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  • Étude de l'agressivité phys...
    Gimenez, C; Blatier, C

    Neuropsychiatrie de l'enfance et de l'adolescence, 3/2004, Letnik: 52, Številka: 2
    Journal Article

    Les études sur l'agressivité physique confondent souvent l'agressivité verbale, l'agressivité indirecte, l'opposition, la compétition et d'autres problèmes de conduite. De fait, on ne possède encore que peu de connaissances sur l'émergence et le développement de l'agressivité physique au cours de la prime enfance. Récemment, Tremblay et al. 27 se sont intéressés à cette question. Dans une perspective transculturelle, nous avons tenté de reproduire la même procédure. Il s'avère que nos données concordent avec celles collectées par Tremblay : les propos des mères relatifs à 11 comportements d'agressivité physique indiquent que les proportions d'enfants manifestant de telles conduites augmentent de façon conséquente entre 12 et 17 mois. À cet âge, près de 90 % des sujets de notre échantillon vérifiaient au moins l'un des items de la liste proposée. De plus, le sexe de l'enfant et le fait d'appartenir à une fratrie sont susceptibles d'influencer l'émergence de comportements agressifs. Ces deux études suggèrent que la croyance selon laquelle la probabilité d'émergence de conduites violentes augmente à l'approche de l'adolescence doit être reconsidérée. Ces comportements surviennent en effet chez la majorité des enfants dès l'âge de deux ans, et la plupart apprennent à les inhiber en entrant à l'école. Il apparaît ainsi que deux principales trajectoires développementales quant à l'agressivité physique puissent être distinguées : « limitée à l'enfance » et « persistant tout au long de la vie ». En outre, le fait que la majorité des enfants apprenne à ne plus manifester de conduites violentes entre deux et trois ans semble indiquer qu'il existe une période sensible pour apprendre à inhiber les comportements agressifs. Studies of aggression often confound physical aggression with verbal aggression, indirect aggression, opposition, competition and other externalizing behaviours. Yet little is known about the onset and development of physical aggression before school entry. Recently, Tremblay et al. 27 have interested in this field study. In a transcultural perspective, we have tried to replicate, using the same method, the results they obtained. It appears that the data we have collected concord with Tremblay’s data: the maternal reports on 11 physically aggressive behaviours indicated that the rate of cumulative onset of physically aggressive behaviours increased substantially from 12 to 17 months after birth. By 17 months of age, onset of physical aggression is reported for close 90% of the children. Moreover, the sex of the child and the presence of a sibling appeared to influence age of onset. Both studies suggest that the notion of increased probability of onset of physical aggression as children approach adolescence needs to be reconsidered. Most children have had their onset of physical aggression by the end of their second year after birth, and most have learn to inhibit physical aggression by school entry. Thus, there may be two main developmental trajectories of physical aggression: childhood limited and life-course persistent. This may be an indication that there is a sensitive period for learning to inhibit physically aggressive behaviour.