Identifier et analyser les facteurs qui déterminent la consultation et/ou la réadmission des nouveau-nés sortis de la maternité aux urgences pédiatriques du CHU de Brazzaville.
L'enquête prospective ...réalisée du 1
er janvier au 31 décembre 2005, a concerné les nouveau-nés sortis de la maternité pour le domicile à l'exception de ceux nés par césarienne.
Sur 7233 enfants admis aux urgences pédiatriques pendant la période d'étude, 458 (6,3
%) étaient des nouveau-nés sortis de la maternité. L'heure de la consultation se situait entre 8 et 13 heures dans 52
%, entre 14 et 19 heures dans 32
%, entre 20 et 7 heures dans 16
% des cas. Les motifs de consultation étaient dominés par la fièvre, la toux, les troubles digestifs et l'existence de malformations. À l'issue de la consultation, 261 enfants (57
%) ont été hospitalisés. Les principales causes en étaient la sepsis sévère (22
%), les infections bronchopulmonaires (23
%), les fièvres isolées (13
%), les malformations (5
%). Les enfants de petit poids de naissance étaient plus hospitalisés (
p < 0,01) que ceux de poids normal
; tout comme ceux dont la durée de séjour en maternité était inférieure à 24 heures (
p < 0,001).
Une durée de séjour optimale en maternité, la systématisation de l'examen médical du nouveau-né avant la sortie de maternité, le renforcement des conseils appropriés sur la conduite de l'alimentation au cours des premières semaines et les soins généraux devraient contribuer à diminuer la fréquence non négligeable des réadmissions et des réhospitalisations des nouveau-nés sortis de la maternité.
To identify and analyze factors influencing the readmission of newborns to the paediatric emergency unit of university hospital of Brazzaville after their stay in maternity.
A prospective survey was conducted in newborns discharged from maternity for household, excluding infants delivered by caesarean section.
A total of 458 (6.3%) newborns were recruited among 7233 children admitted in the paediatric emergency unit. The visits took place between 8
am-1
pm (51.7%), 14
pm –19
pm (31.7%) and 20
pm–7
am (16.4%). Visit motives were cough, fever, digestive signs, and malformations. Main causes of hospitalization were severe sepsis (21.8%), bronchopulmonary infections (23.0%), isolated fever (12.6%), malformations (5.3%). Low bith weight newborns and newborns with shorter length of stay at maternity (less than 24 h) were most often hospitalized than infants with normal weight (
P < 0.01).
Increased length of hospitalization in maternity, systematic medical examination of newborn in maternity, better information of mothers on breastfeeding, and improved health care should contribute to decrease the rehospitalization rate during the first month of life.
Objectif. –
Étudier la conformité de prescription, l'efficacité et les effets secondaires de la morphine orale lors de son utilisation aux urgences pédiatriques dans les douleurs post-traumatiques de ...l'enfant.
Méthode. –
L'étude prospective a été conduite dans le service des urgences pédiatriques, entre le 1
er octobre 2002 et le 1
er septembre 2003. Les enfants âgés de six mois à 16 ans ayant une douleur mesurée supérieure à 70 sur l'EVA ou une déformation post-traumatique de membre, recevaient de la morphine par voie orale (0,5 mg/kg). Une évaluation de la douleur était faite toutes les 30 minutes à l'aide de deux échelles : échelle des visages utilisée en hétéroévaluation et
Objective Pain Scale (OPS) pour les enfants âgés de moins de cinq ans, échelle des visages en hétéroévaluation et échelle visuelle analogique (EVA) pour les plus de cinq ans. La conformité de la prescription de morphine, l'évolution de la douleur dans le temps et la survenue d'éventuels effets secondaires étaient étudiées.
Résultats. –
Quatre-vingt-onze enfants ont reçu de la morphine et 74 dossiers ont été étudiés. La prescription était conforme dans 70 % des cas. Chez les enfants de moins de cinq ans, tous évalués en hétéroévaluation, la diminution de la douleur était rapide en 30 minutes et satisfaisante (réduction de 79 et 84 % à la sortie). Chez les enfants de plus de cinq ans, la réduction de la douleur était plus importante et plus rapide en hétéroévaluation qu'en autoévaluation au cours de la première heure (réduction de 58,2 et 36,1 %). À la sortie du service les pourcentages de réduction de la douleur obtenus en hétéro- et autoévaluation ne différaient pas (74 et 64 %). Aucun effet secondaire majeur n'a été noté.
Conclusion. –
L'utilisation de la morphine orale aux urgences est simple, associée à un nombre peu important d'effets secondaires, tous mineurs. Son efficacité est satisfaisante dans un délai de 30 à 60 minutes.
Objectives. –
To study the compliance of prescription, the efficacity and the adverse events of oral morphine used in the pediatric emergency departement (ED) in traumatic pains.
Method. –
This prospective study was conducted in the ED from october 2002 to september 2003. Children aged six months to 16 years with a visual analogic scale (VAS) score higher than 70 or with a traumatic member deformation received oral morphine (0,5 mg/kg). Pain was assessed every 30 minutes using two scales: behavioral observation by the faces scale and objective pain scale (OPS) for children less than five years, behavioral observation by the faces scale and self-report by VAS for children older than five years. The compliance of prescription, the pain scores and the adverse events were studied.
Results. –
Ninety-one children received oral morphine and seventy-four children were studied. Seventy per cent of prescriptions were in accordance with the recommandations. For patients younger than five years a rapid decrease of pain was observed in thirty minutes. The pain's reduction was respectively 79 and 84% with faces scale and OPS when they left ED. For children older than five years, pain's reduction was more important and more rapid when pain assessment was made by nurses than when it was self-reported in the first hour (pain reduction 58,2 and 36,1%). When leaving, pain reduction was the same with the two different assessments. No major adverse event was noted.
Conclusion. –
Use of oral morphine in ED is simple, with a few numbers of adverse events. None was severe. Efficiency is correct after 30 to 60 minutes.
L’efficacité antipyrétique et la sécurité d’utilisation de l’ibuprofène sont actuellement bien établies.
Objectif. –
Évaluer l’efficacité antipyrétique de l’ibuprofène suspension pédiatrique dans un ...contexte d’urgences pédiatriques, 30 minutes après son administration.
Méthodes. –
Essai clinique prospectif sur 1120 enfants âgés de six mois à 12 ans avec une température ≥ 38 °C. La température initiale (
T
0) a été suivie de la prise de 10 mg/kg d’ibuprofène puis évaluée 30 minutes après (
T
30).
Résultats. –
La moyenne des températures initiales (
T
0), qui étaient de 38,76 °C, est descendue à 38,15 °C (
p < 0,05). La température moyenne de 203 enfants qui avaient plus de 39,5 °C est passée de 39,83 à 38,93 °C (
p < 0,05). La réduction de température était significativement plus forte chez les enfants qui avaient une fièvre supérieure ou égale à 40 °C. Il n’y avait pas de différence en fonction de l’âge. L’ibuprofène a une activité antipyrétique comparable ou supérieure à celle du paracétamol ainsi que des effets secondaires similaires, mais avec une durée d’action supérieure.
Conclusion. –
L’ibuprofène suspension pédiatrique peut donc être administré en cas d’urgence ressentie même pour les fièvres supérieures à 39,5 °C.
The ibuprofen, a synthesis inhibitor of prostaglandin, has antipyretic effectiveness considerably studied and proved in the child.
Objective. –
The purpose of this study is to rate the precocious, total antipyretic effectiveness and in high fever (
T ≥ 39.5 °C), of the pediatric population attending a children emergency unit. It is about a prospective study of 1120 feverish children collected between 1st August and 31st December 2001, at the Casablanca children emergency unit. The criteria of inclusion consisted of, the age between 6 months and 12 years old, a temperature ≥ 38 °C and the absence of previous use of antipyretics. The rectal temperature has been taken by a mercury thermometer. The posology used was about 10 mg/kg once. The rectal temperature has been controlled 30 min after the administration of the ibuprofen.
Results. –
The mean age was 40.8 months and the average of initial temperatures was 38.76 °C. The average of temperature decreased from 38.76 to 38.15 °C in 30 min (
P < 0.05). In the group of children (
n = 203) who suffered from high fever (
T ≥ 39.5 °C), the average of temperatures went down from 39.83 to 38.93 °C in 30 min (
P < 0.05). We did not notice any difference of effect concerning age.
Conclusions. –
This study confirms the effectiveness and the precocity of the antipyretic effect of the pediatric suspension ibuprofen in a children emergency unit.
Objectif. –
Décrire les caractéristiques épidémiologiques d'une épidémie hivernale de grippe A dans une population d'enfants hospitalisés et en apprécier les conséquences sur l'activité des services ...d'urgences et d'hospitalisations pédiatriques.
Population et méthodes. –
Il s'agit d'une étude prospective multicentrique réalisée durant l'hiver 2003–2004 dans les 2 hôpitaux pédiatriques de l'assistance publique des hôpitaux de Marseille. Dans un premier temps, nous avons réalisé un prélèvement nasal pour rechercher la grippe A chez tous les enfants fébriles hospitalisés. Parallèlement, nous avons comparé le nombre de consultants aux urgences pédiatriques et le nombre d'hospitalisations en pédiatrie avant et pendant l'épidémie de grippe A.
Résultats. –
Durant l'épidémie de grippe A 2003–2004, 941 enfants ont été hospitalisés. Parmi eux, 605 enfants ont eu un prélèvement nasal. Le prélèvement était positif pour 111 d'entre eux. Le taux d'attaque de la grippe confirmée au laboratoire était de 11,8 %. Les deux tiers des enfants hospitalisés étaient des nourrissons. La présentation clinique de la grippe était variée : les formes respiratoires ne concernaient qu'un quart des patients ; les convulsions liées à la fièvre et les signes digestifs représentaient les premiers motifs d'hospitalisation. La grippe A a été responsable de 417 journées d'hospitalisation et la durée moyenne de séjour a été de 3,8 jours. L'épidémie de grippe A rendait compte d'une augmentation très importante de l'activité des services hospitaliers par rapport à la période préépidémique :+48 % au niveau des urgences pédiatriques, +37 % dans les services de pédiatrie.
Conclusion. –
La grippe A reste une maladie sous-estimée chez l'enfant en raison de sa symptomatologie atypique dans cette tranche d'âge. Elle est responsable d'une morbidité importante en particulier chez le nourrisson. Ces résultats posent la question de la réactualisation des recommandations vaccinales chez l'enfant.
Aim of the study. –
To describe epidemiological features of an outbreak of flu A in hospitalized children and to evaluate the flu's burden in pediatric and pediatric emergencies departments.
Population and methods. –
Multicenter prospective study in 2 pediatric university hospitals, in Marseille, France. Nasal swabs for flu A were performed in all the febrile children admitted during winter 2003–2004. Pre and postoutbreak admissions in pediatric and pediatric emergencies departments were compared too.
Results. –
During the outbreak, 941 children were admitted and 605 were tested for flu A. Nasal swabs were positive in 111. Attack's rate was 11.8%. In these children, infants under 2 years were 66%. Respiratory forms were uncommon, although febrile seizures and digestive troubles were much frequent. The mean hospitalization duration was almost 4 days. Flu A outbreak finally increased the pediatric and pediatric emergencies departments rates of admission, of 48% and 37% respectively.
Conclusion. –
Flu is frequently underestimated in children, especially in infants. Clinical forms are various. Child's vaccination is questionable in France.
Évaluer la rentabilité diagnostique du prélèvement endocervical (PEC) fait dans le cadre des urgences gynécologiques en étudiant ses circonstances de réalisation et ses résultats bactériologiques.
...Nous avons inclut dans notre étude toutes les patientes qui ont eu un prélèvement endocervical avec un examen gynécologique au cours d’une consultation au service des urgences gynécologiques du CHU de Tours entre le 1er janvier 2012 et le 31 décembre 2012. Nous avons évalué la rentabilité diagnostique de réalisation du prélèvement endocervical (taux de positivité en cas de réalisation du PEC, taux de correction diagnostique en cas d’IGH).
Sur la période de l’étude, 614 (12,4 %) femmes consultant aux urgences ont eu un prélèvement endocervical. Le PEC était positif chez 102 d’entre elles (16,6 %) avec un diagnostic retenu d’IGH chez 64 patientes. Le PEC avait une pertinence maximale en cas de douleurs pelviennes spontanées ou provoquées et quasi nulle chez les femmes enceintes chez qui la réalisation des PEC doit être restreinte. Il a malgré tout rétabli le diagnostic d’IGH dans 46,8 % des cas d’IGH avérés.
La rentabilité diagnostique du prélèvement endocervical dans notre service d’urgences gynécologiques était faible en considérant la population globale, mais il a permis de rétablir le diagnostic d’IGH chez un peu moins de la moitié des IGH avérées, et semble peu rentable parmi les femmes enceintes.
To estimate the diagnosis profitability of endocervical specimen (ES) within the framework of a teaching gynecological emergency department by studying the circumstances of realization and its bacteriological results.
We included in our study all the patients who had a gynecological exam with an ES during a consultation in our gynecological teaching emergency department of Tours between January 1st, 2012 and December 31st, 2012. We estimated the diagnosis profitability of realization of the ES (positivity rate within the population with ES, diagnosis correction in case of pelvic inflammatory disease).
Over the study period, 614 (12.4%) women consulting in our emergency department had an ES, which was positive among 102 (16.6%) of them, and a diagnosis of pelvic inflammatory disease in 64 patients. ES had a higher pertinence in case of abdominal pain and a lesser one in case of pregnancy for whom ES realisation must be limited. The diagnosis correction due to ES was observed in 46.8% of pelvic inflammatory disease.
The diagnostic profitability of the endocervical specimen in our emergency department was low, taking into account the whole cohort, but ES permitted to correct the diagnosis in about half of diagnosed pelvic inflammatory diseases. The endocervical specimens seem to have no profit in pregnant women.
Objectif. – Décrire les différentes modalités de prise en charge de l'invagination intestinale aiguë (IIA) du nourrisson et de l'enfant en France et identifier les centres susceptibles de participer ...à un éventuel réseau de surveillance de l'IIA en France à l'arrivée des nouveaux vaccins rotavirus.
Matériel et méthodes. – Enquête effectuée auprès des médecins et chirurgiens référents de 273 centres d'accueil d'urgences pédiatriques répartis sur le territoire national. Le questionnaire portait sur les modalités de prise en charge diagnostique et thérapeutique de l'IIA, en 2005.
Résultats. – Cent soixante-sept réponses (61,2 %) ont été obtenues, provenant de 131 pédiatres (78,4 %) et 36 chirurgiens (21,6 %) répartis sur 38 CHU (22,7 %) et 129 CHG (77,2 %). La moyenne annuelle déclarée d'IIA par centre est de 11 ± 13,5 (extrêmes : 0 à 70 ; médiane : 6). La prise en charge diagnostique mobilise les deux équipes médicale et chirurgicale dans 51,5 % des cas et la seule équipe médicale dans 40,1 % des cas. Dans 98,8 % des centres, l'échographie est pratiquée d'emblée. La réduction de l'IIA par lavement, suivie éventuellement de chirurgie est possible sur place dans 44,3 % des centres. Dans les autres, les transferts pour chirurgie sont effectués dans 90 % des cas vers un CHU.
Conclusion. – Si la prise en charge des IIA en France est globalement homogène en ce qui concerne les méthodes diagnostiques, les circuits de prise en charge thérapeutique varient selon la disponibilité sur place d'équipes chirurgicales et anesthésistes expérimentées en pédiatrie. Ces disparités seront amenées à évoluer encore avec la mise en application du schéma régional d'organisation sanitaire (SROS) de l'enfant et de l'adolescent de 2004. À terme, les services labellisés pour les urgences pédiatriques concentreront de plus en plus les patients chirurgicaux. Ces services pourraient former la trame d'un éventuel réseau hospitalier de surveillance de l'IIA en France.
Objectives. – To describe the different pathways of management of intussusception (IS) in infants and children in metropolitan France and to identify paediatric emergency centres that might constitute a surveillance network for IS.
Material and Methods. – A questionnaire was sent to 273 paediatric emergency centres distributed across France in 2005. Modalities of diagnosis and treatment of IS had to be precised.
Results. – One hundred and sixty-seven centres (61.2%) responded. The response was given by 131 paediatricians (78.4%) and 36 surgeons (21.6%) working in 38 universitary hospitals (22.7%) and 129 general hospitals (77.2%). The mean number of IS treated in each centre in 2004 was 11±13.5 (extr. 0 to 70; median 6). Diagnosis of IS required a collaboration between medical and surgical teams in 51.5% of the centres, but in 40.1% the sole medical team was in charge of the diagnosis. Ultrasonography is used for diagnosis by 98.8% of the centres. Reduction with hydrostatic enema and eventually surgery was performed in the same hospital in 44.3%. Other centres systematically or frequently transferred the patients for reduction, mostly towards universitary hospitals (90%).
Conclusion. – The procedures of IS diagnosis are the same everywhere in France but the pathways of therapeutic management do vary, depending on the availability of surgeons and anaesthetists trained in paediatrics on each site. These disparities will probably change with the implementation of the new plan for sanitary organization in children and adolescents in France. Labellized paediatric emergency centres will gather more surgical patients and could eventually constitute an effective surveillance network for IS.
Objectif. – La fièvre isolée est un motif parmi les plus fréquents de consultation en pédiatrie. L'évaluation clinique ne permet pas toujours à elle seule de juger improbable une infection ...bactérienne. Plusieurs publications ont montré en milieu hospitalier l'intérêt d'un dosage de la CRP (protéine C réactive). Cette étude a été mise en place afin d'évaluer l'intérêt d'un test rapide de la CRP : en vérifiant la bonne corrélation entre deux techniques de dosages de la CRP, l'une par technique habituelle au laboratoire et l'autre par un test rapide, et en évaluant l'impact de ce test rapide sur la prise en charge des enfants fébriles aux urgences, lorsqu'une hospitalisation d'emblée n'était pas décidée.
Matériel et méthodes. – Une étude a été mise en place, en 2004–2005, dans huit services d'urgences de pédiatrie en Île-de-France chez des enfants fébriles, en deux périodes. En période A, les enfants avaient à la fois un dosage de CRP par les deux méthodes, alors qu'en B, seul un dosage en microméthode était réalisé en première intention. Le test utilisé était NycoCard
® CRP Single test (Progen Biotechnique).
Résultats. – Entre septembre 2004 et juin 2005, 572 enfants ont été inclus, 268 en période A et 304 en période B. La comparaison des dosages de CRP par les deux méthodes montre pour 247 enfants (93 %) une liaison linéaire satisfaisante (
r
=
0,929). La numération–formule sanguine (NFS) est l'examen le plus souvent prescrit (99,4 vs 10,5 %). Contrairement aux radiographies thoraciques, les hémocultures, dosage de fibrinogène et bandelette urinaire étaient significativement plus fréquents en période A. Le coût moyen des examens supplémentaires était 2,6 fois plus important dans la première période. La durée de prise en charge des enfants aux urgences était environ deux fois plus courte en cas d'utilisation du test rapide de CRP (199,7
±
92,8 vs 103,5
±
98,6 min).
Conclusion. – Cette étude montre l'intérêt du test rapide de la CRP chez les enfants fébriles venant consulter à l'hôpital et non hospitalisés d'emblée, et demande à être confirmée en pédiatrie de ville.
Objective. – Fever is a common cause of children visits to emergency units. Clinical evaluation does not always eliminate a bacterial infection. Among blood markers, several publications showed the interest of CRP. This study was undertaken to evaluate correlation between two techniques of CRP, one by usual technique at the laboratory and the other by a rapid test, and to evaluate the impact of this rapid test for febrile children at the emergency room, when a hospitalization was not immediately decided.
Material and methods. – The study was undertaken in 2004–2005 in eight emergency paediatric units in Ile-de-France concerning febrile children during two periods. In period A, children had at the same time a CRP dosage through two methods, whereas in period B, only a rapid CRP test was first managed. The test used was NycoCard
® CRP Single test (Progen Biotechnique).
Results. – Between September 2004 and June 2005, 572 children were included, 268 in period A and 304 in period B. Comparison of CRP results by the two methods showed for 247 children (93%) a fairly good linear correlation (r: 0.929). Blood cell count was the most often prescribed test (99.4 vs 10.5%). Conversely to chest radiography, blood culture, fibrinogen and urinary test were significantly most frequent in period A. The average cost of the additional examinations was 2.6 times more important during the first period. Duration of children management in the units was approximately two times shorter when rapid CRP test was used (199.7
±
92.8 vs 103.5
±
98.6 min).
Conclusion. – This study shows the interest of rapid CRP test for febrile children in the emergency units, and has to be confirmed in ambulatory paediatric practice.
Il s’avère qu’un nombre important de patients admis au service d’urgence et de liaison en psychiatrie dans un hôpital général en France, et suivi en intra-hospitalier pendant une période variant ...entre trois et dix jours, peuvent bénéficier d’une première série de séances de thérapie comportementale et cognitive (
TCC)
: un suivi en ambulatoire viendra compléter la prise en charge initiale (total de 12 à 20 séances). Le champ d’application des
TCC dans cet environnement particulier est large
: tentative de suicide, addiction, pharmapsychose, troubles anxieux, troubles thymiques, troubles du comportement, etc. Ce type de prise en charge s’applique difficilement aux troubles sévères chronicisés, invalidants, nécessitant une approche pluridisciplinaire et une prise en charge longue. Les avantages de débuter une
TCC intra-hospitalière sont les suivants
: 1) la situation de crise vécue par le patient est un levier thérapeutique puissant, qui incite à solliciter l’aide d’un thérapeute. Une prise en charge rapide par une thérapie brève pourra facilement répondre à l’attente du patient
; 2) le thérapeute et les soignants observent le patient hospitalisé en situation
; 3) des tâches variées d’exposition peuvent être accomplies en présence du thérapeute hors cabinet de consultation
; 4) bénéfices rapides avec réduction probable du risque de récidives (notamment en cas de tentative de suicide, de syndrome dépressif)
; 5) promotion de la démarche psychoéducative
; évaluation du degré de compétence ou de défaillance de l’entourage
; 6) chez le patient chronique en rupture de soins, possibilité de restaurer une alliance thérapeutique par des échanges fréquents et interactifs pour motiver le patient à réintégrer un projet thérapeutique
; 7) enfin, faire connaître les
TCC, souvent inconnues ou méconnues, alors que le patient évoque souvent l’échec antérieur d’un autre type de thérapie.
In our experience a significant proportion of patients attending the emergency service of psychiatry in an general hospital in France, for a period of 3 to 10 days, can benefit from a couple of cognitive behavior therapy (
CBT) sessions. An ambulatory follow-up will complete the therapy (with a total of 12 to 20 sessions). The
CBT can be beneficial in different conditions
: suicide attempts, addictions, pharmacopsychosis, thymic and anxious disorders, behavior disorders, etc. This specific approach is not indicated in chronic, severe disorders needing pluridisciplinary care and a rather long psychotherapy. The benefits of starting an in-patient
CBT are
: 1) the crisis experienced by the patient is a strong motivation to seek a psychological support. The rapid initiation of a brief therapy such as
CBT will meet the patient’s request; 2) the therapist and the nurses can observe the hospitalized patient in a realistic situation; 3) various tasks of exposure can be accomplished in the presence of the therapist, outside the office; 4) rapid benefit with probable reduction of recurrence (especially for suicide attempts and depression); 5) to promote the psycho-educative approach and to assess the efficiency or lack of support of the relatives; 6) in chronic patient with a rupture of care, to restore a therapeutic project, by frequent and interactive exchanges; 7) last but not least, to informe about
CBT, usually unkonwn or poorly known, while the patient evokes the failure of another type of therapy in the past.
Introduction : l'aptitude à prendre des décisions est cruciale en médecine d'urgence. Notre étude avait pour objectif de mieux comprendre comment les médecins urgentistes prennent des décisions. ...Méthode : nous avons réalisé une étude qualitative basée sur des entretiens semi-structurés avec des urgentistes. Les entretiens ciblaient la gestion d'une situation d'urgence courante. Ils reposaient sur la visualisation d'une vidéo de l'activité enregistrée en perspective subjective située. Résultats : plusieurs résultats sont originaux. Nous avons en particulier montré le rôle central joué par l'intuition dans la prise de décisions. Par ailleurs, nous avons mis en évidence la façon dont les médecins urgentistes génèrent et hiérarchisent les hypothèses diagnostiques. Conclusion : l'usage d'une approche méthodologique innovante nous a permis de mieux comprendre la façon dont les urgentistes prennent des décisions, avec plusieurs implications pour la formation.
Introduction: the ability to makes decisions is a crucial skill in emergency medicine. Our study aimed at revealing how and when emergency physicians make decisions during the patients' initial management. Methods : we carried out a qualitative research project based on semistructured interviews with emergency physicians. The interviews concerned management of an emergency situation during routine medical practice. They were associated with viewing the video recording of emergency situations filmed in an “own-point-of-view” perspective. Résults : many results are original. Specifically, we showed the major role played by intuition in the decision making process. Moreover, we revealed the way emergency physicians generate and evaluate diagnostic hypotheses. Conclusions : the use of an innovative research method allowed us to better understand the way emergency physicians make decisions in their everyday practice. Our results are associated with several implications for medical education.