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  • Bon assez parlé » : les phr...
    Sardier Anne

    SHS web of conferences, 01/2022, Letnik: 138
    Journal Article

    Les unités préfabriquées comme les collocations telle peur bleue, les locutions telle avoir de la bouteille, etc., sont nombreuses et souvent mobilisées en langue. La maitrise d’une langue implique ainsi d’avoir mémorisé ces unités et d’être capable de les utiliser aux moments opportuns. L’étude de la préfabrication en langue n’est pas nouvelle et des recherches assez récentes en langue française s’intéressent particulièrement à la préfabrication dans le cadre des interactions orales. Cependant, peu d’études ont exploré les capacités des jeunes locuteurs de langue première à utiliser les unités préfabriquées dans les interactions. Des telles études permettraient de mieux comprendre les phénomènes d’acquisition de ces phrases préfabriquées et, éventuellement, donneraient des pistes de travail en phraséodidactique en langue première, domaine de recherche encore peu exploré en didactique du français. Nous nous demandons ainsi si de jeunes locuteurs de début de collège mobilisent ces phrases préfabriquées et de quelle façon elles témoignent de leur compétence langagière. Nous explorons les usages de cinquante-quatre élèves de 6e (11-12 ans) à travers l’analyse de la production d’un dialogue entre deux collégiens. Nos analyses permettent de proposer un état de lieu de la capacité des locuteurs natifs de 11-12 ans à utiliser les phrases préfabriquées et de dresser un bilan typologique des unités mobilisées à cet âge. Ces éléments relatifs à l’acquisition des phrases préfabriquées des interactions nous permettent alors d’envisager des pistes pour leur enseignement.