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  • Adapter les itinéraires syl...
    Lebourgeois, François; Trouvé, Raphaël; Bontemps, Jean-Daniel; Collet, Catherine; Daviller, Sébastien; Spicher, Fabien; Ningre, François; Rittié, Daniel; Richter, Claudine; Seynave, Ingrid

    Revue forestière française, 2017, Letnik: 69, Številka: 1
    Journal Article

    The effects of population density and summer drought were analysed by means of diameter and height growth in sessile oaks (Quercus petraea) on the stand and individual tree scales. Dendrometric inventory data collected from two networks of silvicultural experimentation were used (LERFOB and GIS Coop networks, 9 sites, 31 plots, 99 inventories, ages from 10 to 120 years). These networks study the effects of a broad range of densities, from freely growing trees (relative density index, or RDI, close to 0) to maximum density situations where self-thinning occurs (RDI equal to or in excess of 1). Climate conditions vary from 660 to 850 mm per year with a heat gradient of 9.5 to 11.5 °C (average 1990-2010). Generally speaking, density very strongly affects tree and stand growth, with drought playing a secondary role that is nonetheless significant. Overtopped trees contribute very little to the growth of the stand, particularly when the stand is dense. Drought reduces growth, particularly that of non-dominant trees. Density and drought therefore have the same effect: they accentuate growth differences between trees when stresses are greater. By allocating more resources to diameter growth as compared to height growth, trees in open stands are more “stocky”. In contrast, in densely populated stands, there is “a race for light” making for greater height growth, especially that of overtopped trees. In all cases, drought has a greater effect in reducing height growth than in reducing diameter growth. Finally, following a particularly severe drought (1976), trees recovered most quickly at the drier sites (recovery in 2 years) while the overtopped trees in the higher density stands recovered very little (still no recovery 7 years later). These results suggest that sessile oak adapts better in drier conditions. Les effets de la densité du peuplement et de la sécheresse estivale ont été analysés sur la croissance en diamètre et en hauteur du Chêne sessile (Quercus petraea) à l’échelle du peuplement et de l’arbre. Les données des inventaires dendrométriques issues de deux réseaux d’expérimentations sylvicoles ont été utilisées (réseaux LERFOB et GIS Coop, 9 sites, 31 placettes, 99 inventaires, âges de 10 à 120 ans). Ces réseaux étudient les effets de larges gradients de densité, depuis des arbres en croissance libre (relative density index, ou RDI, proche de 0) jusqu’à des situations de densité maximale avec des phénomènes d’autoéclaircie (RDI supérieur ou égal à 1). Les conditions climatiques varient de 660 à 850 mm par an pour un gradient thermique de 9,5 à 11,5 °C (moyenne 1990-2010). D’une façon générale, la densité module très fortement la croissance des arbres et du peuplement, la sécheresse jouant un rôle secondaire mais néanmoins significatif. Les arbres dominés participent peu à la croissance du peuplement et ceci est d’autant plus vrai que le peuplement est dense. La sécheresse réduit la croissance et ceci particulièrement pour les arbres non dominants. Ainsi densité et sécheresse ont le même effet, c’est-à-dire qu’elles accentuent les différences de croissance entre arbres quand les contraintes augmentent. En allouant davantage de ressources à leur croissance en diamètre par rapport à leur croissance en hauteur, les arbres dans les peuplements ouverts sont « trapus ». Au contraire, dans les peuplements denses, c’est la « course à la lumière » avec une croissance en hauteur accrue et ceci d’autant plus que l’arbre est dominé. Dans tous les cas, la sécheresse réduit davantage la croissance en hauteur que la croissance en diamètre. Enfin, après une sécheresse exceptionnelle (1976), la récupération des arbres a été la plus rapide sur les sites les plus secs (récupération après 2 ans) et elle fut très faible pour les arbres dominés dans les peuplements les plus denses (toujours pas de récupération après 7 ans). Ces résultats suggèrent une meilleure adaptation des chênes sessiles dans les conditions plus sèches.