La reconnaissance des émotions faciales (REF) est altérée dans les maladies neurodégénératives (MND). Ce déficit est associé à une augmentation des troubles du comportement et du fardeau de l’aidant familial. Répertorier les différents types d’interventions visant à améliorer les capacités de REF dans les MND et examiner leurs effets. Les bases de données électroniques PUBMED, SCOPUS, EMBASE, APA PsychINFO et APA PsyArticles ont été examinées pour identifier les articles, publiés entre 2011 et 2021, ayant pour objectif l’amélioration des capacités de REF dans les MND. Un total de 17 articles ont été retenus, impliquant 624 sujets atteints de MND (Parkinson, Huntington, Alzheimer, dégénérescence lobaire fronto-temporale) 337 témoins sains et 10 types différents d’intervention. Celles ayant un apport bénéfique sur la REF sont des programmes de remédiation cognitive, des stimulations pharmacologiques (oxytocine, dopamine, antidépresseurs) associées ou non à la neurostimulation, et la stimulation trans-crânienne directe (tDCS). Par contre, il existe un effet délétère des neuroleptiques et de la stimulation cérébrale profonde. Trois grandes catégories d’approches permettent d’améliorer la REF dans les MND: la remédiation cognitive (pour les maladies de Huntington et d’Alzheimer), la pharmacothérapie et la neurostimulation (pour la maladie de Parkinson et les dégénérescences lobaires fronto-temporales). Par contre, peu d’études évaluent les effets à long terme de ces approches, les durées de suivi n’excédant pas 6 mois. Des évaluations à long terme des effets de ces approches et des études visant à les combiner entre elles pourraient s’avérer positives pour les patients atteints de MND et leurs aidants.