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  • Évaluation d’un protocole d...
    Drouet, Alain; Camarasa, Clément; Guilloton, Laurent

    Revue neurologique, April 2016, 2016-04-00, Letnik: 172
    Journal Article

    Il n’y a pas à ce jour dans la littérature de recommandations sur la prise en charge des patients se présentant pour des céphalées non traumatiques en urgence. Ce travail évalue l’intérêt d’un protocole de prise en charge diagnostique de patients adultes admis dans un service d’urgences pour des céphalées non traumatiques comme motif principal d’admission. Cent vingt-trois dossiers ont été recueillis aux urgences de l’hôpital d’instruction des armées Desgenettes du 01/02/013 au 30/01/2014. L’étude a comporté deux périodes successives de six mois, la première sans intervention spéciale sur cette thématique (P1), la seconde après mise en application d’un protocole de prise en charge (P2). Les trois paramètres étudiés pour juger de l’apport du protocole étaient le nombre de scanners cérébraux effectués, le nombre d’hospitalisations et le nombre d’avis spécialisés demandés. Le nombre de scanners a augmenté après protocole (de 21,5 % à 33,5 % : p=0,15), mais son utilisation semble plus pertinente (23,5 % anormaux avant ; 33,5 % après : p=0,72). Le recours à l’examen complémentaire utile semble améliorer en cas de céphalée secondaire vitale. Le nombre d’avis spécialisés n’a pas diminué (16,5 % à 14,5 % : p=0,73) mais avec moins d’avis neurologiques. Le nombre d’hospitalisations n’a pas été modifié (11,5 % contre 12,5 % après, p=0,86). L’utilisation d’un protocole diagnostique pour la prise en charge des céphalées non traumatiques de l’adulte aux urgences d’un CHG dans Lyon n’a pas mis en évidence une différence statistiquement significative sur le nombre de scanners cérébraux réalisés, d’avis spécialisés demandés ou d’hospitalisations. Mais des tendances sont observées et un effectif de patients plus important aurait permis de les rendre significatives. L’application d’un protocole, qui à terme pourrait devenir score prédictif, a permis d’augmenter la sensibilité diagnostique des céphalées secondaires vitales, redoutées par l’urgentiste sans augmenter significativement le recours aux scanners.