Les petits polypes (entre 6 et 9 mm) et les très petits polypes (de 5 mm ou moins) rencontrés lors d’une coloscopie de dépistage du cancer colorectal sont les polypes les plus fréquents. Il est pour ...l’instant encore recommandé de les enlever, même si cela évoluera probablement dans un futur proche, grâce aux améliorations des techniques endoscopiques de prédiction histologique in vivo. Les techniques de résection des polypes disponibles sont : la pince à biopsie (ou pince froide), la pince chaude, l’anse froide et l’anse chaude. Pour les petits polypes, la technique de résection à l’anse froide semble être celle à privilégier, car elle est associée à un taux élevé de résection complète, à une meilleure analyse histologique et à un faible taux de complications. Pour les tous petits polypes (de 1 à 4 mm), l’utilisation d’une pince à biopsie reste une alternative. Enfin, la pince chaude ne doit plus être utilisée.
Les lésions colorectales néoplasiques ont des aspects très différents en fonction de leur histologie et de leur degré d’invasion qu’il est possible de prédire par une caractérisation endoscopique ...minutieuse utilisant les chromoendoscopies. En fonction de l’aspect macroscopique, de la couleur, de la taille, des vaisseaux, du relief muqueux, il est notamment possible de prédire précisément si une lésion est invasive ou non et choisir ainsi entre une résection endoscopique et une résection chirurgicale avec curage en raison du risque de métastases ganglionnaires. La caractérisation n’est pas une science exacte mais reste beaucoup plus précise qu’une biopsie qui peut éventuellement donner le diagnostic d’adénocarcinome mais en aucun cas ne permet d’en donner le degré d’invasion. Cette minirevue vise à rassembler dans un seul tableau les différents critères diagnostiques précédemment publiés permettant de prédire l’histologie de la lésion. Sont aussi présentés les différents critères permettant de choisir entre une résection endoscopique en bloc si l’atteinte est superficielle ou une chirurgie avec curage si une invasion profonde est probable. En effet, la chirurgie colorectale n’est pas dénuée de risque, et il faut sûrement privilégier les résections endoscopiques pour les lésions superficielles pouvant bénéficier de résections curatives par dissection sous-muqueuse.
Il existe un lien démontré entre taux de détection d’adénomes (TDA) bas et mortalité par cancer colorectal d’intervalle. Les principales voies d’amélioration de son TDA sont présentées ici. Elles ...sont nombreuses, non exclusives et efficaces. La première étape est certainement de connaître son TDA et de l’évaluer régulièrement. Optimiser la préparation, laver à la pompe électrique en montant, s’accorder du temps au retrait de l’endoscope et impliquer ses aides dans la détection sont des éléments aisés et immédiatement applicables pour améliorer son TDA. Le rôle des rétroflexions cæcale et rectale dans cette stratégie est ténu. L’acquisition d’endoscopes récents (de dernière génération, haute définition) et l’utilisation ponctuelle de capuchons dédiés à l’affaissement des haustrations coliques ont fait la preuve de leur efficacité pour augmenter le TDA. La coloration réelle améliore le TDA, mais est difficilement applicable à grande échelle (elle reste indiquée pour les patients à plus haut risque). Des progrès sont attendus en chromoendoscopie virtuelle pour améliorer la détection.
La résection endoscopique est le traitement de référence des moyens et gros polypes colorectaux. La taille n’est pas une limite à la résection endoscopique, et seule l’infiltration en profondeur est ...une limite en raison du risque d’invasion ganglionnaire. Cette infiltration en profondeur peut être prédite par l’analyse fine de l’architecture des vaisseaux et des glandes à l’aide des outils de chromoendoscopie virtuelle disponibles sur nos endoscopes haute définition. La polypectomie standard, la mucosectomie (en bloc ou fragmentée) et la dissection sous-muqueuse sont les techniques endoscopiques disponibles pour le traitement de ces polypes. La connaissance des stratégies et techniques de résection, de trucs et astuces facilitant ces procédures, doit permettre à tout gastroentérologue participant à la campagne de dépistage du cancer colorectal de prendre en charge les polypes de moyenne taille (10 à 20 mm) par une technique adaptée. Pour les polypes de grande taille (> 20 mm), des centres experts sont disponibles sur l’ensemble du territoire pour assurer une prise en charge la plus adaptée possible pour les patients et éviter une chirurgie plus morbide et plus coûteuse et qui doit être réservée aux échecs et aux limites carcinologiques des résections endoscopiques. Cet article détaille les indications et les stratégies de résection pour ces lésions superficielles en fonction de leur morphologie et de leur risque carcinologique théorique.
Background
Gastric peroral endoscopic myotomy (G-POEM) has emerged as an effective management approach for patients with refractory gastroparesis. This study aims to comprehensively study the safety ...of G-POEM and describe the predictive factors of adverse events (AEs) occurrence.
Methods
This study is a retrospective study involving 13 tertiary care centers (7 USA, 1 South America, 4 Europe, and 1 Asia). Patients who underwent G-POEM for refractory gastroparesis were included. Cases were identified by the occurrence of AEs. For each case, two controls were randomly selected and matched for age (± 10 years), gender, and etiology of gastroparesis.
Results
A total of 216 patients underwent G-POEM for gastroparesis. Overall, 31 (14%) AEs were encountered mild 24 (77%), moderate 5 (16%), and severe 2 (6%) during the duration of the study. The most common AE was abdominal pain (
n
= 16), followed by mucosotomy (n = 5) and capnoperitoneum (
n
= 4), and AEs were most commonly identified within the first 48-h post-procedure 18 (58%). The risk of adverse event occurrence was significantly higher for endoscopists with experience of < 20 G-POEM procedures (OR 3.03 1.03–8.94,
p
< 0.05).
Conclusion
G-POEM seems to be a safe intervention for refractory gastroparesis. AEs are most commonly mild and managed conservatively. Longitudinal mucosal incision, use of hook knife, use of clips for mucosal closure and endoscopist’s experience with > 20 G-POEM procedures is significantly associated with decreased incidence of AEs.
Cystic dystrophy in heterotopic pancreas de Ponthaud, C.; Daire, E.; Pioche, M. ...
Journal of visceral surgery,
April 2023, 2023-04-00, 20230401, Volume:
160, Issue:
2
Journal Article
Peer reviewed
•Cystic dystrophy in ectopic pancreas (CDEP) primarily affects the duodenum of middle-aged, smoker/drinkers with chronic pancreatitis (CP). It results in symptoms of pancreatic pain, severe weight ...loss, and vomiting due to duodenal obstruction.•The pathophysiology of CDEP is linked to the toxic effects of alcohol and tobacco leading to repeated episodes of acute pancreatitis that affect heterotopic pancreatic tissue located in the duodenal wall and in the pancreatic-duodenal groove, and then to chronic obstructive pancreatitis by obstruction of small channels resulting in the appearance of cystic dilatations within this heterotopic tissue.•Diagnosis of CDEP is based on the demonstration by imaging (CT, MRI, echo-endoscopy) of marked thickening and multiple small cysts in the wall of the second portion of the duodenum.•A therapeutic strategy in successive stages is usually indicated – first-line conservative and/or endoscopic treatment, with surgical treatment reserved for failures of previous treatments, often consisting of pancreato-duodenectomy.
Cystic dystrophy in heterotopic pancreas, or paraduodenal pancreatitis, is a rare and complicated presentation involving heterotopic pancreatic tissue in the duodenal wall. This condition is present in 5% of the general population but disease mainly affects middle-aged alcoholic-smoking men with chronic pancreatitis (CP). It may be purely duodenal or segmental (pancreatico-duodenopathy). Its pathophysiology arises from alcohol toxicity with obstruction of small ducts of heterotopic pancreatic tissue present in the duodenal wall and the pancreatic-duodenal sulcus, leading to repeated episodes of pancreatitis. The symptomatology includes episodes of acute pancreatitis, weight loss, and vomiting due to duodenal obstruction. Imaging shows thickening of the wall of the second portion of the duodenum with multiple small cysts. A stepwise therapeutic approach is preferred. Conservative medical treatment is favored in first intention (analgesics, continuous enteral feeding, somatostatin analogues), which allows complete symptomatic regression in 57% of cases associated with a 5% rate of complications (arterial thrombosis and diabetes). Endoscopic treatment may also be associated with conservative measures. Surgery achieves a complete regression of symptoms in 79% of cases but with a 20% rate of complications. Surgery is indicated in case of therapeutic failure or in case of doubt about a malignant tumor. Pancreaticoduodenectomy and duodenal resection with pancreatic preservation (PPDR) seem to be the most effective treatments. PPDR has also been proposed as a first-line treatment for purely duodenal location of paraduodenal pancreatitis, thereby preventing progression to an extended segmental form.