Cet ouvrage rassemble quinze contributeurs (historiens et historiens du droit) en plus de l’introduction (M. Houllemare-D. Roussel) et des conclusions (O. Descamps). On note un certain déséquilibre ...du point de vue chronologique puisqu’on compte treize modernistes pour deux médiévistes. Il est sans doute plus difficile de trouver des intervenants travaillant à l’échelle locale pour les justices médiévales en France. On suppose qu’à la cohérence du territoire choisi correspond celle de la souve...
L’intérêt de l’analyse des réseaux dans l’histoire des pratiques judiciaires Les contributions rassemblées ici et les échanges nés de la confrontation des regards des médiévistes et des modernistes ...ont tenté d’apporter un éclairage neuf à l’histoire sociale de la justice en adoptant une analyse centrée sur les réseaux des acteurs, leurs pratiques, leurs stratégies et les jeux de pouvoir à l’œuvre dans les procédures judiciaires ou en parallèle de celles-ci. Depuis une dizaine d’années, les ét...
Marital violence is one aspect of married life. It was perfectly accepted in the Middle Ages that a man might discipline his wife when required. Therefore, when women wanted to be granted a divorce ...in the ecclesiastical courts, they had to prove that their husbands had overstepped the bounds of marital correction. The description of the husbands’ violence in terms of abuse and cruelty aimed at convincing the judge that it was impossible for the wives to remain with their husbands. These cases demonstrate what kinds of violence were not deemed acceptable.
Les textes réunis ici se concentrent sur l’assistance juridique que peuvent recevoir, de manière volontaire ou contrainte, les juges médiévaux. Cet ouvrage cherche à aborder la consultation légale en ...dépassant le cadre des traditionnels consilia. Il s’agit alors d’identifier les instances génératrices de cette activité de conseil réservée aux juges dans l’exercice de leur métier. D’autres questions, très élémentaires, portent sur l’impact de la consultation, sur son caractère contraignant ou non à l’endroit du juge et de la décision qu’il doit prendre. Aujourd’hui, la justice est confrontée à une inflation des avis liée à l’essor des pratiques consultatives, mais sans que l’opinion ou la proposition formulée n’ait aucune force contraignante. Qu’en est-il au Moyen Âge ? On s’est interrogé également sur les enjeux politiques de la consultation juridique, que ce soit en regard de l’autorité des conseilleurs, de leur rang social ou de leur instrumentalisation par un pouvoir politique supérieur. Enfin, le thème du conseil au juge a mené certains des contributeurs à réfléchir sur la place à accorder aux experts dans ce domaine. Et la dernière question qu’on ne pouvait esquiver concerne le sort du conseil erroné ainsi que la désignation des responsables en cas de sentence inique.
Le meurtre de l’époux ou de l’épouse demeure peu courant dans les archives judiciaires du Moyen Âge finissant. Néanmoins, les cas d’uxoricide offrent les exemples les plus fréquents de cette ...catégorie de criminalité, à l’échelle du couple. À ce titre, les maris font concurrence aux juges pour régler l’indiscipline sociale engendrée par les amours illicites de leurs femmes. Ils bénéficient souvent de chartes de pardon accordées par les familles ou par le Roi, à condition que l’adultère invoqué soit fondé. Mais les monarques ibériques comprennent, à l’orée du xvi e siècle, que le droit de punir à mort au sein de la famille ne doit plus appartenir à tous les hommes (mari ou père), mais au seul Roi. Les meurtres entre époux deviennent alors un enjeu politique dès que les Rois Catholiques, d’abord en Castille, décident de les extraire de la sphère du privé pour s’en emparer avec un double objectif : faire reculer la vengeance ; favoriser l’intervention de la justice publique pour réguler les effets de l’adultère féminin. Enfin, l’objectif est ici de rapporter les formes du récit judiciaire de ces meurtres circonscrits à la cellule conjugale, et de comprendre pourquoi ils arrivent à la connaissance des juges laïcs aragonais, plus encore dans le cas de ces affaires de tentatives d’homicide ayant échoué et pourtant jugées, malgré l’absence de cadavre. Au-delà, on peut se demander ce qui permet à des femmes de convaincre un juge de citer leur mari à comparaître, en les dénonçant pour tentative d’homicide.