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  • État de connaissance des mé...
    Martinez(†), M.; Durand, M.; Jainsky, L.; Serre, P.; Vallot, C.; Jacquet, L.; Freyssenge, J.

    Annales françaises de médecine d'urgence, 11/2022, Volume: 12, Issue: 6
    Journal Article

    Objectif : L’intoxication au monoxyde de carbone (ICO) est un diagnostic souvent difficile en urgence. Son incidence restant faible, les médecins urgentistes (MU) y sont rarement confrontés mais la pertinence de leur prise en charge est essentielle pour limiter la morbi-mortalité. L’objectif principal de cette étude était d’évaluer le niveau de connaissance des MU sur la prise en charge des ICO dans une région française de 8,1 millions d’habitants. L’objectif secondaire était d’individualiser les facteurs associés à une bonne connaissance de la prise en charge en urgence de cette pathologie. Matériel et méthodes : Étude descriptive multicentrique et déclarative, réalisée auprès de MU travaillant au sein de cette région à l’aide d’un questionnaire en ligne. Résultat : 246 MU ont répondu à l’enquête, représentant 82 % des structures de médecine d’urgence de la région. Parmi eux, 27 % estimaient prendre en charge moins de deux ICO par an. Le protocole territorial était connu par 59 % des répondeurs. La médiane de réponses justes au questionnaire de connaissance était de 43 40-47 sur 60. Un taux de réponses justes plus faible (< 70 %) était retrouvé sur les questions traitant du diagnostic (65 %) et des indications et contre-indications de l’oxygénothérapie hyperbare (61 %). Les facteurs associés à un meilleur taux de réponses justes étaient : la connaissance du protocole territorial (63 vs 46 %, p = 0,035), une ancienneté d’exercice ≥ 5 ans (60 vs 40 %, p = 0,014), une formation complémentaire à la médecine hyperbare (85 vs 53 %, p = 0,018), un nombre estimé de prise en charge d’ICO ≥ 2 (60 vs 43 %, p = 0,022) et une auto-évaluation de ses connaissances > 7/10 (68 vs 50 %, p = 0,007). Conclusion : Cette étude a montré un niveau de connaissance perfectible des MU sur cette pathologie en rapport avec un faible nombre de prise en charge annuel. La création d’un consensus national est à encourager pour améliorer les pratiques. Aim: Carbon monoxide poisoning (CMP) is an often-difficult diagnosis in emergency medicine. The incidence of CMP remains low and emergency physicians (EPs) are rarely confronted with it, but the relevance of their management is essential to limit morbidity and mortality. The main objective of this study was to evaluate the level of knowledge of EPs on the management of CMPs in a French region of 8.1 million inhabitants. The secondary objective was to identify factors associated with good knowledge of emergency management of this condition. Procedure: Multicenter, declarative, descriptive study of EPs working in this region using an online questionnaire. Results: 246 EPs responded to the survey, representing 82% of the region’s emergency medicine departments. Among them, 27% estimated that they manage less than two CMPs per year. The territorial protocol was known by 59% of respondents. The median number of correct answers to the knowledge questionnaire was 43 40-47 out of 60. A lower rate of correct answers (<70%) was found for questions dealing with diagnosis (65%) and indications and contraindications of hyperbaric oxygen therapy (61%). Factors associated with a better rate of correct answers were: knowledge of the territorial protocol (63 vs 46%, p =0.035), seniority of practice ≥5 years (60 vs 40%, p =0.014), additional training in hyperbaric medicine (85 vs 53%, p =0.018), an estimated number of CMP treatments ≥ 2 (60 vs 43%, p =0.022) and self-assessment of one’s own knowledge >7/10 (68 vs 50%, p =0.007). Conclusion: This study showed a perfectible level of knowledge of EP on this pathology in relation to a low number of annual managements. The creation of a national consensus should be encouraged to improve practices.