L’enjeu de cet ouvrage est de comparer les multiples expressions de l’espace continental des Amériques et de l’espace insulaire des Caraïbes qui lui fait face en analysant les modalités de ...renouvellement des mythes, des narrativités et des perspectives menant à la reconfiguration de cet espace. Les analyses sont structurées autour de quatre axes nourris par des réflexions portant sur les conflits et les croisements culturels, économiques, sociaux et politiques : 1) déplacements et traversées de frontières, 2) dynamiques urbaines et représentations, 3) confins, territoires et non-lieux et 4) espaces mémoriaux. Avec des articles signés par Bernard Andrès, Adina Balint, Zilá Bernd, Jean-François Côté, Maria Zilda Ferreira Cury, Alberto Da Silva, Françoise Dubosquet Lairys, Eurídice Figueiredo, Thierry Goater, Ilana Heineberg, Patrick Imbert, José Luís S. F. Jobim, Soraya Lani, Rita Olivieri-Godet, Licia Soares De Souza, Bertrand Westphal.
This article sets out a methodology drawn up to study the medieval urban phenomenon. Medieval and modern fiscal sources, traditionally used for the study of landscapes, are modelled in the form of ...adjacency graphs for the land plots in order to detect the dynamics of the urban area over time. The comparison of plots between the late Middle Ages and the 19th century, made possible by the use of graph theory and cross-referencing with archaeological data, helps to obtain a close idea of how a given urban territory was developed.
Cet article présente une méthodologie élaborée pour étudier le phénomène urbain médiéval. Les sources fiscales médiévales et modernes, traditionnellement utilisées pour l’étude des paysages, sont modélisées sous forme de graphes d’adjacence des parcelles afin de percevoir les dynamiques de l’espace urbain sur le temps long. La comparaison des parcellaires entre le bas Moyen Âge et le XIXe siècle, rendue possible par l’utilisation de la théorie des graphes et le croisement avec les données archéologiques, permet d’approcher les modalités d’aménagement d’un territoire urbain.
Este artículo presenta una metodología desarrollada para estudiar el fenómeno urbano medieval. Las fuentes fiscales medievales y modernas, tradicionalmente utilizadas para los estudios de paisaje, son aquí modelizadas como gráficos de adyacencia de parcelas con el objetivo de percibir la dinámica del espacio urbano a lo largo del tiempo. La comparación de los parcelarios entre la baja Edad Media y el siglo XIX, posible gracias a la utilización de la teoría de los gráficos y a las referencias cruzadas con los datos arqueológicos, permite acercarse a los métodos de planificación del territorio urbano.
Rivals Cécile. Une utilisation des sources fiscales médiévales et modernes pour étudier le tissu urbain sur le temps long. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 36, 2018. Numéro spécial. L'archéologie au village. Le village et ses transformations, du Moyen Âge au premier cadastre. Actes du colloque de Perpignan, 20-22 septembre 2017 - Travaux réunis par Olivier Passarrius et Aymat Catafau. pp. 69-79.
Lorsque le roman de Caroline Clive, Paul Ferroll, fut publié en juillet 1855, la critique ne tarda pas à faire le lien avec Jane Eyre (1847), de Charlotte Brontë. Les premiers à se pencher sur ce ...roman jugèrent les deux textes dans des termes similaires, les considérant comme choquants, originaux, puissants et audacieux. En renversant les attentes victoriennes dans le champ de la fiction et en transgressant les « règles » imposées aux femmes-écrivains, ces livres étaient, pensait-on, porteurs de qualités « masculines » tour à tour louées et dénigrées. Paul Ferroll fut donc vu comme un héritier de Jane Eyre qui « accentuait la puissance et l’horreur de l’original » (« deepening the power and horror of the original »). Cette accentuation est particulièrement prégnante dans le choix de Clive comme protagoniste criminel ; à l’instar de Rochester, ce dernier est un héros byronien qui cache un lourd secret au sujet de sa première épouse.
« Exister sans consister en quoi que ce soit, n’est-ce pas le déroutant, décevant, irritant paradoxe du Charme ? » Cette question de Vladimir Jankélévitch, un des rares penseurs à s’être intéressé au ...charme, rend compte de la difficulté à saisir et à théoriser une notion au carrefour de plusieurs disciplines. Notion éminemment subjective, le charme contient une part d’inattendu, d’incertain. Il s’oppose à l’habituel et à la routine, aux normes et aux cadres. Il désigne tout ce qui est léger et fugitif, vague et vaporeux, échappant ainsi aux tentatives de théorisation. Il comporte une part de mystère, il est au rebours du prévisible. Il laisse deviner un monde inconnu qui attire et fascine. Il est promesse de nouveauté et d’imprévu ; promesse de plaisir et de bonheur à venir. C’est l’appel du rêve, de l’imaginaire. C’est la porte ouverte vers un possible indéterminé, vers une éventuelle transcendance. Le charme s’impose à nous et nous sommes alors sous le charme d’un sourire, d’une atmosphère, d’un parfum, d’une musique, d’un lieu, d’une personne, d’une œuvre littéraire ou artistique. Mais on ne sait ni pourquoi ni comment. Son étymologie latine confirme son pouvoir de fascination : son étymon carmen désigne tout d’abord une formule rythmée, notamment magique, dans la langue religieuse et juridique, puis renvoie à une parole poétique aux vertus magiques. Le chant enchante… Si la question de la beauté traverse nombre de recherches, la notion de charme, elle, a fait l’objet de très peu d’intérêt, comme toutes les notions qui désignent de l’impalpable, et se trouve ainsi à la marge des recherches scientifiques. L’ouvrage a pour ambition de combler un réel vide dans ce domaine. Il s’organise thématiquement en quatre parties, en rayonnant de l’Antiquité gréco-latine à l’époque contemporaine : après un chapitre liminaire inaugurant la réflexion, le charme est tour à tour étudié dans ses rapports à la musique, à la peinture, dans les paysages ou les personnages littéraires, enfin, dans la chair même des textes.
Cet article analyse la façon dont Aristophane présente et exploite la perception auditive dans son œuvre. En se fondant sur une étude précise des verbes d’audition et de leur emploi, il examine ...d’abord comment est retranscrite cette perception : est-elle fiable ? Mène-t-elle systématiquement à la vérité ? Comment s’élabore sur scène la relation entre la parole et l’écoute ? Puis, l’analyse porte sur le rôle joué par l’écoute dans l’intrigue et le dispositif scénique. Largement utilisée pour les entrées en scène, elle n’est cependant jamais le moteur de l’action, mais sert à établir des commentaires internes.
L’enjeu de cette thèse a pour objet deux corpus fondamentaux pour le Moyen Âge français, et plus généralement pour la littérature européenne, soit le Roman de Renart et les fabliaux. Néanmoins, la ...relation en tant que telle entre les deux reste peu analysée jusqu’à présent. Si les aspects thématiques communs de ces textes ont souvent été perçus par la critique, celle-ci n’a jamais véritablement posé les divergences qui s’opéraient dans ces thèmes, notamment dans la façon dont ils sont employés au sein de deux genres dont l’organisation est très différente. Si l’on peut envisager les deux genres comme relevant du récit comique bref, il faut alors interpréter les dynamiques à l’œuvre, si l’on définit la notion comme mouvements qui concourent à un processus, c'est-à-dire de questionner ce qui fait de ces deux corpus des récits comiques brefs, que ce soit de façon convergente ou divergente.
The purpose of this thesis is to compare the Roman de Renart with the fabliaux, which are often brought closer together by critics, particularly because of their comical nature. While the common themes of these texts have often been described, no study has ever really analyzed the divergences that occurred in these themes, especially in the way they are used in two genres whose organization is very different, since we have a serial narrative on one hand, and stories independent on the other hand. If we want to consider that both of them belong to the same type of story, then we must interpret their narrative dynamics. We can define the notion as movements that contribute to a process, that is to say, to examine their classification as comical short narratives, whether convergent or divergent. In fact, brevity turns out to be a problematic notion, the Roman de Renart and the fabliaux having a different relationship with the question. What unites them is more a narrative tension of the plot created by effects of surprise, reversals, deviations, but especially the dynamics of the intra- and extra-textual echoes