Le seul ouvrage dédié exclusivement à ce qu’il est convenu d’appeler « les scarabées de cœur » est signé du Professeur Michel Malaise et date de 1978. Ce livre est depuis cette date la référence en ...la matière mais, en l’absence d’un corpus, les critères de datation proposés n’y peuvent être ni exhaustifs ni très précis. L’objectif de cette étude était de remédier à ces lacunes.Les scarabées de cœur étaient des amulettes disposées dans la région du cœur de la momie d’un individu, juste après son décès, afin de le protéger contre la trahison possible de son propre cœur. En effet, le défunt devait subir l’épreuve de la pesée du cœur devant un tribunal de dieux présidé par Osiris, mais c’est son cœur qui était interrogé pour savoir quelle avait été la conduite de son propriétaire lors de son passage sur la terre. Les réponses à ces questions conditionnaient l’avenir du défunt dans l’au-delà : la vie éternelle ou l’anéantissement. Pour se concilier les bonnes grâces du cœur, d’autant plus que celui-ci pouvait mentir, les amulettes étaient inscrites d’une prière choisie dans un des chapitres 26 à 30 B du Livre des Morts, suppliant le cœur d’avoir des réponses favorables devant le tribunal.La présente étude a pris huit années pour rassembler un corpus de 1400 scarabées de cœur et autres amulettes ayant la même fonction rituelle, soit probablement plus de 85% de ceux qui sont conservés dans les musées, qui sont désignés ici sous le nom générique d’« amulettes de cœur ». Ce corpus a donné lieu à l’établissement d’une typologie permettant de déterminer des séries d’amulettes présentant des caractèristiques plastiques et épigraphiques semblables qui, croisées avec celles des amulettes de date connue, qui sont soit celles dont les propriétaires sont des personnages historiques soit celles provenant de fouilles bien datées, ont conduit à la détermination de critères de datation objectifs. L’étude présente aussi les clichés de plus de 1200 amulettes avec description, une traduction des textes inscrits et une proposition de datation.
The only book dealing specifically with the so-called “ Heart Scarabs” was written by Professor Michel Malaise and published in 1978. It has remained since the reference on the subject but, due to the unavailibility of a corpus, the datation criteria could not be exhaustive nor accurate. The target of this dissertation was to fill these gaps. The heart scarabs were amulets to be laid on (or in) the mummy of a person just after his death in the heart area, in order to protect him from the possible treachery of his own heart. In effect, the Dead was to be put to the test of the weighing of his heart, in front of a court of gods presided by Osiris, but it was his hesart which was interrrogated in order to know whether its owner had behaved well during his life. The answers to these questions would determine whether he would be granted an eternal life or the nothingness. In order fo gain the heart’s goodwill, especially when it might lie, the amulets were inscribed with a prayer chosen in one of the chapters 26 to 30B of The Book of the Dead. This prayer was begging his heart to make favorable answers to the court.It took eight years to gather a corpus of 1400 heart amulets and others amulets with the same ritual function, called “heart amulets” in this dissertation, a number representing likely more than 85% of the total in existence. The gathering of these amulets made possible an adapted typology to be built, which lead to the determination of series of amulets with similar shape or epigraphic characteristics to be compared with the characteristics of amulets with a known date, which are the ones the owners of which are historical persons or those originating from well dated excavations. This comparison allowed for the determination of objective datation criteria. This memoire finally presents photos of more than 1200 amulets with a description, a translation of the texts and an estimated datation.
Des feuilles d'amulettes bouddhiques, inscrites ou imprimées du texte du Mahāpratisarā-dhāraṇī, ont été découvertes à Dunhuang et dans des tombes dans diverses régions de Chine. Elles datent du viif, ...du IXe et du Xe siècle et elles révèlent une histoire complexe et trans-asiatique, de pratiques amulétiques. Les premiers exemples — écrits à la main ou partiellement écrits à la main et partiellement imprimés — véhiculent des pratiques d'ongines indienne et d'Asie centrale consistant à personnaliser les amulettes d'incantation en y inscrivant les noms et les images de leurs porteurs. Ces exemples démontrent également une relation étroite avec les écritures du Mahāpratisarā-dhāraṇī lui-même, dont le texte semble avoir inspiré la production de ces amulettes.Les exemples xylographies plus tardifi sont issus d'une culture technique qui a perdu ses liens directs avec les premières pratiques — une culture qui est entrée en Chine par les routes terrestres de commerce avec les régions occidentales. Ces dernières feuilles témoignent également de nouvelles relations aux conventions de la xylographie contemporaine chinoise et aux nouvelles iconographies arrivées en Chine par les routes mantimes. Cet article examine également la nature de l'efficacité des amulettes à la lumière des dessins d'autels trouvés à Dunhuang.
Les bédouins qui vivent dans la Bādiya syrienne ont recours à plusieurs systèmes médicaux lorsqu'il s'ils veulent se soigner, mais la médecine traditionnelles reste la première des ressources. En ...cinq années de travail de terrain, j'ai rencontré de nombreux thérapeutes ayant des rôles spécifiques ; du membre d'une famille ayant un don médical (souvent une vieille femme) jusqu'à l'expert en cautérisation, en passant par l'herboriste. Ces derniers sont des véritables médecins traditionnels qui tirent leur savoir de Dieu et peuvent traiter différents types de maladies ; En fait, le concept bédouin de maladie inclut aussi les maladies surnaturelles qui requièrent des techniques spécifiques de traitement ; Cet article propose un survol des différents aspects de la médecine bédouine traditionnelle et de ses acteurs. The Bedouins who live in the Syrian bādiya use plural medical systems to treat themselves when they are sick, but the traditional medicine is still the first resource. In five years of field research, we met several healers, with specific roles, from the skilled member of the family (usually an old woman), to experts in burnings (kayy), to herbal medicine specialists. The last ones are the true traditional doctors, who derive their healing power from God and can treat different kinds of diseases In fact, the Bedouin concept of disease includes also supernatural diseases, provoked by jinns, which requires specific healing techniques. The article provides a survey of the different aspects of the Bedouin traditional medicine and of its actors. يلجأ البدوالمقيمون قي البادية المحمية إلى عدة مناهج طبية للعلاج، ولكن الطب التقليدي هوالملاذ الأول. خلال خمس سنوات من البحوث اليدانية، حظينا بلقاء عدد من الماربن لكل منهم دورخاص ٠ من أفراد يعملون داخل أصرة (ناء صحات عامة) يتمتعون ببعض الخبرات، أوخبراء في فن العلاج بالكي، آومختصحن قي الأعشاب الطبية* هؤلاء الأخيرون هم أطباء تقليديون حقيقيون، حصلوا على مقدرتهم في العلاج من الله* فالمفهوم البدوي هوأن المرض ذوبعد فائق الطبيعة، يحدث بتدخل الخن، فهويتطلب بالتالي تقنيات نوعية للثناء. في القال استعراض لمختلف مظاهر الطب البدوي التقليدي والعاملين فيه.
Numérisation effectuée à partir d'un document original.
Appartient à l'ensemble documentaire : BNUStras1
Appartient à l'ensemble documentaire : BNUStr001
Appartient à l'ensemble documentaire : ...BNUStr000
Écrite par le grand-prêtre Jahja Behram bar Rabbai Adam Juhana pour G. H. Petermann, en 1853.
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Part of the documentary ensemble: BNUStras1
Part of the documentary ensemble: BNUStr001
Part of the documentary ensemble: BNUStr000
Written by the high priest Jahja Behram bar Rabbai Adam Juhana for G. H. Petermann, in 1853.
Numérisation effectuée à partir d'un document original.
Appartient à l'ensemble documentaire : BNUStras1
Appartient à l'ensemble documentaire : BNUStr001
Appartient à l'ensemble documentaire : BNUStr000
Écrite par le grand-prêtre Jahja Behram bar Rabbai Adam Juhana pour G. H. Petermann, en 1853.
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Tuḥfat al-ḥukkām fī nukat al-ʿuqūd wa-l-aḥkām
Numérisation effectuée à partir d'un document de substitution.
Entré à la Bibliothèque royale en 1842.
Tuḥfat ...al-ḥukkām fī nukat al-ʿuqūd wa-l-aḥkām
تحفة الحكام في نكت العقود و الاحكام
Numérisation effectuée à partir d'un document de substitution.
Inc. (f. 1 v) :فالقصد بهذا الرجز تقرير الأحكام بقول موجز آثرت فيه الميل للتبيين ... نظمته تذكرة سمّيته بتحفة الحكام في نكت العقود و الأحكام الحمد لله الذي يقضي و لا يقضي عليه شأنا و علا ... و بعدExp. (f. 58) :و آله و صحبه الأخيار ما كور الليل على النهارBROCKELMANN (C), Geschichte der arabischen Literatur, II2, 341 1 ; Suppl. II, 375 ; SARKIS, 156 ; éd. lithographié, Alger, 1322 H.Copie exécutée par Muḥammad al-Rabīʿ ibn Aḥmad al-?arīf et achevée au mois de ṣafar 1241 de l'hégire (f. 58).
Entré à la Bibliothèque royale en 1842.
In the normal course of its monetary use and circulation a coin can be modified in various ways. Political authorities remelt, restrike and at times overstrike coins ; dishonest users clip or ...otherwise lighten them for profit. Circulation wears them down, and they are frequently cut or scratched to test their value. Modifications such as segmentation and scratching can also be a means to remove coins from circulation, and indeed it can be argued that it is the case with most modified coins. These objects offer an interesting outlook on the use of coins not only as a means of exchange, but also as objects.
Les monnaies sont susceptibles de connaître de nombreuses altérations et modifications dans le cours normal de leur utilisation. Elles sont refondues, refrappées, parfois surfrappées par les autorités émettrices, rognées ou allégées par des utilisateurs indélicats. Leur circulation entraîne usure, marques de vérification de leur métal, parfois même des coupures pour fractionner leur valeur. Dans certains cas, ces coupures ou rayures du type sont liés à la démonétisation des pièces, et on peut avancer que c’est également le cas de la très grande majorité des monnaies ayant subi d’autres types de transformations physiques intentionnelles. Ces pièces, volontairement extraites de la circulation pour remplir un usage non monétaire, et qui seront désignées ici sous le terme de «monnaies modifiées » , fournissent des indications précieuses sur la façon dont la monnaie peut être aussi perçue comme un objet.
Boire le Coran: la signification des strophes coraniques dans les 'effaçures' des Berti. Les Berti du Darfur septentrional (Soudan) possèdent leurs propres écoles coraniques dont le but est d'aider ...leurs élèves à apprendre par coeur l'ensemble du Coran. Les élèves de ces écoles qui réussissent à obtenir un diplôme deviennent des religieux professionnels, connus localement sous le nom de fakis. Ils doivent rendre certains services à la communauté ainsi qu'à des particuliers, moyennant paiement. Il existe une croyance selon laquelle le Coran possède un immense pouvoir qui peut profiter à l'individu si on acquiert le Coran selon la méthode appropriée. Le meilleur moyen est de l'assimiler intérieurement en l'apprenant par coeur, privilège dont jouissent uniquement les fakis. Il existe d'autres méthodes telles que le boire ou le porter sur soi sous forme d'amulettes. Cet article traite de l'acquisition du Coran en le buvant. Selon le but dans lequel le Coran est utilisé, un faki, grâce à l'utilisation d'une encre spéciale, copie certaines strophes coraniques sur un feuillet de bois, l'écriture est alors effacée par lavage et l'eau sainte qui en résulte (effaçure) est alors bue par le client. L'eau sainte est supposée avoir des propriétés bénéfiques diverses pour l'individu: elle peut protéger contre les maladies, garantir à son client le succès dans sa vie professionnelle, écarter les épidémies, etc. Pour de nombreuses raisons, les Berti ne sont pas en mesure de comprendre intégralement la 'signification' du Coran. La fossé entre la langue classique du Coran et leur dialecte est trop important et leurs écoles ne s'attachent pas à l'interprétation du Coran. Le manque de compréhension de la signification traditionnelle du Coran permet aux Berti d'imposer leur propre signification qui se rapporte beaucoup plus à leur propre réalité. C'est cette signification indigène qui permet aux Berti de déterminer leur choix des strophes coraniques à effacer, utilisées à des fins précises et diverses. Comme la pratique de boire le Coran se limite à la périphérie du monde islamique, auquel les Berti appartiennent, on peut supposer qu'elle a dû prendre naissance dans la culture traditionnelle indigène qui exerce encore son influence sur l'Islam des Berti.
On a prétendu qu'en fondant l'État du Bundu (ca. 1698), Malik Sy s'inspirait consciemment du réformateur Nāṣir al-Dīn, initiateur de jikād en Mauritanie (la Shurbubba) et dans le nord-ouest du ...Sénégal (le mouvement tubenan) entre 1672-73 et 1677. Les sources concernant Malik Sy doivent être utilisées avec précaution, étant donné leur caractère presque exclusivement oral: aucune n'est contemporaine de Malik Sy. Dans ces conditions, un réexamen des matériaux ne confirme pas la thèse selon laquelle Malik Sy était le protégé de Nāṣir al-Dīn. Il n'a pas participé aux jihād de ce dernier, et on ne peut prouver qu'il ait mené son propre jihād dans le futur Bundu. En outre, bien qu'ayant adopté le titre d'eliman, il n'en faisait pas, à la différence de Nāṣir al-Dīn, l'équivalent légal d'amīr al-mu'minīn puisque le Bundu n'était pas gouverné selon les règles de la sharī'a. Plutôt qu'un réformateur, Malik Sy était un fonctionnaire clérical spécialisé dans la fabrication d'amulettes. Ceux qui veulent voir un lien entre Nāṣir al-Dīn et les jihād ultérieurs au Futa Jalon et au Futa Toro doivent chercher ailleurs.
Rares sont les études sur les pendentifs monétaires qui prennent à la fois en considération les dimensions numismatique, technique et archéologique. C’est pourtant une démarche nécessaire pour ...réussir à comprendre la fonction de cet objet singulier en l’absence de sources écrites. L’analyse des exemplaires mis au jour dans les sépultures de Birka l’illustre parfaitement. Il est en effet possible, grâce à un examen méthodique des monnaies, des suspensions et des contextes de découverte, de préciser les raisons qui ont poussé les Vikings à suspendre des médailles à leur cou ou sur leur poitrine.
Very few studies devoted to coin pendants simultaneously take into account their numismatic, technical and archaeological aspects. In the absence of written evidence, however, such an approach is necessary for understanding the role played by such artefacts, with an analysis of the specimens found in Birka graves providing a good example. Indeed the methodical examination of the coins, their suspensions and their find-contexts makes it possible to explain more precisely why the Vikings wore medals around their neck or on their chest.