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Preverite dostopnost
  • Dockès, Pierre; Potier, Jean-Pierre

    2005
    Paper

    On a trop tendance encore aujourd'hui à assimiler la « libre concurrence » chez Léon Walras et la « concurrence pure et parfaite » comme structure de marché de la vulgate néo-classique. Nous chercherons à montrer dans cette étude que chez Walras, la libre concurrence, quel que soit le niveau auquel on l'appréhende (certains marchés concrets, marché type réel, marché type idéal), est essentiellement un comportement spécifique et naturel d'individus rationnels et libres, et disposant d'institutions leur permettant d'exercer pleinement ces libertés. Elle découle de trois libertés : celle de proposer les prix à l'enchère et au rabais, celle de faire varier sa production selon les situations de bénéfice ou de perte, celle d'entrer ou de sortir du marché. Trois libertés, qui produisent un comportement naturel, mais qui doivent pouvoir s'exercer pleinement, d'où l'existence de deux règles suivantes : - les échangistes doivent rendre publiques leurs propositions en les criant, - les processus d'enchères et rabais doivent être terminés et le prix d'équilibre atteint, avant qu'il y ait des transactions effectives. Notre étude comprendra deux sections. La première section, La concurrence et la méthode walrasienne, met en relation la méthode de l'auteur des Eléments et les divers niveaux auxquels il appréhende la concurrence et les marchés concurrentiels. La deuxième section, Marché, concurrence et libre concurrence absolue, examine comment Walras prend en compte les marchés concrets, construit son marché type réel et passe ensuite au marché type idéal. On peut ainsi caractériser la concurrence walrasienne par opposition aux conceptions standard.