Les traitements phytosanitaires intensifs en viticulture, conjugués aux flux de ruissellement, se traduisent par l'arrivée de cuivre dans les bassins d'orage (BO). Des phénomènes de bioatténuation ...impliquant la microflore et les macrophytes s'observent, mais les niveaux d'épuration sont souvent faibles et variables. La phytoextraction du Cu est une technique intéressante in situ mais sa lenteur la pénalise. La bioaugmentation couplée à la phytoremédiation est une solution pour augmenter la vitesse d'extraction. L'étude a consisté à sélectionner un triplet «bactérie-plante-sorbant » afin d'extraire le Cu du sédiment et de réduire sa teneur dans les eaux en sortie de BO. Les trois composantes ont ensuite été assemblées dans des microcosmes remplis d'un mélange sable-sédiment reproduisant les caractéristiques d'un BO de référence. Sur 564 isolats bactériens cultivables, 84 ont montré une capacité à complexer les métaux et l'isolat n°l06 a été retenu pour sa capacité à complexer le Cu. Des trois macrophytes testés, Phragmites australis, espèce retenue dans la suite de l'étude, a accumulé le plus de Cu dans les parties aériennes. Enfin, la pulpe de betterave s'est révélée être le sorbant le plus efficace dans une matrice complexe et en présence d'herbicides. Des expériences en microcosmes, mettant enjeu le triplet sélectionné, ont été réalisées. La localisation de la pulpe de betterave en sortie de microcosmes a réduit de 20% les quantités de Cu exportées par les eaux en atteignant un abattement de 95%. La phytoextraction du Cu a été augmentée par 1,7 grâce à la bioaugmentation dans le cas d'un régime hydraulique semi-continu et d'une inoculation répétée de l'isolat n°106.
Intensive pesticides use in viticulture combined with runoff often result in amounts of Cu getting to storm basins (SB). Biological pesticide mitigation has been observed and related to the role of natural macrophyte together with their associated microflora. Nevertheless, low and variable mitigation levels are most often reported. Cu phytoextraction is a promising in situ technology but requires time. Bioaugmentation-assisted phytoextraction is a new technology that may enhance the phytoextraction rate. The study consisted in selecting the best "microorganism-plant-sorbent" association in order to extract Cu from sediments and mitigate Cu load in SB outlet waters. The association of these three selected components has been studied in SB-scaled microcosms filled with a sand-sediment mixture to a better understanding of the depollution process feasability. Among the 564 isolates extracted from SB sediments, 84 were able to complex metals and isolate 106 was selected for the process implementation on the base of its ability to complex Cu. On the 3 studied macrophytes, Phragmites australis accumulated more Cu in aerial parts. Finally, sugar beet pulp has been selected as the best Cu sorbant in mixture with herbicides and in a complex matrix. Microcosm experiments that associated the best three components were carried out. Results showed that sugar beet pulp located at the outlet of microcosms reduced significantly (20 %) Cu amounts in outlet waters to reach a mitigation rate of 95%. Cu extraction in aerial parts of P. australis has been improved by a factor of 1,7 thanks to an intermittent wate Joad, with drying and rewetting periods along with repeated inoculations.
La mise en évidence, au début des années 1980, d'un antigène glycolipidique spécifique de genre et d'espèce chez
Mycobacterium leprae, a ouvert de nouveaux champs d'investigation pour la recherche ...d'antigènes spécifiques du genre
Mycobacterium. Un certain nombre de molécules immunogènes, possédant des caractéristiques physico-chimiques similaires, ont été décrites chez
Mycobacterium tuberculosis. Il est très vite apparu que des malades souffrant de tuberculose possédaient des anticorps reconnaissant ces structures. Aussi, diverses investigations, utilisant une méthode ELISA, ont elles été entreprises pour évaluer l'intérêt de ces antigènes pour le “sérodiagnostic” de la tuberculose. Un titre élevé en anticorps, principalement de nature IgG, a pu être observé chez les malades tuberculeux. La sensibilité du test reste modeste. Néanmoins, l'utilisation d'un test ELISA, peu onéreux, lors de campagnes de dépistage de la tuberculose, dans les zones de forte endémie, doit être recommandée. En effet, son application augmente le taux des sujets dépistés par les méthodes usuelles. Pour les zones de faible endémie, cette méthode n'est pas à négliger puisque la “séropositivité” n'est pas en relation avec la positivité des examens directs. Il semble que le sérodiagnostic de la tuberculose, s'appuyant sur un antigène unique, ne puisse pas prétendre avoir une sensibilité élevée. L'utilisation de plusieurs antigènes est à recommander. Le dépistage précoce de la maladie doit être également envisagé, en particulier parmi des individus cliniquement sains ayant un risque important de maladie, tels les sujets contacts. La “sérologie”, utilisant des antigènes glycolipidiques, montre son intérêt. Il existe en effet un risque élevé d'évolution vers la tuberculose maladie, lorsque la présence d'IgM ou d'IgG à taux significatifs est observée chez un sujet contact. Des études rétrospectives, utilisant des sérothèques de patients infectés par le VIH, ont montré la présence d'anticorps à taux significatifs avant l'apparition d'une tuberculose maladie. La bonne praticabilité des tests ELISA, le coût faible représentent des atouts importants pour la sérologie.
The antigenic specificity of several mycobacterial glycolipids has been reported in recent year. In the case of B.K., different specific glycolipids were described. These molecules were antigenic and antibodies immunoreacting with them were also present in sera of tuberculosis patients. A significant level was found in tuberculosis patients, especially for the IgG. Although these antigens were highly specific, the sensitivity of the ELISA was low, as judged from assays in bacteriologically confirmed tuberculosis. However there was no apparent relationship between antibody titers and the clinical form of tuberculosis. No correlation was found between the ELISA results and the number of bacilli found in smears. BCG vaccination did not affect the immunoglobulin production. Serodiagnosis significantly increased the number of rapidly diagnosed cases. Therefore the determination of IgG and IgM against different antigenic glycolipids was useful in tuberculosis screening program using a low cut off point and for serodiagnosis with a higher cutoff. The risk of tuberculosis among contact patients was significantly higher in persons with positive serology. It seems that regular ELISA testing may be useful in surveillance of tuberculosis among these patients. Such a observation was also reported in HIV infected patients. Therefore the use of a simple, reliable and inexpensive ELISA represented an improvement in tuberculosis diagnosis and screening.