La lutte d'Éros et de Pan évoque les relations conflictuelles entre les différentes facettes de l’amour. Elle contribue également à la conception d’un Amour tout-puissant, tyrannique et enfantin. Sur les mosaïques romaines, la scène est souvent transposée d'un contexte mythologique à un environnement de palestre, lieu de jeu et de rivalité par excellence. Cet article vise à comprendre les implications de ce mélange de genre, à travers l’étude de deux mosaïques de Lyon et de Piazza Armerina. Le combat ludique entre les deux divinités devient une allégorie parodique – antagonisme entre désir animal et amour, omnipotence de l’amour, mais aussi parodie d’un érotisme de gymnase et de lutte athlétique.