commence Nathalie Balla, brune discrète, dont la robe imprimée ne dépareillerait pas dans le « vestiaire de la femme active » de La Redoute. Il partage infiniment plus qu'un open space : une vision « alignée » du glorieux passé, du présent retrouvé et de l'avenir désormais prometteur de la marque ; un goût du challenge et une aversion pour « les jardins à la française » ; « une horreur de l'ego et du pouvoir ». Choix drastiques Lorsque, en septembre 2013, aucune offre de reprise ne semble en mesure de ressusciter une enseigne malmenée par les pure players et les nouveaux rois de la fast fashion (Zara, H&M, etc.), ils soumettent à Kering leur propre plan radical de retournement, concocté dans un sentiment d'urgence largement partagé par les équipes. Bien que leader, le pôle Galeries Lafayette-La Redoute ne détient que 4,4% du marché français ! » Ne pas se transformer en une « marketplace » parmi d'autres, mais promouvoir des créations en marque propre, faire le tri dans son offre pléthorique, en finir avec le catalogue de 1 276 pages pour ne distribuer que quelques fascicules ciblés, se réorganiser autour du digital, tout en supprimant 1 178 postes (la moitié des emplois en France !), ouvrir le capital aux salariés : autant de choix drastiques qu'il est aujourd'hui facile de qualifier de visionnaires mais qui, en 2014, représentaient un vrai pari.