De nombreuses données suggèrent que la goutte est associée à une augmentation de la mortalité globale et cardiovasculaire. Nous avons étudié la mortalité chez les patients goutteux au sein d’une ...importante cohorte de patients consécutifs atteints de goutte et suivis pendant huit ans, puis nous avons comparé les résultats avec les données de la population générale taïwanaise.
Cette étude comportait 6631 patients qui avaient un diagnostic de goutte, issus des consultations du service de l’hôpital Chang Gung Memorial en 2000. La survie et la cause du décès ont été déterminées en examinant le registre national des décès de Taiwan jusqu’en 2008.
Pendant le suivi de 53 048 patients-années chez 6631 patients goutteux, 1273 (hommes, 941 ; femmes 332) décès ont été identifiés, ce qui correspond à un taux de mortalité brute de 21,3 (homme, 20,0 ; femme, 26,1) pour 1000 patients-années, taux significativement plus élevé que celui de la population nationale. En comparaison à la population nationale taïwanaise en 2000, le ratio de mortalité standardisés toutes causes (95 % de l’intervalle de confiance) était de 1,29 (1,21–1,37) pour les hommes et de 1,70 (1,53–1,89) pour les femmes. Dans cette cohorte, les hommes et les femmes avaient des ratios de mortalité standardisé plus élevés pour les décès liés aux maladies rénales (hommes, 3,10 ; femmes, 3,54), aux maladies métaboliques (hommes, 2,24 ; femmes, 2,71) et aux maladies cardiovasculaires (hommes, 1,58 ; femmes, 1,81). Une régression multivariée par modèle de Cox n’a pas mis en évidence de différence de mortalité entre les sexes.
Les patients taïwanais atteints de goutte ont un risque plus élevé de mortalité pour les deux sexes ; cependant, l’augmentation du risque est plus importante chez la femme. Les maladies rénales, endocriniennes et métaboliques ainsi que les maladies cardiovasculaires sont les principales causes de décès.
Peu d’études se sont intéressées à l’association entre goutte et cancer. Cette étude examine le risque relatif de cancers au sein d’une cohorte nationale.
La base de données de l’assurance maladie ...nationale de Taïwan constituait la source de données primaires. Les données recueillies de 2000 à 2008 chez des sujets âgés de plus de 20ans et sans antécédent de cancer ont été inclues dans l’analyse. La définition des cas de la goutte correspondait aux dossiers mentionnant un diagnostic de goutte et les traitements adaptés (médicaments hypo-uricémiants, incluant allopurinol, benzbromarone, probénécide et sulfinpyrazone, ainsi que la colchicine). Un modèle de régression de Cox (modèle à risques proportionnels) a été utilisé pour estimer l’association entre goutte et cancer.
Un total de 694361 patients (355278hommes, 339083femmes) ont été inclus ; parmi eux, 25943présentaient un antécédent de goutte. L’âge moyen (±écart-type) était de 42,3±16,3ans. Pendant les 5471272années-patients de suivi, un cancer a été détecté chez 24088patients (1745 atteints de goutte et 22343 témoins). La plupart des cancers concernaient le foie, le poumon et le côlon. L’incidence globale du cancer était significativement plus élevée parmi les patients goutteux que parmi les témoins (8,7 vs 4,2 cas par 1000 années-patients, p<0,001). Après ajustement sur l’âge et le sexe, la goutte s’est révélée associée au cancer avec un « hazard ratio » (HR) (rapport des risques instantanés) de 1,15 (intervalle de confiance à 95 % IC, 1,10–1,21 ; p<0,001). La goutte était associée dans la majeure partie des cas au cancer de la prostate, avec un HR ajusté sur l’âge et le sexe de 1,71 (1,45–2,02). D’un autre côté, la goutte tendait à une association inverse, bien que négligeable, avec le cancer du sein (HR ajusté, 0,81 ; IC 95 %, 0,63–1,04).
La goutte était associée à un risque de cancer plus élevé, notamment celui de la prostate chez les hommes.
L’arthrite septique est une complication rare de l’acupuncture. Nous rapportons l’observation d’un patient atteint de polyarthrite rhumatoïde qui a développé une arthrite septique du genou droit ...après des séances hebdomadaires d’acupuncture pendant trois semaines consécutives. L’infection a été localisée par une échographie de l’articulation et une IRM, avec une mise en culture du liquide synovial ponctionné dans l’articulation contenant Listeria monocytogenes. Le patient a bien répondu au traitement par antibiotique et a retrouvé la mobilité de l’articulation. Le processus infectieux doit être présent à l’esprit pour un diagnostic et un traitement rapide des infections articulaires associées à l’acupuncture chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde qui représente un risque infectieux supplémentaire.