Geschichte des Färberwaids / Pastel in Toulouse wird oft auf sein „goldenes (Ende des 15. Jh. bis Mitte des 16. Jh.) reduziert. Der internationale Handel mit Färberwaid aus dem Languedoc hat damals ...die Stadt Toulouse gemacht hat. Dabei vergisst man leicht, dass Produktion und Vertrieb schon Jahrhunderte vorher den ländlichen Regionen des Südwestens Wohlstand hatten. In den Steuerlisten und Zolleinnahmen zeigt sich schon am Ende 13. Jh. eine starke Zunahme des Handels mit Färberwaid in der Toulouser und in den wichtigsten Handelszentren der Mittelmeerküste. Dieser begleitet den der Tuchindustrie in Katalonien, im Roussillon und und er ermutigte die Landwirtschaft im Lauragais, in der Region Albi und Toulouse in der ersten Hälfte des 14. Jh., das Färberwaid in noch Stil anzubauen. Das Pastel wurde zum Motor des Wachstums vieler die das Färbemittel sammelten und schließlich weiter kommerzialisierten. Hier entstand, was Philippe Wolff in seiner Analyse des 15. Jh., die der „Dorfkapitalisten“ nannte.
The history of pastel is traditionally limited to the golden age of the international trade of this dye, which made the fortune of Toulouse between the end of the 15th and the middle of the 16th century. This story forgets that the production and sale of pastel ensured for more than two centuries the prosperity of part of the southern countryside. The enumeration of references to this product in the leude and toll tariffs of the Toulouse region and the main transit centers of the Mediterranean coast reveals indeed a very clear intensification of its circulation from the end of the 13th century, which can be correlated with the rapid expansion of the centers of drapery production in Catalonia, Roussillon and Languedoc. The development of this trade encouraged the expansion of the areas devoted to woad in Lauragais, Albigeois and Toulousain during the first half of the 14th century, and was one of the driving forces behind the expansion of the villages that, in these areas, ensured the concentration and redistribution of woad. It thus testifies to the early emergence of these «small village capitalists » evoked by Philippe Wolff concerning the 15th century.
L’histoire du pastel est traditionnellement résumée à l’âge d’or du négoce international de cette teinture, qui fit la fortune de Toulouse entre la fin du XVe et le milieu du XVIe siècle. C’est oublier que la production et la vente du pastel assuraient depuis plus de deux siècles la prospérité d’une partie des campagnes méridionales. Le recensement des références à ce produit dans les tarifs de leude et de péage du Midi toulousain et des principaux centres de transit du littoral méditerranéen révèle en effet une intensification très nette de sa circulation à partir de la fin du XIIIe siècle, qu’il est possible de corréler à l’expansion rapide des foyers de production drapière de Catalogne, du Roussillon et du Languedoc. Le développement de ce commerce encouragea l’expansion des superficies consacrées à la guède en Lauragais, en Albigeois et en Toulousain pendant la première moitié du XIVe siècle, et fut un des moteurs de l’expansion des bourgades qui, dans ces pays, assuraient la concentration et la redistribution du pastel. Il témoigne ainsi de l’émergence précoce de ces «petits capitalistes de village» évoqués par Philippe Wolff à propos du XVe siècle.
La historia del pastel se resume tradicionalmente en la edad de oro del internacional de ese tinte que hizo el auge de Toulouse entre finales del signlo mediados del siglo XVI. Así se pasa por alto el que la producción y la venta del llevaron dos siglos fomentando la prosperidad de una parte de las campiñas El registro de las referencias a ese en las tarifas de lezdas y peajes del tolosano y de los principales centros de tránsito de las costas mediterráneas efectivamente que se intensifica con creces su circulación a partir de finales del XIII, lo que puede corresponder a la expansión rápida de los centros de pañera de Calatuña, de Rosellón y de Languedoc. El desarrollo de ese fomentó la expansión de superficies dedicadas a la hierba pastel en Lauragais, las zonas de Albi y de Toulouse durante la primera mitad del siglo XIV y fue uno los motores del auge de los pueblos que, en aquellas tierras, se dedicaban a y distribuir el pastel. Pone de manifiesto la emergencia precoz de esos «capitalistas de pueblo» nombrados así por Philippe Wolff respecto al siglo XV.
Petrowiste Judicaël. Avant l’âge d’or. Le premier essor du commerce du pastel du Midi toulousain (milieu du XIIIe-milieu du XIVe siècle. In: Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 132, N°309-310, 2020. Retour au Pays de cocagne. Nouvelles perspectives sur l’histoire du pastel languedocien (XIIIe-XVIIIe siècle) pp. 17-46.
Les populations de la Méditerranée occidentale (Espagne, France méridionale, Italie) témoignent dans les derniers siècles du Moyen Âge d’une ouverture croissante aux échanges, dont rendent compte la ...densification rapide du réseau des marchés locaux, le recours massif au crédit et l’intensification de la circulation des biens. Cet ouvrage aborde cette « commercialisation » de la société médiévale du point de vue du consommateur plutôt que de celui du marchand, plus traditionnel dans l’historiographie. Par l’analyse des cultures de consommation des clientèles, de leurs stratégies d’acquisition des produits et du dispositif de régulation protégeant les approvisionnements domestiques, il s’agit de mieux comprendre ce que « faire son marché » signifia pour les hommes et les femmes de ce temps.
If there is a recurring theme in documentation about the end of the Middle Ages, then it is most definitely the notion according to which the weekly market represented an ideal vector for population ...and urbanisation of an urban area. It has to be recognised that this social representation is to a large extent confirmed by the reality that can be observed in the villages south of Toulouse during the 13th century and at the beginning of the 14th century. The rapid development in visits and the volume of trade in the main regional economic centres led to saturation of traditional commercial spaces. Unable to extend the old market squares due to the density of the surrounding built-up area, the local authorities preferred solutions that highlighted close links between commercial infrastructures and housing dynamics. The multiplication of commercial sites sometimes made it possible to recognise the rise in importance of a peripheral district whose densification was thus stimulated. Moreover, delocalisation of the market outside the town’s walls was at the root of the creation of commercial neighbourhoods which, thanks to their increasing importance, went on to be integrated into the existing urban area. These operations even resulted, in more spectacular fashion, in the construction of extended new towns with the immediate creation of a vast market place around which were organised regularly divided housing plots.
S’il est un topos dans la documentation de la fin du Moyen Âge, c’est bien l’idée selon laquelle le marché hebdomadaire constituerait un vecteur privilégié du peuplement et de l’urbanisation d’une agglomération. Or force est de constater que cette représentation sociale se trouve dans une large mesure confirmée par la réalité observable dans les bourgades du Midi toulousain au cours du XIIIe et du début du XIVe siècle. Le développement rapide de la fréquentation et du volume d’échanges des principaux centres économiques régionaux conduisit alors à une saturation des espaces commerciaux traditionnels. Faute souvent de pouvoir agrandir l’ancienne place du marché en raison de la densité du bâti environnant, les autorités locales privilégièrent des solutions qui mettent en évidence les liens étroits entre infrastructures commerciales et dynamiques de l’habitat. Le dédoublement des sites marchands permit parfois de prendre acte de la montée en puissance d’un quartier périphérique, dont la densification fut ainsi stimulée. Ailleurs, la délocalisation du «mercadal » extra muros fut à l’origine de la constitution d’un faubourg commercial qui par son importance croissante finit par être intégré à l’agglomération. Ces opérations purent même déboucher, plus spectaculairement, sur l’aménagement de «villeneuves d’extension » combinant d’emblée la création d’une vaste place marchande et un habitat régulièrement loti s’organisant à partir de celle-ci.
Si hay un topos en la documentación de finales de la Edad Media, es la idea según la cual el mercado diario constituía un vector privilegiado del poblamiento y del urbanismo de una aglomeración. Ahora bien, es necesario constatar que esta representación social se encuentra en gran medida confirmada por la realidad observable en las aldeas del Mediodía tolosano a lo largo del siglo XIII y principios del XIV. El rápido desarrollo de la frecuentación y del volumen de intercambios de los principales centros económicos regionales condujo a una saturación de los espacios comerciales tradicionales. Dada la densidad de los edificios circundantes, era frecuente que no se pudiese agrandar la antigua plaza del mercado. Por ello, las autoridades locales privilegiaron soluciones que ponen en evidencia los estrechos vínculos entre las infraestructuras comerciales y las dinámicas del hábitat. El desdoblamiento de los emplazamientos comerciales permite, a veces, reconocer el auge de un barrio periférico, cuya densificación fue así estimulada. En otros casos, la deslocalización del «mercadal » extramuros estuvo en el origen de la constitución de un barrio comercial que, por su importancia creciente, acabó por ser integrado en la aglomeración. Estas operaciones pudieron incluso desembocar, más espectacularmente, en la creación de «villas nuevas de extensión » combinando de golpe la creación de una vasta plaza de mercado y de un hábitat regularmente parcelado organizado alrededor de aquélla.
Petrowiste JudicaëlPetrowiste Judicaël. Infrastructures commerciales et dynamiques de l’habitat dans le Midi toulousain des XIIIe-XIVe siècles. In: Archéologie du Midi médiéval. Tome 34, 2016. pp. 217-233.
Si hay un topos en la documentación de finales de la Edad Media, es la idea según la cual el mercado diario constituía un vector privilegiado del poblamiento y del urbanismo de una aglomeración. ...Ahora bien, es necesario constatar que esta representación social se encuentra en gran medida confirmada por la realidad observable en las aldeas del Mediodía tolosano a lo largo del siglo XIII y principios del XIV. El rápido desarrollo de la frecuentación y del volumen de intercambios de los principales centros económicos regionales condujo a una saturación de los espacios comerciales tradicionales. Dada la densidad de los edificios circundantes, era frecuente que no se pudiese agrandar la antigua plaza del mercado. Por ello, las autoridades locales privilegiaron soluciones que ponen en evidencia los estrechos vínculos entre las infraestructuras comerciales y las dinámicas del hábitat. El desdoblamiento de los emplazamientos comerciales permite, a veces, reconocer el auge de un barrio periférico, cuya densificación fue así estimulada. En otros casos, la deslocalización del «mercadal » extramuros estuvo en el origen de la constitución de un barrio comercial que, por su importancia creciente, acabó por ser integrado en la aglomeración. Estas operaciones pudieron incluso desembocar, más espectacularmente, en la creación de «villas nuevas de extensión » combinando de golpe la creación de una vasta plaza de mercado y de un hábitat regularmente parcelado organizado alrededor de aquélla.
If there is a recurring theme in documentation about the end of the Middle Ages, then it is most definitely the notion according to which the weekly market represented an ideal vector for population and urbanisation of an urban area. It has to be recognised that this social representation is to a large extent confirmed by the reality that can be observed in the villages south of Toulouse during the 13th century and at the beginning of the 14th century. The rapid development in visits and the volume of trade in the main regional economic centres led to saturation of traditional commercial spaces. Unable to extend the old market squares due to the density of the surrounding built-up area, the local authorities preferred solutions that highlighted close links between commercial infrastructures and housing dynamics. The multiplication of commercial sites sometimes made it possible to recognise the rise in importance of a peripheral district whose densification was thus stimulated. Moreover, delocalisation of the market outside the town’s walls was at the root of the creation of commercial neighbourhoods which, thanks to their increasing importance, went on to be integrated into the existing urban area. These operations even resulted, in more spectacular fashion, in the construction of extended new towns with the immediate creation of a vast market place around which were organised regularly divided housing plots.
S’il est un topos dans la documentation de la fin du Moyen Âge, c’est bien l’idée selon laquelle le marché hebdomadaire constituerait un vecteur privilégié du peuplement et de l’urbanisation d’une agglomération. Or force est de constater que cette représentation sociale se trouve dans une large mesure confirmée par la réalité observable dans les bourgades du Midi toulousain au cours du XIIIe et du début du XIVe siècle. Le développement rapide de la fréquentation et du volume d’échanges des principaux centres économiques régionaux conduisit alors à une saturation des espaces commerciaux traditionnels. Faute souvent de pouvoir agrandir l’ancienne place du marché en raison de la densité du bâti environnant, les autorités locales privilégièrent des solutions qui mettent en évidence les liens étroits entre infrastructures commerciales et dynamiques de l’habitat. Le dédoublement des sites marchands permit parfois de prendre acte de la montée en puissance d’un quartier périphérique, dont la densification fut ainsi stimulée. Ailleurs, la délocalisation du «mercadal » extra muros fut à l’origine de la constitution d’un faubourg commercial qui par son importance croissante finit par être intégré à l’agglomération. Ces opérations purent même déboucher, plus spectaculairement, sur l’aménagement de «villeneuves d’extension » combinant d’emblée la création d’une vaste place marchande et un habitat régulièrement loti s’organisant à partir de celle-ci.
Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 132, N°309-310, 2020. Retour au Pays de cocagne. Nouvelles perspectives sur l’histoire du pastel ...languedocien (XIIIe-XVIIIe siècle)