Le roman de Marko Sosič, Balerina Balerina, paru en 1997, a remporté plusieurs prix littéraires. Cette œuvre slovène résiste à la traduction du fait de l’écriture personnelle de l’auteur, mais aussi ...la valeur littéraire du dialecte du Littoral slovène et italien que l’écrivain a mêlé au slovène standard, créant ainsi une prose poétique particulière. Dans cet article, nous évoquerons la difficulté de traduire ou d’adapter ce dialecte en français, puis nous analyserons les choix du traducteur et les procédés adoptés pour résoudre les difficultés posées par la présence d’éléments dialectaux dans le roman.
Comment traduire les valeurs culturelles berbères en s’appuyant sur l’analyse du transfert de différents types de culturèmes dans l’œuvre de La Terre et le Sang de Mouloud Feraoun, écrit en français ...et traduit à l’arabe ? L'objectif fixé est de chercher comment résoudre le traitement de la traduction des éléments culturels de textes de littérature algérienne d’expression française en arabe. Pour atteindre cet objectif global, on a soulevé les objectifs spécifiques suivants : en premier lieu, présenter un état des approches traductologiques qui portent leur intérêt sur le transfert culturel et sur les différentes propositions théoriques concernant la relation entre la langue et la culture afin d'établir le cadre théorique de cette étude. En second, élaborer un modèle pour l'analyse des éléments culturels dans la traduction. En dernier lieu, décrire et examiner les champs culturels qui engendrent des problèmes d’ordre culturel les plus importants dans la traduction français-arabe.
Dans cet article, nous nous proposons de démontrer l’importance de problématiser les processus de traduction des littératures autochtones vers l’espagnol afin de maintenir la posture littéraire de ...leurs autrices dans les versions traduites. Nous travaillons principalement sur le cas de l’écriture poétique de Natasha Kanapé-Fontaine, en analysant les difficultés textuelles auxquels nous avons été confrontées lors de la traduction d’une sélection de poèmes extraits de N’entre pas dans mon âme avec tes chaussures (2012) et de Bleuets et Abricots (2016) pour l’anthologie bilingue Mujer tierra, mujer poema, récemment publiée en Argentine. Ces textes actualisent des problématiques liées à l’identité des Premiers Peuples du Québec, ce qui nous amène à réfléchir sur la dimension créatrice de la poésie autochtone du sud du continent et à entamer le dialogue interculturel entre des productions de latitudes différentes. À cet égard, nous soulignons l’importance du rôle de la traduction pour rendre visible des littératures peu connues et favoriser la relation entre cultures.
Une langue pour les dire Emilie S. Caravecchia
Alternative francophone,
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Cet article propose une réflexion sur les effets des frontières linguistiques imposées par les langues coloniales anglaises et françaises en ce qui a trait à l’enseignement des littératures ...autochtones dans le contexte des cégeps francophones. Si une disparité émerge de ces frontières, c’est que les littératures autochtones sont étudiées dans les milieux universitaires anglophones depuis plus d’une quarantaine d’années à travers l’Ile de la Tortue — l’actuelle Amérique du Nord. Or, ce n’est que depuis une quinzaine d’années qu’elles le sont dans le milieu francophone sur le territoire dit québécois. L’arrivée plutôt récente de ce nouveau champ d’étude littéraire dans le milieu collégial amène à se pencher sur les obstacles théoriques, méthodologiques et institutionnels que peuvent rencontrer les professeur·e·s désirant enseigner, en français, les littératures autochtones. Il sera ici proposé de réfléchir aux questions liées tout d’abord à la formation des professeur·e·s de cégep en ce qui a trait à leurs connaissances au sujet des littératures autochtones acquises pendant leur parcours scolaire. Ensuite, la réflexion se poursuivra sur la question de l’accès à des œuvres fondamentales des littératures autochtones écrites en anglais. Enfin, à partir d’un cas de figure concret, il sera proposé de voir comment intégrer ces littératures dans des institutions jusqu’à présent foncièrement eurocentrées.
Cet ouvrage collectif aborde les aires de divergence et de
convergence, les différences et les confluences entre le littéraire
et le non littéraire dans la perspective d'une application à la
...traduction et à la traductologie. Cette réflexion épistémologique
est alimentée non seulement par l'apport de traductologues, mais
aussi par ceux de chercheurs issus des domaines extérieurs ou
connexes à la traductologie et dont cette dernière se nourrit - en
l'occurrence, le droit, la lexicologie, la théorie littéraire
(narratologie et histoire littéraire) et la philosophie.
Le pari de ce collectif est double : d'une part, il cherche à
illustrer de manière concrète comment peut fonctionner et évoluer
la traductologie en tant qu'interdiscipline, voire polydiscipline,
par le simple fait de réunir dans un seul ouvrage des contributions
complémentaires qui, prises ensemble ou séparément, peuvent
inspirer de nouvelles avenues aux traductologues. D'autre part, il
vise à mettre en évidence l'urgente nécessité de repenser la
traductologie dans une perspective décloisonnée.
Préfacé par Christiane Nord, traductologue incarnant aujourd'hui
l'héritage de la traductologie fonctionnaliste allemande, cet
ouvrage réunit traductologues et non-traductologues autour de la
traductologie et des vastes enjeux qu'elle embrasse, ceux-ci étant
souvent sous-estimés ou méconnus en-dehors de la sphère
traductologique.
La traduction automatique neuronale et son adaptation à des domaines spécifiques par le biais de corpus spécialisés ont permis à cette technologie d’intégrer bien plus largement qu’auparavant le ...métier et la formation des traducteur·trice·s. Si le paradigme neuronal (et le deep learning de manière générale) a ainsi pu investir des domaines parfois insoupçonnés, y compris certains où la créativité est de mise, celui-ci est moins marqué par un gain phénoménal de performance que par une utilisation massive auprès du public et les débats qu’il génère, nombre d’entre eux invoquant couramment le cas littéraire pour (in)valider telle ou telle observation. Pour apprécier la pertinence de cette technologie, et ce faisant surmonter les discours souvent passionnés des opposants et partisans de la traduction automatique, il est toutefois nécessaire de mettre l’outil à l’épreuve, afin de fournir un exemple concret de ce que pourrait produire un système entraîné spécifiquement pour la traduction d’œuvres littéraires. Inscrit dans un projet de recherche plus vaste visant à évaluer l’aide que peuvent fournir les outils informatiques aux traducteurs et traductrices littéraires, cet article propose par conséquent une expérience de traduction automatique de la prose qui n’a plus été tentée pour le français depuis les systèmes probabilistes et qui rejoint un nombre croissant d’études sur le sujet pour d’autres paires de langues. Nous verrons que si les résultats sont encourageants, ceux-ci laissent présager une tout autre manière d’envisager la traduction automatique, plus proche de la traduction humaine assistée par ordinateur que de la post-édition pure, et que l’exemple des œuvres de littérature soulève en outre des réflexions utiles pour la traduction dans son ensemble.
L’auteur décrit les majeures tendances au marché polonais de la littérature fantastique au sens large de ce mot, pendant trois étapes de l’histoire moderne de la Pologne: l’influence néfaste de la ...censure pendant la période stalinienne; une prédilection pour le merveilleux mythologique, épique et folklorique (surtout celui des « pays frères »), celle pour le fantastique latinoaméricain, la popularité de Jules Verne, l’émergence des fancons et fanzines, une relative tenue à jour en ce qui concerne les chefs‑d’oeuvre du fantastique, à l’époque de la Pologne populaire; une globalisation du marché après 1989. Elle montre comment la littérature fantastique en Pologne a suivi l’évolution du marché du livre de lapénurie à la surabondance, tout en expérimentant un changement spectaculaire du statut.
Dans le cadre d'un projet de traduction de l'œuvre poétique d'auteures des Premieres Nations du Québec, nous nous sommes consacrées a la tâche de sélectionner et de traduire des poemes de N'entre pas ...dans mon âme avec tes chaussures (2012) et de Bleuets et abricots (2016) de Natasha Kanapé-Fontaine, artiste originaire de la communauté innue de Pessamit. Cet article a pour but d'analyser quelques procédés de la langue poétique de cette auteure, en tenant compte des enjeux identitaires et posturaux qui s'y inscrivent, et de réfléchir aux problemes relatifs au processus de leur traduction a l'espagnol rioplatense.
Cet article n’est pas l’œuvre d’un chercheur en traductologie ni en traitement automatique du langage. Il est le simple témoignage oral d’un professionnel, une reprise verbatim de ma communication ...dans le cadre du colloque Robotrad, où j’ai tenté de montrer à l’assistance comment et pourquoi, dans mon quotidien de traducteur littéraire (sous pression et toujours débordé), j’utilise DeepL.Durent les vingt minutes qui m’étaient imparties, je n’ai pas insisté sur les maladresses, confusions, contresens que peut produire DeepL (ou les IA d’une manière générale) – des errances, récurrentes et parfois comiques, que nous connaissons tous bien. Je me suis intéressé aux cas où les logiciels de traduction automatique neuronaux (TAN) s’en sortent plutôt bien et ai tenté d’expliciter en quoi, dans le cadre d’une traduction littéraire, ils ne servent à rien (du moins pas à ce pour quoi leurs programmeurs les ont conçus). Et ceci pour deux raisons :1/ La notion de contexte est inconnue des machines.2/ Les machines ne comprennent rien à ce qu’elles écrivent.Car la traduction littéraire est un acte de re-création. Il s’agit de « ra-conter », au sens de « re-conter » (conter une seconde fois) et pour cela, la subjectivité est reine et nécessaire. Pour être un « raconteur », il faut être partial, monomaniaque, obsessionnel. Dans une traduction, choisir un mot – un seul –, c’est déjà proposer une vision du monde. Et c’est un mal salutaire.
Este artículo estudia diferentes traducciones de obras de contenido sexualmente explícito como Nightwood, de Djuna Barnes (1936), y Tropic of Cancer, de Henry Miller (1934), que circularon en ...Latinoamérica y España. Durante los años sesenta, las editoriales latinoamericanas fueron pioneras en traducir y distribuir estas obras, las cuales, años más tarde, viajarían a la Península ibérica, donde habrían de enfrentarse al filtro censor del régimen franquista previa importación. El tema de las traducciones censuradas durante el franquismo ha sido explorado sobremanera en los últimos años; sin embargo, hay muy pocos trabajos que analicen la circulación de productos culturales publicados en Latinoamérica desde el punto de vista de la censura y el “afecto”. Un estudio preliminar, gracias al trabajo de archivo, demuestra que dichas traducciones ya presentaban (auto)censura en sus versiones primigenias, llevadas a cabo por traductores argentinos durante los años sesenta. La intención de este trabajo es, por tanto, investigar las metamorfosis producidas en las traducciones a causa de la censura explícita o implícita, para entender cómo la reescritura de estas obras en español afectó la recepción de Barnes y Miller a ambos lados del Atlántico.